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Книги Nicolas Gogol
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Gogol n'a jamais conçu les «nouvelles de Pétersbourg» comme un projet global qu'il aurait réalisé chapitre après chapitre. Le titre, d'ailleurs, n'a été inventé qu'après sa mort, par des éditeurs. Saint-Pétersbourg n'est pas pour lui l'objet d'une étude systématique, mais l'occasion de voyages fantastiques, au sens le plus large du terme. C'est la ville des rencontres inopinées. Chacun peut y tomber sur des voleurs («Le Manteau), sur un tableau énigmatique («Le Portrait»), sur deux chiens qui parlent («Journal d'un fou»), ou encore… sur son propre nez, déguisé en conseiller d'Etat («Le Nez»). De même que les héros de «La Perspective Nevski» suivent chacun une inconnue qui passe, de même Gogol s'empare d'une idée et se laisse mener par elle, dans le labyrinthe des surprises cocasses, des déceptions, des épouvantes, de la folie, de la damnation. On l'a dit «réaliste». Mais le réalisme n'est qu'un aspect de cette oeuvre hyperbolique, traversée de nostalgies et de terreurs inexplicables, empreinte d'une bouleversante bouffonnerie. Curieuse coïncidence: Gogol est né la même année qu'Edgar Poe et partage sans le savoir son goût pour un mot magique: «arabesque». |
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Un épisode imaginaire de la lutte des cosaques contre les Polonais dans l'Ukraine du XVIIe siècle. Le vieux Taras Boulba, cosaque des temps héroïques, après avoir initié à la guerre ses deux fils, perd l'aîné sous les coups de l'ennemi et tue de ses propres mains le cadet qui, amoureux d'une Polonaise catholique, a trahi sa famille et la foi orthodoxe. À la suite de deux grandes batailles, Taras Boulba est fait prisonnier et meurt brûlé vif sur le bûcher. La réussite du récit, écrit par Gogol quand il a à peine vingt-six ans, tient à ce que le souffle épique y côtoie sans cesse la truculence quasi rabelaisienne de la fête, des beuveries cosaques, mais aussi l'évocation poétique d'une Ukraine primitive. |
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Qui est cet homme dont la simple vue glace d'effroi tous les invités d'un mariage? Pourquoi poursuit-il dame Catherine dans ses rêves jusqu'à ce qu'elle se réveille en hurlant? Quelles terrifiantes extrémités peut atteindre une vengeance? Dans la Russie des fiers Cosaques, Gogol nous entraîne au plus profond du cœur des hommes, là où se dissimule le Mal. |
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Un matin, l’assesseur de collège Kovaliov se réveille sans son nez! À la place, il ne reste qu’une surface lisse et plane. Prêt à avertir la police de cette disparition effroyable, il se retrouve «nez à nez» avec son appendice! Ce dernier déambule dans les rues de Saint-Pétersbourg en tenue de conseiller d’état, bien décidé à conserver sa liberté! L’ironie de Gogol, l’humour pince-sans-rire de Pouchkine et la poésie de Tourgueniev se mêlent dans ce recueil pour dépeindre la Russie du XIXe siècle et la naissance du genre fantastique. |
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«C'est en 1831 que paraissent à Saint-Pétersbourg Les Soirées du hameau, publiées peur Panko le Rouge, éleveur d'abeilles. Derrière ce sobriquet se dissimule un écrivain de vingt-deux ans, qui utilise ses souvenirs d'enfance et le folklore de l'Ukraine. Gogol devient aussitôt célèbre avec ces courts récits qui plaisent à la fois au public populaire et à Pouchkine: «Voici de la vraie gaieté, sincère, sans contrainte.» |
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