«Balzac pense qu'Eugénie Grandet est «une bonne petite nouvelle facile à vendre». Pour ce chef-d'oeuvre, la postérité en décidera autrement et Balzac finira par égaler Molière. Le père Grandet, comme toute son époque, adore l'argent. Avare? Pas seulement. Viticulteur, usurier, marchand de bois, promoteur immobilier, il est avant tout un spéculateur, et un milliardaire dirait-on aujourd'hui. L'or stimule son intelligence et son imagination, et le rend étranger à Eugénie, sa fille qu'il adore sans la voir. Dans le dénuement volontaire de la maison Grandet, seule à sa fenêtre devant un paysage immobile, la jeune femme, comme un fantôme, attend un fiancé, un amour, une vie qui ne viendront peut-être jamais...»