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Книги Zola Emile
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Le Second Empire vise à faire de Paris la capitale de la mode et du luxe. La ville se modernise. Les boutiques du Paris ancien laissent place peu à peu aux grands magasins, dans le voisinage des boulevards et de la gare Saint-Lazare. La nouvelle architecture illustre l'évolution des goûts: on entre dans le royaume de l'illusion. Octave Mouret, directeur du Bonheur des Dames, se lance dans le nouveau commerce. L'exploit du romancier est d'avoir transformé un épisode de notre histoire économique en aventure romanesque et en intrigue amoureuse. Rien d'idyllique pourtant: le magasin est construit sur un cadavre ensanglanté, et l'argent corrompt tout. Pour Zola, la réussite du grand magasin s'explique par la vanité des bourgeoises et le règne du paraître. Il nous décrit la fin et la naissance d'un monde: Paris, incarné ici dans un de ses mythes principaux, devient l'exemple de la cité moderne. |
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«À ce moment, le gendarme Rengade écarta brusquement la foule des curieux. Dès qu'il avait appris que la troupe revenait avec plusieurs centaines d'insurgés, il s'était levé. Dehors, sa blessure se rouvrit, le bandeau qui cachait son orbite vide se tacha de sang. Sa tête pâle enveloppée d'un linge ensanglanté, il courut regarder chaque prisonnier au visage, longuement. Et, tout d'un coup: «Ah! le bandit, je le tiens»! cria-t-il. Il venait de mettre la main sur l'épaule de Silvère. Rengade se tourna vers l'officier, qui n'avait pu trouver parmi les soldats les hommes nécessaires à une exécution. «Ce gredin m'a crevé l'œil, lui dit-il en montrant Silvère. Donnez-le-moi... Ce sera autant de fait pour vous».» |
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«La France de Napoléon III vue par Zola: «A cette heure, Paris offrait, pour un homme comme Aristide Saccard, le plus intéressant des spectacles. L'Empire venait d'être proclamé... Le silence s'était fait à la tribune et dans les journaux. La société, sauvée encore une fois, se félicitait, se reposait, faisait la grasse matinée, maintenant qu'un gouvernement fort la protégeait et lui ôtait jusqu'au souci de penser et de régler ses affaires. La grande préoccupation de la société était de savoir à quels amusements elle allait tuer le temps. Selon l'heureuse expression d'Eugène Rougon, Paris se mettait à table et rêvait gaudriole au dessert... L'Empire allait faire de Paris le mauvais lieu de l'Europe».» |
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Dans ce roman, et dans ce personnage de courtisane, Zola a peint à la fois la corruption d'une femme, de la société où elle recrute ses amants, et d'un régime politique, le Second Empire, qui se rue avec insouciance vers la guerre et la débâcle. Sexualité, histoire et mythe vivent et meurent ensemble, dans un même souffle brutal. |
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Mallarmé, le 18 mars 1876, écrivait à Zola à propos de Son Excellence Eugène Rougon: «Un intérêt profond s'y dissimule admirablement sous le hasard plein de plis et de cassures avec lequel le narrateur d'aujourd'hui doit étoffer sa conception. Je considère votre dernière production comme l'expression la plus parfaite du point de vue que vous aurez à jamais l'honneur d'avoir compris et montré dans l'art de ce temps. Dans l'attrayante évolution que subit le roman, ce fils du siècle, Son Excellence marque encore un point formidable: là où ce genre avoisine l'histoire, se superpose complètement à elle et en garde pour lui tout le côté anecdotique et momentané, hasardeux. Quelle acquisition subite et inattendue pour la littérature que les Anglais appellent la fiction»! |
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«L'histoire d'un immeuble dans le Paris embelli, polic?, moralis?, rentabilis? par la r?volution hausmannienne. Le propri?taire, les locataires, le terrible concierge, des employ?s «r?sign?s comme des chevaux de man?ge», un architecte qui trompe sa femme, deux ou trois femmes hyst?riques, des gamines vicieuses, des «troupeaux de demoiselles ? marier», des th?s musicaux: pas de drame mais la m?nagerie sociale d'une ?poque au grand complet, «la pourriture d'une maison bourgeoise, des caves au grenier». Et, derri?re le d?cor «Beaux-Arts» de la fa?ade, le trou infect de la cour o? la «rancune de la domesticit?» vomit «les ordures cach?es des familles». «Toutes les baraques se ressemblent, conclut l'une des bonnes. C'est cochon et compagnie».» |
