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Книги Tolstoi Leon
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Il commençait à faire affreusement froid, et à peine avais je sorti la tête de mon col que des tourbillons de neige sèche et glacée me collaient les cils, le nez, la bouche et me pénétraient dans le cou — tout est blanc, lumineux et enneigé, rien nulle part que lumière trouble et neige. Je commençais à avoir sérieusement peur. Aliochka dormait à mes pieds, tout au fond du traîneau; il avait le dos complètement recouvert d'une épaisse couche de neige. Ignachka gardait son entrain: il passait son temps à tirer sur les rênes, pousser des cris d'encouragement et taper ses jambes l'une contre l'autre. La clochette tintait toujours aussi merveilleusement. Les chevaux renâclaient, mais couraient toujours, trébuchant de plus en plus souvent, et un peu moins vite... Le vent hurla frénétiquement; une grande pelletée de neige se déversa sur les pans de ma pelisse. Je me retournai: la troisième troïka avait disparu. |
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«Tolstoï entame une enquête immense, descend dans l'enfer putride des prisons, scrute les détenus, polémique avec les «idéologues» révolutionnaires, interroge le peuple. Résurrection se veut un roman total, mais cette fois-ci le Tolstoï millénariste refuse la durée et exige tout tout de suite: le salut total de la création. C'est peut-être ce qui fait de Résurrection, paru quand naissait le XXe siècle, un signe avant-coureur des grands soubresauts millénaristes de notre siècle à nous.» |
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««Je posai le revolver et le recouvris d'un journal. Je m'approchai de la porte et l'ouvris. C'était la sœur de ma femme, une veuve à la fois bonne et stupide ... — Vassia, va la voir. Ah! c'est affreux, dit-elle. «Aller la voir?» m'interrogeais-je. Aussitôt je me répondis qu'il fallait aller la voir, que probablement cela se faisait toujours. Quand un mari, comme moi, avait tué sa femme, il fallait certainement qu'il aille la voir. «Si cela se fait, il faut y aller, me dis-je. Et si c'est nécessaire j'aurai toujours le temps», songeai-je à propos de mon intention de me suicider... — Attends, dis-je à ma belle-sœur, c'est bête d'y aller sans bottes, laisse-moi au moins mettre mes pantoufles».» |
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«Il n'est plus possible de continuer à vivre comme j'ai vécu jusqu'à présent, et comme nous vivons tous. Voilà ce que m'ont révélé la mort d'Ivan Ilitch et le journal qu'il a laissé. Je veux donc décrire ma conception de la vie et de la mort avant cet événement, et je transcrirai son journal tel qu'il m'est parvenu». Ces lignes de Tolstoï définissent le propos qui lui a dicté ces trois nouvelles. La maladie d'un magistrat, la mort et la rédemption d'un négociant pris dans une tempête de neige, Trois morts, incarnent dans des personnages et des événements simples et poignants la même interrogation: «Et la mort? Où est-elle?». Il chercha son ancienne peur et ne la trouva plus. «Où était-elle? Quelle mort?». Et la découverte finale, qui permet de répondre: «Il n'y avait pas de peur, parce qu'il n'y avait pas de mort».» |
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En la tradicion de los grandes autores de fabulas, Tolstoi escribio estos textos con afan de ensenar de manera amena, a ninos y mayores, con humor y con sabiduria, ejemplos de la vanidad y la estupidez humana, y por contraste, de algunas cualidades que conviene cultivar. Bonitas historias, que dan mucho que pensar y nos muestran el valor la inteligencia, la sencillez, la sensatez, la compasiona menudo con animales como protagonistas. Las ilustraciones de Carla Olive iluminan todas las fabulas. |
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Karma es un cuento popular hindú del que Tolstói hizo esta versión, una bonita historia que refleja las creencias sobre el bien y el mal de los budistas, que, como dice el propio Tolstói, son muy parecidas a las del cristianismo. |
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Entre sus cuentos, este de Las tres preguntas refleja especialmente las inquietudes filosóficas de Tolstói. Es un relato muy sencillo, una parábola que casi parece extraída de la Biblia, aunque podría muy bien ser un texto budista. Una pequeña joya que nos habla de cómo vivir la vida con la intensidad que merece, del verdadero valor de cada momento, de la importancia de quienes nos rodean y de la utilidad del altruísmo. En fin, un pequeño cuento filosófico que será una delicia para todas las edades. Las ilustraciones de Raquel Marín acompañan este maravilloso texto. |
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«Russie, milieu du XIXe siècle. Nikolegnka vient d'avoir 10 ans. Sa vie de petit garçon est faite de mille impressions vives et contrastées: les tracasseries et les bontés de Karl Ivanovitch, son vieux précepteur, la chasse à courre et les goûters sur l'herbe, sa chère maman jouant du piano, ses jolies petites sœurs et Mimi, leur sévère gouvernante... Mais un jour, il faut quitter ce paradis pour apprendre les manières du beau monde à Moscou, chez grand-mère, la «babouchka». Ces premiers pas dans l'univers étrange des adultes amènent bientôt d'autres surprises: la découverte de la camaraderie et de l'amour, mais aussi de la mort. Autour de l'enfant émergent des visages, des paroles: ceux de la vieille noblesse russe et de ses valeurs ancestrales. Un monde à jamais disparu, que le jeune Tolstoï évoque avec tendresse et mélancolie dans ce premier roman autobiographique.» |
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«En ce dernier temps de sa solitude, couché le visage tourné vers le dossier du divan, de cette solitude parmi les multitudes de la grande ville, parmi la foule des amis et des gens de sa famille — solitude qui nulle part ne pouvait être plus absolue ni au fond de la mer ni sous la terre, en ce dernier temps de cette abominable solitude, Ivan Ilitch ne vivait plus que par les images de son passé. L'un après l'autre, il se représentait ces tableaux du temps accompli. Cela commençait toujours par les plus récents, et remontait ensuite jusqu'à l'époque la plus lointaine, son enfance, et s'arrêtait là...» |
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