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Книги Thomas Narcejac
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De l'autre côté du couloir, des pieds glissent sur le parquet de la chambre. Le lustre s'allume. Le bas de la porte du bureau s'éclaire. Elle est derrière, juste derrière, et pourtant, il ne peut y avoir quelqu'un derrière. À travers l'obstacle, ils s'écoutent, le vivant et le mort. Mais de quel côté est le vivant, de quel côté est le mort? |
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Le célèbre professeur Marek a réussi a mise au point de la greffe intégrale. Une série de transplantations va permettre à sept accidentés de retrouver leur activité dans un corps nouveau, porteur chacun d'un organe du corps démantelé d'un condamné à mort, René Myrtil. Mais une fois les opérations réussies commence une singulière aventure: chaque greffé vit dans son nouveau corps des événements très étranges, jusqu'à ce que six d'entre eux trouvent la mort d'une manière bien suspecte. |
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«La porte se referma. J'étais seul avec ces trois femmes qui tenaient ma destinée entre leurs mains et pouvaient, à chaque minute, me détruire. Maintenant, il n'y avait plus rien à tenter. J'étais leur chose». |
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«Ce fut un peu avant midi qu'on frappa à la porte. Odette était sortie. On frappa de nouveau et la porte s'ouvrit. Ils étaient deux, en gabardine, le feutre sur l'œil et les mains dans les poches. — Pierre Doutre? — C'est moi. Ils s'approchèrent lentement, chacun d'un côté du lit. Ils étaient tels que Doutre les avait imaginés, dans ses rêves. Ils n'avaient pas l'air méchants. Ils étaient solides, compacts. L'un des deux, le plus grand, avait une curieuse cicatrice qui courait sur sa joue gauche, comme une fêlure. Ils sentaient le mouillé, la rue, le réel. Doutre se renversa doucement sur son oreiller et sourit. — Je vous attendais, murmura-t-il... Je vous attendais depuis si longtemps». |
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«C'est la règle de ce jeu à la fois bouleversant et terrifiant: on ne doit pas savoir ce que l'on cherche, mais, quand le désir a surgi, au détour d'un comptoir, il faut déployer toutes les audaces. Prendre sans être pris. A chaque fois, la petite mort et la lente résurrection. Mais le jeu n'est pas fini. E convient d'acheter une babiole quelconque pour justifier le petit paquet qu'on emporte et qui masque la vraie proie, celle dont on est fier, qu'on sent dans sa main comme une petite bête captive et qu'on regardera avec amour à la maison. Qu'est-ce que c'est: un poudrier, ou un Waterman, ou une boîte à secret».» |
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«On peut nous imiter, murmure-t-il. Je ne suis pas seul à travailler sur ce ski. Je suis bien obligé d'avoir des collaborateurs, au laboratoire, à l'atelier d'assemblage, bref, tout le long de la chaîne de fabrication. C'est pourquoi je vous le répète: le temps joue contre nous. Qu'on commence à murmurer «Il y a du nouveau chez Combaz», et vous verrez les concurrents pointer leur nez. Ce genre d'espionnage, ça existe. Et alors, ce sera, en moins de deux, non pas la contrefaçon mais une formule toute voisine... Enfin, quoi, je ne vais pas vous faire un dessin. Silence et consternation... Le plus célèbre tandem de la littérature policière n'était jamais allé à la montagne. Cette lacune est comblée grâce à un ski révolutionnaire qui aiguise dangereusement les appétits des requins de la neige.» |
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«Il essuya ses yeux, parce qu'il voulait regarder, à tout prix. Il y avait du sang, sur les cailloux, un sac à main noir, éventré. Le briquet d'or étincelait parmi les débris. Flavières pleurait. Il ne lui venait même pas à l'idée de descendre jusqu'à elle pour lui porter secours. Elle était morte. Et il était mort avec elle».» |
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Terminus, pour le chef de brigade du wagon-restaurant du Mistral, c'est alternativement Nice et Paris... Mais Terminus, ce peut être aussi la prison 418 ou la mort après un long voyage à travers le mystère et l'angoisse. Et impossible de descendre en marche! |
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«Trente-trois nouvelles composent ce recueil. Pierre Boileau et Thomas Narcejac, le plus célèbre couple d'auteurs du roman policier, ont classé ces Manigances en quatre séries: les histoires farfelues des «dingues», les énigmes classiques des «durs», les chefs-d'œuvre de cruauté des «affreux» et enfin «les autres»...» |
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