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Книги Quignard Pascal
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Retiré dans la vaste propriété familiale, à Bergheim, dans le Wurtemberg, un musicien célèbre revoit son enfance, cet univers déchiré entre deux langues, composé de chats, d'enfants, de vieilles demoiselles d'un raffinement d'un autre âge. Il revoit sa mère qui l'a abandonné quand il avait quatre ans. Il découvre ce qui fait le centre, peut-être, de sa vie: l'amitié qu'il a portée à Florent, dans les années soixante. Les années passent et des êtres qui s'étaient séparés dans la violence ou dans la tristesse, dix ans après, se retrouvent. Ce sont des souvenirs qui tout à coup mettent le sang aux joues, des couleurs qui brusquement luisent, des sons, des visages et des noms qui font soudain sauter le cœur. |
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Un homme a froid parce qu'il a oublié un ancien prénom. Il collectionne sur la terre entière tout ce qu'une main d'enfant peut étreindre. A Rome, à Tokyo, à Paris, à Londres, Edouard Furfooz vend des vieux jouets, des poupées, des miniatures, des dessus de tabatière: il vend les dons des Saturnales. Arrive le solstice d'hiver, où tout ce qui est petit est aimé, où les jours sont les plus courts. Alors que l'année, le feu, le soleil se préparent à revenir, c'est un intense amour qui revient. |
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«La vie de chacun d'entre nous n'est pas une tentative d'aimer. Elle est l'unique essai». |
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«Loin devant les villas sur la digue, elle se tenait accroupie, les genoux au menton, en plein vent, sur le sable humide de la marée. Elle pouvait passer des heures devant les vagues, dans le vacarme, engloutie dans leur rythme comme dans l'étendue grise, de plus en plus bruyante et immense, de la mer». |
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Il y a un âge où on ne rencontre plus la vie mais le temps. On cesse de voir la vie vivre. On voit le temps qui est en train de dévorer la vie toute crue. Alors le cœur se serre. On se tient à des morceaux de bois pour voir encore un peu le spectacle qui saigne d'un bout à l'autre du monde et pour ne pas y tomber. |
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