A la frontière de Paris et de Saint-Ouen, s'étend depuis 1885 le marché aux Puces où antiquaires, brocanteurs et chiffonniers (les «pêcheurs de lune») écoulent une marchandise disparate. Sur d'anciens terrains vagues, se côtoient les marchés Biron, Paul Bert, Serpette, Vernaison et Jules Vallès. Les Puces sont à la fois un huis-clos et un théâtre où, vendredi, samedi, dimanche, les rideaux de fer se lèvent sur une nouvelle comédie de mœurs. Epoques et civilisations se côtoient au travers des allées pour le bonheur des habitués, chineurs, décorateurs, touristes et revendeurs qui font de fréquentes haltes à la brasserie Paul Bert ou à La Chope des Puces afin d'écouter du jazz manouche. C'est là que, chaque fin de semaine, se retrouve une bande à géométrie variable mais fortement aimantée par l'atmosphère particulière des lieux. Au premier rang, Maud, la trentaine, traductrice et brocanteuse, mais surtout jeune femme obsédée par ses origines, car elle est une enfant abandonnée même si elle a été élevée par des parents adoptifs aimants. Il y aussi Benoît, dont l'histoire d'amour avec Maud s'achève; Clarisse, dont le grand-père était chiffonnier, et son jeune protégé Sylvain; Gilles et Cécile, spécialistes de l'art forain; Sandrine, jeune Normande désœuvrée bientôt maman, et quelques autres...