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Книги издательства «Livre de Poche»
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«Eh bien, mon prince, Gênes et Lucques ne sont plus que des apanages, des domaines de la famille Buonaparte». Prononcés en français, ces mots par lesquels une grande dame de Saint-Pétersbourg accueille un ami au mois de juin 1805 nous plongent d’emblée dans l’atmosphère des salons aristocratiques. Mais ils nous disent aussi que, passé les scènes de la vie domestique et mondaine, le véritable sujet du roman sera l’Histoire et les hostilités entre la France de Napoléon et la Russie d’Alexandre Ier. En écrivant La Guerre et la Paix qui paraît de 1865 à 1869, Tolstoï fait concurrence à l’historien: il puise ses informations aux sources les plus sûres sans renoncer aux pouvoirs de l’imagination qui ouvre à une vérité supérieure. Et cette vérité-là désacralise les grands hommes: les événements qu’ils croient susciter, ils ne font que leur obéir. Au-delà de l’Histoire, enfin, reste la vie ellemême: inconnaissable, et l’évocation de sa complexité donne aussi tout son prix au roman.Traduction d’Élisabeth Guertik. Édition préfacée et annotée par Michel Aucouturier. |
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Le present ouvrage est tire de l'Histoire de la philosophic idees, doctrines, oeuvre collective en huit volumes, parue sous la direction de Francois Chatelet, en 1972-1973, aux editions Hachette Litterature. Il en represente le troisieme volume qui, pour la premiere fois, est edite integralement en poche. L'originalite de cette entreprise de vulgarisation des idees et des doctrines philosophiques reside dans l'evitement des deux principaux ecueils de ce type d'etude. Celui de l'exhaustivite, de vouloir tout dire, et celui de la finalite qui en donnant un sens transforme la philosophic en une activite passee et close en pretendant dire le Tout. Cette Histoire de la philosophic met donc l'accent sur la necessite de l'esprit critique. Elle souligne les differences et plaide pour une ouverture toujours presente, en puisant dans cette remarquable presentation de l'heritage philosophique que Francois Chatelet et ses collaborateurs nous offrent ici. Pour cette edition, nous avons tenu compte des principaux ouvrages parus depuis la publication de l'edition originale, afin d'offrir au lecteur une bibliographie complementaire actualisee. |
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Comment devient-on Staline? Né pauvre, ce garçon séducteur et dangereux s’essaie à la poésie, entre au séminaire, mais trouve sa vocation dans l’action révolutionnaire. À la fois intellectuel, gangster et terroriste, le jeune Staline a tout pour se forger un destin hors du commun dans la Russie de 1917: peu de scrupules et un énorme appétit de vie et de pouvoir. En s’appuyant sur dix ans de recherches, Simon Sebag Montefiore montre comment la rencontre, chez le jeune Staline, du banditisme caucasien, d’une paranoïa extrême et d’une idéologie impitoyable lui permit de conquérir le Kremlin et l’URSS, et fit de lui un des dictateurs les plus sanguinaires de l’histoire.Grand Prix de la biographie politique 2008. |
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Cette nuit-là, Denis, le paisible loup du bois de Fausses-Reposes, s'aperçoit avec Stupeur qu'il s'est transformé en homme. C'est une nuit de pleine lune, et il va vivre dans Paris des aventures singulières... Tout l'art de Boris Vian consiste à retourner ou subvertir toutes les conventions — celles de la société, celles de la littérature -, que ce soit par l'humour, la farce ou le fantastique. Ainsi, il suffit qu'un mystérieux brouillard s'abatte sur une ville (L'amour est aveugle) et ses habitants, dans l'impossibilité de se voir ou de se reconnaître, vont libérer leurs instincts sexuels au point de ne plus vouloir jamais recouvrer la vue... Mais le jeu avec l'imaginaire et le réel peut aussi déboucher sur des pulsions morbides ou homicides, ainsi qu'on le voit dans Les Chiens, le désir et la mort, signé de Vernon Sullivan. De la gouaille à l'absurde, de la féerie à la noirceur, le romancier de L'Écume des jours joue ici sur toute la gamme, en treize récits brefs dédiés à l'imprévisible. |
