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Et si votre vie n'etait qu'une vaste imposture? Si l'homme que vous aviez epouse dix ans auparavant n'etait pas celui que vous croyez? Si tout votre univers s'effondrait brutalement? Pour Grace Lawson, il aura suffi d'un seul regard sur une vieille photo prise vingt ans plus tot et porteuse d'une incroyable revelation pour que tout s'ecroule. Ses souvenirs, son mariage, ses amis: tout n'etait qu'un tissu de mensonges. Mais le cauchemar ne fait que commencer... |
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«Depuis 150 ans, cette pauvre Emma Bovary souffre et pleure dans cent, dans mille villages et villes de France. Parce qu'elle ne sait pas vivre, ni aimer, elle reve ses amours et sa vie. Et cependant elle est belle, sensuelle, audacieuse. Mais une imagination dereglee, l'exaltation romanesque, un epoux mediocre et obtus, l'absurde gout du luxe et des amants meprisables vont l'entrainer dans la ruine et une mort affreuse. Pour diriger cet « orchestre des instincts et des sentiments feminins», qu'est selon lui Madame Bovary, Flaubert souffre mort et passion, a la fois grand pretre et martyr de l'art, du style et de la beaute. Mais derriere la perfection du chef-d'? uvre apparaissent la crudite, la violence et l'erotisme, comme dans un roman d'aujourd'hui.» |
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Etats-Unis, 1907. Des reves plein la tete et son courage comme seul bagage, Adam, 20 ans, quitte son pere et ses deux demi-freres pour aller tenter sa chance vers l'Ouest. Direction: Chattahoochee, petite ville du Nouveau-Mexique, terre d'abondance et de grandes esperances. C'est ici, a mille lieues de chez lui, que l'audacieux Adam va gravir une a une les marches du succes, en prenant la tete d'un grand magasin de mode et faire une rencontre determinante, celle de la douce et belle Emma, riche heritiere au passe douloureux. Une veritable renaissance professionnelle et sentimentale bientot mise a l'epreuve par les soubresauts de l'histoire et les trahisons echafaudees par sa propre famille... |
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Dès sa deuxième représentation, Le Barbier de Séville étourdit Paris de jeunesse et de gaieté. Un vieux tuteur difficile à duper, une pupille fine mouche, un aristocrate prétentieux et, pour mener la danse, le valet le plus insolent, rusé et spirituel de notre répertoire. Un provocateur qui ose demander, en 1775, combien de maîtres seraient capables d'être domestiques! On peut donc s'amuser au théâtre, et ce Figaro ferait presque oublier Molière et Marivaux. Avec une intrigue italienne, des couleurs espagnoles, des souvenirs de Renart, Pathelin ou Scapin, Beaumarchais fabrique un héros national immortel, éclatant d'intelligence et de malice, dont l'impertinence reste à ce jour inégalée. Il ne faut jamais oublier Figaro, qui nous ordonne de rire, de danser, de vivre et d'être heureux. |
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Boulevardier parisien et haut fonctionnaire familier des salons, Mérimée aimait les femmes et était aimé d’elles. Mais jamais il n’aurait osé vivre une passion pour un personnage d’une liberté sauvage comme Carmen, femme fatale et tragique qui conduira son amant au meurtre et au néant. Don José est le pantin de la gitane immortelle, de la cigarière féroce qui le mène à sa perte. Devant son regard sombre et ses accroche-cœurs, ce gaillard à l’épée facile est condamné à ramper. Elle le trompe, le nargue, le trompe encore. Carmen est un démon. Quand il s’en rendra compte, il sera trop tard. Tous les feux brûlants de l’Espagne passent dans ce furieux chef-d’œuvre ordonné comme une corrida avec mise à mort finale. Une merveille de cruauté au style calme et impassible vers lequel l’opéra, le cinéma et le ballet ne cesseront de revenir. |
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Dans une Espagne médiévale, héroïque, éclatante, deux jeunes gens se déchirent et s’adorent. Pour laver un affront, Rodrigue tue le père de Chimène. L’honneur et le devoir exigent la vengeance et la haine, mais elle aime éperdument cet assassin. Une comédie, une tragédie? Cette pièce, tout le monde le pressent, est le plus beau, le plus vivant, le plus jeune des drames romanesques. C’est un poème amoureux où les sentiments l’emportent sur les convenances et la loi, un chant de désespoir et de révolte. À la création du Cid, le succès fut tel qu’il fallut ajouter des chaises sur la scène. Depuis plus de trois siècles, il fait salle comble. Le théâtre de Corneille est fait de tendresse, d’inattendu, de folie. On commence tout juste à le comprendre aujourd’hui. |
