«Dernier roman de Vladimir Nabokov, publié en 1974, trois ans avant sa mort, Regarde, regarde les arlequins revêt la trompeuse transparence de l'autobiographie: celle d'un certain Vadim Vadimovitch, écrivain russe émigré qui, parvenu au seuil de la vieillesse, évoque sa vie, sa carrière et son œuvre à travers ses relations avec les «trois ou quatre femmes» qu'il a épousées successivement. La Côte d'Azur des années vingt et sa jeunesse dorée, le Paris des émigrés et ses conspirateurs, le milieu universitaire américain, ses libéraux et ses snobs, un hôtel de Leningrad, dans les années soixante, avec ses gardiennes d'étage musclées, un lac suisse de carte postale, perfide et pittoresque, servent de décor à un drame aux épisodes contrastés, où surgissent, chatoient et disparaissent tour à tour les grands thèmes nabokoviens — arlequins venant saluer une dernière fois avant que ne tombe le rideau.»