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Paisiblement retiré à Meung-sur-Loire, le commissaire Maigret se laisse convaincre par un tout jeune homme, Jean Maura, de l'accompagner à New York. Maura s'inquiète pour son père, un homme d'affaires d'origine française, qui semble en proie à de graves soucis. Maigret va se trouver aux prises avec une ténébreuse affaire. Le jeune Maura disparaît inexplicablement. Bien des années plus tôt, Maura père a débarqué à New York avec un ami, Daumale, violoniste de son état. Qu'est-ce qui les a séparés? Qu'est devenu l'enfant mis au monde par Jessie, à l'époque la maîtresse de Maura? Un lourd secret expliquerait-il que l'homme d'affaires soit victime d'un chantage? L'affaire sera élucidée, mais le commissaire, sur le bateau qui le ramène en France, se demandera ce qu'il est allé faire, au juste, dans la métropole américaine qui ne l'a guère emballé... |
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Les provinces sibériennes de la Russie sont envahies par des hordes tartares dont Ivan Ogareff est l'âme. Ce traître, poussé par une ambition insensée autant que par la haine, projette d'entamer l'empire moscovite! Le frère du tsar est en péril à Irkoutsk, à 5 523 kilomètres de Moscou et les communications sont coupées. Comment le prévenir? Pour passer, en dépit des difficultés sans nombre et presque insurmontables, il faudrait un courrier d'une intelligence et d'un courage quasi surhumains. Le capitaine Michel Strogoff est choisi et part, porteur d'une lettre du tsar, en même temps qu'une jeune Livonienne, la belle Nadia, et que deux journalistes, l'anglais Harry Blount et le Français Alcide Jolivet... Dans ce très grand roman, les extraordinaires péripéties, souvent dramatiques, que va connaître Michel Strogoff, un des plus merveilleux héros de Jules Verne, au cours de son voyage à travers les immenses régions sibériennes, tiennent en haleine les lecteurs jusqu'à la dernière page. |
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CE SONT DES ENFANTS. ILS ONT LA PURETÉ DES DIAMANTS LES PLUS PARFAITS. AUCUNE OMBRE. AUCUNE INCLUSION. AUCUNE FAILLE. MAIS LEUR PURETÉ EST CELLE DU MAL. C’est toujours un piège d’ouvrir un roman de Jean-Christophe Grangé. On se dit qu’on va juste en humer les premières pages et puis, bing, en un clin d’oeil, vous voilà pris au piège, cramponné au fort volume qui fi le à cent à l’heure. AL. F., Livres Hebdo.Il y a là de quoi leurrer les plus éprouvés des lecteurs de Grangé. Et assez d’ombre pour les contenter. Alexis Brocas, Le Figaro Magazine. |
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«- Vous étiez sur le seuil de votre établissement? — Oui, mon commissaire. C'était inutile de le reprendre. Quatre ou cinq fois, Maigret avait essayé de lui faire dire «monsieur le commissaire». Quelle importance cela avait-il? Quelle importance avait tout ceci? — Une voiture grise, de grand sport, s'est arrêtée un instant et un homme en est descendu, presque en voltige, c'est bien ce que vous avez déclaré? — Oui, mon commissaire. — Pour entrer dans votre boîte, il a dû passer tout contre vous et il vous a même légèrement bousculé. Or, au-dessus de la porte, il existe une enseigne lumineuse au néon. — Elle est violette. mon commissaire. — Et alors? — Alors rien. — C'est parce que votre enseigne est violette que vous êtes incapable de reconnaître l'individu qui, un instant plus tard, écartant la portière de velours, a vidé son revolver sur votre barman?» |
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«Zola brûlait d'écrire Nana. «Je crois que ce sera bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes filles de joie». En fait de joie, l'actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris des lettres, de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola. Neuvième volume de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d'érotisme et de passion déchaînée.» |
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«On ne s'habille pas pour éblouir les autres femmes ou pour les embêter. Une robe n'a de sens que si un homme a envie de vous l'enlever, je dis bien l'enlever, pas l'arracher en hurlant d'horreur. Un homme ne vous aime pas pour une robe. Seulement, un jour, il vous réclamera aigrement «cette robe bleue, tu sais» (aux orties depuis deux ans), qu'il n'avait pas semblé voir. Les hommes se souviennent des robes, mais leur mémoire est sélective. Evitez les barboteuses.» |