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«Claude Gueux, dont le seul nom évoque Les Misérables et annonce avec trente ans d'avance l'immense Jean Valjean, était un pauvre diable, sans doute une crapule. En 1831, condamné pour vol à huit ans de prison, harcelé par son gardien-chef, il assassine celui-ci à coups de hache. On l'a poussé au crime, il le jure. Ses codétenus le soutiennent. Ses juges l'envoient néanmoins à l'échafaud. De ce sordide fait divers et de ce procès, Hugo va faire le plus violent et le plus passionné des réquisitoires. Contre la peine de mort d'abord, que cet ouvrier, ce damné de la terre ne méritait pas. Contre une société inhumaine ensuite. «Le peuple souffre, le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime et au vice». Ouvrez des écoles, vous fermerez les prisons. Hugo invective, il hurle son indignation. Et plaide pour la noblesse de l'être humain.» |
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La gloire d'Edmond Rostand est inimaginable aujourd'hui. Ses contemporains le tiennent pour le plus grand écrivain de tous les temps. Cyrano de Bergerac suscite une véritable adoration, indéfiniment renouvelée. On devrait encore savoir par cœur ces vers piaffants, cliquetants, étourdissants, à l'image de ce héros romantique et baroque, de ce d'Artagnan amoureux. Savant fou tombé de la Lune ou ferrailleur éblouissant, si tous les Français se reconnaissent en lui, s'il nous arrache des larmes, c'est parce qu'il est vrai, d'une profonde vérité humaine. C'est lui que Roxane aimait, son intelligence, son esprit, et non le beau et ennuyeux Christian. Cyrano est une part de nous-mêmes, le vengeur des humiliés et des offensés, des timides et des ratés de l'amour. À la fin de l'envoi, c'est toujours lui qui gagne. |
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Comme Le Tartuffe un an plus tôt, en 1664, Dom Juan déchaîne le scandale et soulève les passions. Molière a déjà ridiculisé la société de son temps, précieux, marquis, médecins, dévots. Le personnage légendaire de Dom Juan, figure exemplaire de l’impiété et de l’athéisme, lui offre un sujet plus dangereux encore. Ce grand seigneur et méchant homme est le diable en personne. Il blasphème, méprise ses créanciers, écrase tout de sa morgue d’aristocrate. Il étincelle d’esprit et de méchanceté. Il séduit mille femmes, nobles ou paysannes, pour les humilier et les jeter après usage. À ses côtés, son valet, l’éternel Sganarelle, est terrorisé par son insolence, son aisance, son cynisme. Aujourd’hui encore, Don Juan fait peur. C’est le génie et le miracle de Molière, dont la voix s’élève chaque soir, dans tous les théâtres du monde, pour nous faire rire et frémir. |
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Les agressions physiques dans le couple n'arrivent pas soudainement. Bien avant les bousculades et les coups, il y a une escalade de comportements abusifs et d'intimidations. La pire violence n'est pas la plus visible. Si les femmes ne partent pas, c'est qu'elles ont été piégées, mises sous emprise. Comprendre l'emprise, c'est aussi s'en déprendre. Marie-France Hirigoyen, à partir de nombreux exemples, analyse les ressorts de la violence au sein du couple, car il faut comprendre pour agir. Un livre utile et pratique qui permet d'intervenir très tôt, dès les premiers signes de violence psychologique, bien avant l'apparition de la violence physique. |
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Trois juges. Trois anciens notables déchus. Trois hommes vieillissants enfermés dans la même prison. On se souvient à peine du motif de leur condamnation. Ils passent leur temps dans la bibliothèque du camp de détention à écrire et à lire du courrier. Et ils écrivent beaucoup. D'étranges lettres, adressées à des correspondants qui n'ont rien en commun, sauf d'avoir commis la même erreur: répondre à une petite annonce passée dans un journal homosexuel. Parmi eux, se trouve un certain M. Konyers. Les trois juges le devinent torturé par ses penchants refoulés, cultivé et fortuné. Mais ce qu'ils ne savent pas encore, c'est que derrière ce mystérieux M. Konyers se cache l'homme que la CIA a choisi pour être le prochain président des Etats-Unis. |
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Parce que le public de 1666 ne comprend pas Le Misanthrope, Molière doit lui adjoindre une comédie — un chefs-d'œuvre de plus — dont la verve et la finesse nous enchantent encore. Le sujet du Médecin malgré lui vient d'un conte du lointain Moyen Âge. Une femme se venge de son ivrogne de mari en prétendant qu'il est médecin, ce qu'il n'avoue que sous les coups de bâton. Ce mauvais mari contraint de guérir une fausse muette, c'est Sganarelle. Non plus le Sganarelle ridicule des premières farces, mais un paysan rusé, un peu instruit et beau parleur, effronté comme pas un. Sa lâcheté, sa paresse, sa paillardise: on lui pardonne tout. Il est si pittoresque et si drôle! Lire Molière, c'est rire avec le plus illustre et le plus aimé des génies français. |
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