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La Bete humaine (1890), the seventeenth novel in the Rougon-Macquart series, is one of Zola's most violent and explicit works. On one level a tale of murder, passion, and possession, it is also a compassionate study of individuals derailed by atavistic forces beyond their control. Zola considered this his 'most finely worked' novel, and in it he powerfully evokes life at the end of the Second Empire in France, where society seemed to be hurtling into the future like the new locomotives and railways it was building. While expressing the hope that human nature evolves through education and gradually frees itself of the burden of inherited evil, he is constantly reminding us that under the veneer of technological progress there remains, always, the beast within. This new translation captures Zola's fast-paced yet deliberately dispassionate style, while the introduction and detailed notes place the novel in its social, historical, and literary context. |
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Nantas, un jeune Marseillais ambitieux qui vient de monter à Paris, ne parvient pas à trouver de situation lorsqu'un soir une mystérieuse visiteuse lui propose d'épouser Flavie, la fille du baron Danvilliers: il reconnaîtra l'enfant dont elle est enceinte et percevra deux cent mille francs. Simplement, la jeune fille lui demande de n'être jamais son mari que de nom et, après sa brillante ascension sociale, c'est Flavie que Nantas voudra conquérir. Relation qui s'inverse dans la seconde nouvelle, où le triomphe de la virilité se retourne en défaite. Car si Adèle désire épouser Ferdinand Sourdis dans l'espoir de mener le jeune peintre à la gloire, la paresse aussi bien que la débauche du mari conduisent peu à peu sa jeune femme à achever ses tableaux — et finalement à usurper son rôle. Publiées pour la première fois en 1878 et en 1880 dans Le Messager de l'Europe, une grande revue de Saint-Pétersbourg, ces nouvelles appartiennent pleinement à leur temps. Mais si l'ambitieuse puissance de Nantas évoque Son Excellence Eugène Rougon, ou Aristide Saccard, l'aventurier prédateur de La Curée, c'est bien plutôt à la misogynie des écrivains proches de Zola que fait songer Madame Sourdis, femme vampire qui aura finalement dévoré son mari et inquiétante annonciatrice de bien des névroses fin-de-siècle qui feront aussi frémir de cette épouvante-là. |
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Camarade de jeunesse de Cézanne, ami et défenseur de Manet et des impressionnistes, Zola a résumé dans L'Œuvre toute son expérience du milieu et des problèmes de la peinture sous le Second Empire et les premières décennies de la IIIe République. Document de premier ordre sur ces «Refusés», ces «plein-airistes» que nous considérons comme les fondateurs de la modernité, L'Œuvre dit aussi la tragédie d'un homme, Claude Lantier, tempérament romantique hanté par des rêves d'absolu, le désir de «tout voir et tout peindre. Des fresques hautes comme le Panthéon ! Une sacrée suite de toiles à faire éclater le Louvre !» Mais, devant l'incompréhension de l'époque, l'absolu du rêve deviendra celui de la détresse, et Claude, qui a commencé comme Manet, aura la même fin que Van Gogh. |
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Ce fut ainsi qu'Albine et Serge marchèrent dans le soleil, pour la première fois. Le couple laissait une bonne odeur derrière lui. Il donnait un frisson au sentier, tandis que le soleil déroulait un tapis d'or sous ses pas. Il avançait, pareil à un ravissement, entre les grands buissons fleuris, si désirable, que les allées écartées, au loin, l'appelaient, le saluaient d'un murmure d'admiration, comme les foules saluent les rois longtemps attendus. Ce n'était qu'un être, souverainement beau. La peau blanche d'Albine n'était que la blancheur de la peau brune de Serge. Ils passaient lentement, vêtus de soleil; ils étaient le soleil luimême. Les fleurs, penchées, les adoraient. |
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Did possessing and killing amount to the same thing deep within the dark recesses of the human beast? La Bete humaine (1890), is one of Zola's most violent and explicit works. On one level a tale of murder, passion and possession, it is also a compassionate study of individuals derailed by atavistic forces beyond their control. Zola considered this his 'most finely worked' novel, and in it he powerfully evokes life at the end of the Second Empire in France, where society seemed to be hurtling into the future like the new locomotives and railways it was building. While expressing the hope that human nature evolves through education and gradually frees itself of the burden of inherited evil, he is constantly reminding us that under the veneer of technological progress there remains, always, the beast within. This new translation captures Zola's fast-paced yet deliberately dispassionate style, while the introduction and detailed notes place the novel in its social, historical, and literary context. |
