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Книги Maupassant Guy de
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With a new Introduction by Cedric Watts, Research Professor of English, University of Sussex. Guy de Maupassant was a master of the short story. This collection displays his lively diversity, with tales that vary in theme and tone, ranging from tragedy and satire to comedy and farce. In a lucidly direct style, he provides unflinching realism and sceptical irony. He depicts the deceptions, hypocrisies and vanities at different levels of society. Prostitution is frankly described, while the harshness of war is deftly exposed. His tales have been televised and have influenced films, operas and rock music. Unillusioned but humane, Maupassant remains our contemporary. |
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Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, en Normandie, lorsque d'étranges phénomènes commencent à se produire. C'est la carafe d'eau sur sa table de nuit qui est bue, des objets qui disparaissent ou se brisent, une fleur cueillie par une main invisible... Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu'un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrit de ses provisions. Pire encore, cet être, qu'il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant... S'il quitte sa maison, ce pouvoir disparaît; mais bientôt, il ne peut plus sortir de chez lui, il est prisonnier. D'où vient cet esprit? Du Horla ou de l'homme, l'un des deux doit périr. Le Horla comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu'il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l'angoisse, la hantise du suicide, la peur de l'invisible. |
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Pierre, médecin, ne comprend pas pourquoi un ami de sa famille a légué sa fortune à Jean, son frère cadet. Au terme d'une véritable enquête policière, il mettra au jour un terrible secret. Le quatrième roman de Maupassant (1850-1893), publié en 1888, est sans doute le meilleur. Le récit, qui tient à la fois de l'étude naturaliste et de l'analyse psychologique, s'appuie sur une intrigue, simple et forte. Dans sa célèbre préface, l'auteur développe une théorie qui préfigure la modernité romanesque: il s'agit moins de reproduire le réel que d'en donner l'illusion. |
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Des employes de ministere etriques, une jeunesse bruyante que distrait le canotage sur la Seine, des petits boutiquiers qui ne revent que peche a la ligne, des paysans apres au gain de la Haute-Normandie: c'est l'univers familier de Maupassant que nous retrouvons ici dans sa diversite. Et cependant, un theme unit ces contes: la destruction de 1'individu. C'est en effet la mort qui rode dans ces quatre recks de la cruaute ordinaire que Maupassant fait paraitre de 1881 a 1883. Mais cette durete n'empeche pas la gaiete, ni que la farce se mele au tragique. Sedui-sante et grincante tour a tour, la realite que mettent en scene ces histoires de la vie quotidienne n'est done banale qu'en apparence. L'inquietante etrangete n'est jamais tres loin et Maupassant nous conduit aux frontieres ou s'effacent les explications les plus naturelles. |
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Voici trois nouvelles exemplaires par le souci du détail vrai, la rigueur de la construction, la maîtrise du récit, l'art de la chute. « La Parure » dépeint avec alacrité le menu peuple des bureaux. « Sur l'eau » évoque la vie nocturne d'une rivière, ses bruissements mystérieux, sa faune secrète, ses maléfices, ses drames. « La Légende du Mont Saint-Michel » nous transporte au coeur du folklore normand où la roublardise paysanne fait bon ménage avec le goût du merveilleux. Une même ironie, tantôt enjouée tantôt cruelle, sous-tend ces trois textes. Elle illustre la profonde acuité d'une oeuvre qui, de Boule de Suif au Horla, n'a cessé de mettre au jour avec une égale curiosité les ressorts inattendus de la mécanique humaine. Présentation et notes de Gilles Ernst. |
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Moi aussi, je sais une chose étrange, tellement étrange, qu'elle a été l'obsession de ma vie. Voici maintenant cinquante-six ans que cette aventure m'est arrivée, et il ne se passe pas un mois sans que je la revoie en rêve. Il m'est demeuré de ce jour-là une marque, une empreinte de peur, me comprenez-vous? Oui, j'ai subi l'horrible épouvante, pendant dix minutes, d'une telle façon que depuis cette heure une sorte de terreur constante m'est restée dans l'âme. Les bruits inattendus me font tressaillir jusqu'au cœur; les objets que je distingue mal dans l'ombre du soir me donnent une envie folle de me sauver. J'ai peur la nuit, enfin. |
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«En 1884, lorsqu'il publie les Contes, Maupassant est devenu un homme riche et un auteur comblé. Mais il n'a rien perdu de l'agressivité qui lui faisait naguère écrire à Flaubert: «Je trouve que 93 a été doux... Il faut supprimer les classes dirigeantes aujourd'hui comme alors, et noyer les beaux messieurs crétins avec les belles dames catins». Il n'y a pas que des crétins et des catins dans les Contes. Il y a aussi un «ivrogne», un «lâche», un «parricide» (qui a d'ailleurs toutes les raisons de l'être), quelques cocus, quelques farces de haute graisse, une superbe histoire corse (La Vendetta). Et même des honnêtes gens et un couple heureux. Le tout décrit avec cette concision aiguë et décapante où se reconnaît le caractère unique d'un écrivain qui disait de lui-même: «je ne pense comme personne, je ne sens comme personne, je ne raisonne comme personne».» |