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Comment Léonard de Vinci est-il devenu l'incarnation du génie créateur? Comment a-t-il vécu, aimé, souffert? Avec un soin du détail et une inspiration dignes des plus grands, le romancier russe Dimitri Merejkovski (1866-1941) nous entraîne dans l'intimité d'un homme pour lequel le talent, perçu comme un don de Dieu, est un véritable sacerdoce, qu'il assume de toute son âme, refusant les facilités de l'argent et des vanités.C'est de cette fidélité extrême, douloureuse, que jaillissent des chefs-d'œuvre qui nous laissent entrevoir les contours d'un univers où règne la grâce. L'artiste de génie se fait ainsi passeur, intermédiaire entre le Créateur et nous. Dans cette évocation romanesque ample et profonde, la Renaissance apparaît comme la quintessence de toutes les époques, le condensé de toutes les passions, le reflet sans fin de l'univers des hommes. Freud admirait cette œuvre, où il découvrit le fameux souvenir d'enfance de Vinci — un vautour descendant sur son berceau, qui lui inspira un de ses essais les plus célèbres. Portrait prodigieusement vivant du grand artiste, ce Roman de Léonard de Vinci est également une pièce maîtresse de la littérature russe du XXe siècle. |
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C’est l’histoire d’un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d’un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C’est l’histoire d’un garçon mélancolique parce qu’il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l’échec de leur mariage. C’est l’histoire d’un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu’il les avait gagnées. C’est l’histoire d’une humanité nouvelle, ou comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés. Telle est la vie que j’ai vécue: un roman français. Ce livre a reçu le Prix Renaudot.Il recèle des pages splendides. Ce qu’il a perdu en agressivité, il l’a gagné en sophistication. En lyrisme, même son humour est intact. L’Express.Un roman français est sans aucun doute le meilleur roman de Frédéric Beigbeder, le plus sincère, le plus touchant. Les Échos. |
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C'est ainsi: alors que la chanson, le roman ou le théâtre valurent à l'auteur de L'Ecume des jours de spectaculaires réussites, le cinéma ne voulut pas de lui. Il nous reste à lire ces scénarios comme des œuvres de Boris Vian. Fantastique avec Notre Faust, histoire d'une âme vendue au diable dans le Saint-Germain-des-Prés d'après-guerre, l'inspiration de l'écrivain se tourne vers l'espionnage avec Le Baron Annibal, la satire sociale avec L'Auto-stoppeur, et la chronique très parisienne avec Rue des Ravissantes... Mais quelle que soit la direction prise, Vian dépense des trésors de fantaisie, d'inventivité, de liberté d'esprit. |
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Sagesse n'est pas séparable de la métamorphose que Verlaine a connue au mois de juin 1874, lorsqu'il s'est converti dans la prison où il avait été conduit pour avoir, à Bruxelles, tiré sur Rimbaud. Un changement radical s'en est suivi, qui n'est pas seulement religieux mais aussi politique puisque le poète, républicain naguère, soutient la cause légitimiste. Et cependant, le recueil qui contient bien des pièces antérieures à la conversion est moins cohérent que ne le donne à penser son architecture rigoureuse et, par sa dimension à la fois personnelle, politique, sociale, religieuse, il présente au lecteur les multiples facettes d'un art qui ne se réduit ni à un contenu ni à une facture uniques. Quand Verlaine fait paraître le volume, en décembre 1880, chez un éditeur catholique, il s'attache néanmoins à souligner la rupture que ces vers nouveaux viennent ouvrir en son œuvre — et c'est l'incompréhension qui prévaut parmi les lecteurs: néo-romantique par ses thèmes comme par son lyrisme, cette poésie déroute. Quinze ans plus tard, à la mort de Verlaine, Sagesse sera néanmoins devenu son plus grand recueil. |