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The seventh novel in the Rougon-Macquart cycle, L'Assommoir (1877) is the story of a woman's struggle for happiness in working-class Paris. It was a contemporary bestseller, outraged conservative critics, and launched a passionate debate about the legitimate scope of modern literature. At the centre of the novel stands Gervaise, who starts her own laundry and for a time makes a success of it. But her husband Coupeau squanders her earnings in the Assommoir, the local drinking shop, and gradually the pair sink into poverty and squalor. L'Assommoir is the most finely crafted of Zola's novels, and this new translation captures not only the brutality but also the pathos of its characters' lives. This book is a pwerful indictment of nineteenth-century social conditions, and the introduction examines its relation to politics and art as well as its explosive effect on the literary scene. |
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Zola's masterpiece of working life, Germinal (1885), exposes the inhuman conditions of miners in northern France in the 1860s. By Zola's death in 1902 it had come to symbolise the call for freedom from oppression so forcefully that the crowd which gathered at his State funeral chanted Germinal! Germinal! The central figure, Etienne Lantier, is an outsider who enters the community and eventually leads his fellow-miners in a strike protesting against pay-cuts — a strike which becomes a losing battle against starvation, repression, and sabotage. Yet despite all the violence and disillusion which rock the mining community to its foundations, Lantier retains his belief in the ultimate germination of a new society, leading to a better world. Germinal is a dramatic novel of working life and everyday relationships, but it is also a complex novel of ideas, given fresh vigour and power in this new translation. |
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This new translation is an accurate and stylish rendering of Zola's original, which was first published in 1880. |
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It was the time when the rush for spoils filled a corner of the forest with the yelping of hounds, the cracking of whips, the flaring of torches. The appetites let loose were satisfied at last, shamelessly, amid the sound of crumbling neighbourhoods and fortunes made in six months. The city had become an orgy of gold and women. The Kill (La Curee) is the second volume in Zola's great cycle of twenty novels, Les Rougon-Macquart, and the first to establish Paris — the capital of modernity — as the centre of Zola's narrative world. Conceived as a representation of the uncontrollable appetites unleashed by the Second Empire (1852-70) and the transformation of the city by Baron Haussmann, the novel combines into a single, powerful vision the twin themes of lust for money and lust for pleasure. The all-pervading promiscuity of the new Paris is reflected in the dissolute and frenetic lives of an unscrupulous property speculator, Saccard, his neurotic wife Renee, and her dandified lover, Saccard's son Maxime. |
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Respectable people... What bastards! Unjustly deported to Devil's Island following Louis-Napoleon's coup-d'etat in December 1851, Florent Quenu escapes and returns to Paris. He finds the city changed beyond recognition. The old Marche des Innocents has been knocked down as part of Haussmann's grand programme of urban reconstruction to make way for Les Halles, the spectacular new food markets. Disgusted by a bourgeois society whose devotion to food is inseparable from its devotion to the Government, Florent attempts an insurrection. Les Halles, apocalyptic and destructive, play an active role in Zola's picture of a world in which food and the injustice of society are inextricably linked. The Belly of Paris (Le Ventre de Paris) is the third volume in Zola's famous cycle of twenty novels, Les Rougon-Macquart. It introduces the painter Claude Lantier and in its satirical representation of the bourgeoisie and capitalism complements Zola's other great novels of social conflict and urban poverty. |
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This new translation of Zola's most acerbic social satire captures the directness and robustness of Zola's language and restores the omissions of earlier abridged versions. ABOUT THE SERIES: For over 100 years Oxford World's Classics has made available the widest range of literature from around the globe. Each affordable volume reflects Oxford's commitment to scholarship, providing the most accurate text plus a wealth of other valuable features, including expert introductions by leading authorities, helpful notes to clarify the text, up-to-date bibliographies for further study, and much more. |
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