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E lle entendit la porte de la salle de bains s’ouvrir, releva la tête, il était nu encore, le sexe abandonné, sexe mort de statue, il s’approcha d’elle, elle remarqua qu’il ne se coupait pas les ongles des pieds, des griffes pour son corps protégé, ses poils mélange de sueur de sel et d’acidité, elle se souvenait elle l’avait en elle gravée dans sa mémoire et à l’empreinte de ses doigts, son odeur d’homme vivant, l’odeur de sa peau dans le travail des heures, sa sueur d’homme depuis le matin avec, dans cet instant, dans cet hôtel, un peu de son goût à elle, un peu de son parfum et de sa peur, sans le savoir déjà leur odeur l’une contre l’autre pour brouiller les pistes de l’habitude et du temps. V. O. Une rédemption par la chair, un hymne au désir sans fin. Emmanuelle de Boysson, Marie Claire. |