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Lors d'une brillante soirée parisienne, tandis que les invités dansent et conversent dans des salons splendides, une jeune femme s'épouvante à la vue d'un étrange petit vieillard décharné et pareil à un spectre. La jeune femme supplie alors le narrateur de lever pour elle le mystère de cet inconnu, et, le lendemain du bal, il lui raconte longuement l'histoire du sculpteur Sarrasine et de la dangereuse passion que, dans sa jeunesse, il éprouva pour la mystérieuse Zambinella aussitôt qu'il l'eut entendue chanter à Rome. Dès la première page, c'est sous le double signe de la danse des morts et de la danse des vivants, de la sensualité et de la déchéance, que le jeune Balzac place ce récit publié par la Revue de Paris en 1830. Et Sarrasine est doublement énigmatique aussi: parce que la narration tient le lecteur captif jusqu'au mot de la fin — et parce qu'elle met en scène les ambiguïtés d'un désir dont l'écrivain ne cherche pas à dissiper les ombres. |
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«Son Excellence Eugène Rougon est le portrait d'un parvenu, d'un «homme nouveau» devenu homme du et de pouvoir sous le Second Empire. Le scalpel de l'écrivain naturaliste fouille la chair et l'âme du personnage qui incarne ce pouvoir, et interroge les mystérieux rapports du pouvoir et du sexe: Eugène Rougon, ministre autoritaire et répressif, «idolâtre» de lui-même et de sa force, est aussi un «chaste». Son face à face avec l'autre «idole» féminine, Clorinde, est au centre de l'œuvre. Et autour de cette guerre des sexes le roman décrit impitoyablement la comédie et les rouages de la machine à machinations: intrigues, coteries, groupes de pression, «théâtre» de la Chambre, coulisses de la cour impériale de Compiègne, revirements d'alliances, retournements cyniques de politique, espionnage, manipulations policières. Roman de la politique, l'œuvre conclut à la politique comme roman, comme théâtre, comme fiction: le pouvoir est partout et nulle part, tout le monde est à la fois manipulateur et manipulé, spectateur éberlué et acteur de la pièce. L'un des romans les plus méconnus de la série des Rougon-Macquart.» |
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Robert Langdon, professeur en symbologie, est convoqué d'urgence par son ami Peter Solomon, philanthrope et maçon de haut grade, pour une conférence à donner le soir même. En rejoignant la rotonde du Capitole, il fait une macabre découverte. Ce sera le premier indice d'une quête haletante, des sous-sols de la Bibliothèque du Congrès aux temples maçonniques, à la recherche du secret le mieux gardé de la franc-maçonnerie. Une aventure où s'affrontent les traditions ésotériques et la formidable intelligence de Robert Langdon.Par l’auteur du Da Vinci code.On ne peut s’empêcher de tourner les pages de ce Bob Morane pour adultes. |
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«1780... Il est beau, jeune, romantique, courageux et de haute noblesse, il s'appelle Joachim Valencey d'Adana. Sur sa mythique frégate — la Terpsichore, il terrorise les Anglais, et combat aux côtés des insurgés américains. Depuis l'enfance, il partage un amour — hélas platonique! — avec Victoire, émouvante jeune femme qui habite le château voisin. Bref, il a tout... Mais tous sont contre lui: George III, le roi d'Angleterre, Louis XVI, jaloux de sa gloire, la Royal Navy au grand complet, des tueurs, des traîtres et des espions, une soif d'absolu qui le paralyse face à celle qu'il aime, sans oublier un être monstrueux, «l'homme-sanglier», qui tue tous ceux que Joachim chérit. Mais son principal ennemi n'est-il pas lui-même?» |
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Phileas Fogg, gentleman anglais, parie avec les membres de son club qu'il fera le tour de la terre en 80 jours. Et, aussitôt, le voilà parti accompagné de son domestique Jean, un Parisien, dit Passepartout. Il devra être revenu à Londres, pour gagner, le samedi 21 décembre 1872 à 20 heures 45 minutes! Soupçonné d'être l'audacieux voleur de la Banque d'Angleterre, Phileas Fogg va être filé tout au long de ses pérégrinations par le détective Fix qui ne peut cependant pas l'arrêter, le mandat d'amener arrivant toujours trop tard... Les pays traversés, les multiples aventures, les stratagèmes employés pour contourner les nombreux obstacles, l'activité débordante de Phileas Fogg pour lutter contre le temps en ne se départant jamais de son flegme tout britannique, les personnalités de Passepartout et de l'obstiné Fix font du Tour du monde en 80 jours un merveilleux roman, l'un des meilleurs de Jules Verne, dont le succès considérable ne s'est jamais démenti depuis sa parution en 1873. |
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