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«Un couple de commerçants parisiens, les Roland, retirés au Havre. Deux fils: Pierre et son cadet Jean, «aussi blond que son frère était noir, aussi calme que son frère était emporté, aussi doux que son frère était rancunier». Pierre et Jean ne s'aiment pas, mais la famille vit en paix jusqu'au jour où l'on apprend qu'un vieil ami des Roland a laissé en mourant toute sa fortune à Jean. Pourquoi à Jean seul? De ce qui aurait pu être un banal drame de boulevard, Maupassant a fait une tragédie concise et cruelle, où affleure le thème du Double qui va bientôt hanter sa folie. Et le livre contient, sur la mer, les bateaux, la lumière, la campagne normande, quelques-unes des plus belles pages de la littérature impressionniste.» |
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Jeanne, fille unique très choyée du baron et de la baronne Le Perthuis des Vauds, avait tout pour être heureuse. Son mariage avec Julien de Lamare, rustre et avare, se révélera une catastrophe. Sa vie sera une suite d'épreuves et de désillusions. Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture remarquable des moeurs provinciales de la Normandie du xixe siècle: hobereaux, domestiques, paysans y sont décrits avec beaucoup de réalisme. |
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«Ce recueil posthume, publié en 1900, réunit des récits de Maupassant parus dans les journaux entre 1882 et 1887 (surtout en 1883). Ils se présentent sous des formes très souples, billets d'humeur, anecdotes, nouvelles. Certains donnent à rire ou à sourire: ainsi ceux qui concernent le «bourgeois», que l'auteur place dans des situations inattendues, voire cocasses. Mais d'autres mettent en scène des êtres à la sensibilité blessée par la vie. Maupassant a toujours considéré celle-ci comme absurde et cruelle. Le sentiment d'abandon, l'inquiétude, la disparité sans remède — selon lui — entre l'homme et la femme, la guerre, fléau majeur, tout cela inspire à l'écrivain hanté par la mort des pages qui, par les mots et les objets les plus simples, suscitent une prenante impression de solitude, voire un fantastique intérieur.» |
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««Mlle Fifi avait pris Rachel sur ses genoux, et, s'animant à froid, tantôt il embrassait follement les frisons d'ébène de son cou, humant par le mince intervalle entre la robe et la peau la douce chaleur de son corps et tout le fumet de sa personne; tantôt... il appuyait longuement ses lèvres sur la bouche fraîche de la juive, la baisait à perdre haleine; mais soudain il la mordit si profondément qu'une traînée de sang descendit sur le menton de la jeune femme et coula dans son corsage.Encore une fois, elle le regarda bien en face, et, lavant la plaie, murmura: «Ça se paye, cela». Il se mit à rire, d'un rire dur. «Je payerai», dit-il».» |
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Un autre Maupassant que celui des contes normands et de La Maison Tellier. Un Maupassant qui, à travers l'histoire du peintre Olivier Bertin, projette son obsession du déclin, tente de se libérer de l'angoisse qui saisit tout créateur lorsque s'approche l'heure du bilan. Histoire d'un homme qui cherche à retrouver dans la fille de sa maîtresse sa jeunesse perdue, Fort comme la mort est aussi un grand roman social qui analyse les mécanismes et les rites de ce monde du faux-semblant, de l'ennui, de la stérilité du cœur que l'on appelle le grand monde. On a dit: Paul Bourget, mais la lucidité, déjà, est celle de Proust. |
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Plongez dans le monde mystérieux de Maupassant le temps de quatre contes. Vous tremblerez en entendant le récit d’un vieux marquis, vous partagerez le destin tragique de Mathilde, vous écouterez la confession d'une femme sur son lit de mort pour finalement retourner dans un monde où le surnaturel est explicable. |
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L'édition complète des nouvelles de Maupassant se poursuit par ce volume, publié en 1899, six ans après la mort de l'écrivain. Presque tous ces récits avaient paru dans la presse. Certains d'entre eux ont été développés dans Une vie. Le recueil est riche en «contes cruels», qui abordent les gouffres noirs de l'être humain. On y rencontre aussi des histoires comiques. Les femmes y sont décrites comme menteuses, entièrement soumises à leur physiologie, et à leur intérêt amoureux. Les deux sexes sont incapables de se comprendre, affirme Maupassant, grand lecteur de Schopenhauer. Les hommes ne sont pas présentés de manière plus optimiste : brutaux, naïfs, odieux. Il y a aussi les exclus de la vie ou de la société : vieilles filles, enfants naturels, drogués, prêtres, femme défigurée, aveugle, paralytique : l'homme est cruel envers les faibles. La guerre est l'expression favorite de cette cruauté, que dénonce la nouvelle «Le Père Milon». |
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