«A vingt-sept ans, en 1867, Emile Zola ne s'est pas encore attaqué aux Rougon Macquart, son œuvre géante. Comment s'imposer «quand on a le malheur d'être né au confluent de Hugo et de Balzac»? Comment récrire La Comédie humaine après ce dernier? Mais ses tâtonnements sont brefs. Thérèse Raquin, son premier grand roman, obtient un vif succès. Thérèse a été élevée par sa tante dans le but d'épouser son cousin, un homme au tempérament maladif. Bientôt, elle ne supporte plus cette vie cloîtrée, ni ce sinistre passage du Pont-Neuf où Mme Raquin installe sa mercerie. Toute sa sensualité refoulée s'éveille au contact de Laurent, un peintre raté dont elle devient la maîtresse. Les amants décident de noyer le mari. L'âpreté, la sexualité, le crime. Zola est déjà Zola dans ce mélange puissant de roman noir et de tragédie, dans cet implacable réalisme social et humain.»