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Книги издательства «Livre de Poche»
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Avril 2000, désert de Judée. Un archéologue sacrifié sur un autel, près des grottes de Qumran. Les services secrets israéliens en état d’alerte. Ary, le héros de Qumran, est à nouveau plongé au cœur d’une des plus extraordinaires énigmes de l’Histoire, qui unit, au fil des siècles, les Esséniens, les Templiers et la secte des Assassins. Et, remontant du fond des âges, le mystère du trésor du Temple. Un thriller messianique où Eliette Abécassis, renouant avec l’univers romanesque qui a fait le succès international de Qumran, allie avec virtuosité l’érudition historique et théologique au roman d’aventures. |
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«Je m’appelle Saad ce qui signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste Triste». Saad veut quitter Bagdad et son chaos, pour gagner l’Europe, la liberté, un avenir. Mais comment franchir les frontières sans un dinar en poche? Tel Ulysse, il affronte les tempêtes, survit aux naufrages, échappe aux trafiquants d’opium, ignore le chant des sirènes, et doit s’arracher aux enchantements amoureux. Tour à tour absurde, bouffon, dramatique, le voyage sans retour de Saad commence… Eric-Emmanuel Schmitt conjugue habilement politique et magie orientale, raconte un pays en détresse et fait joyeusement revenir et parler les fantômes, mêle tragédie et fantaisie. Donne généreusement à comprendre et à rêver le monde. Fabienne Pascaud, Télérama. |
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Aziz est né en France, de parents inconnus. Recueilli par les Tsiganes des quartiers nord de Marseille, il a grandi sous la nationalité marocaine, n’ayant pas les moyens de s’offrir un faux passeport français. Professionnellement, il s’est spécialisé dans les autoradios: il les vole et les revend. Sa vie bascule le jour où le gouvernement décide une grande opération médiatique de retour au pays. Voilà Aziz confié à un jeune et idéaliste «attaché humanitaire», chargé d’aller le «réinsérer dans ses racines», et qui lui demande où se trouve son lieu de naissance. Le doigt d’Aziz montre au hasard, sur la carte du Maroc, une zone vierge du Haut-Atlas. Et l’aventure commence… Un roman drôle et poignant, qui a obtenu le prix Goncourt en 1994. |
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«Ce passant considérable». Stéphane Mallarmé «Rimbaud est un prophète de l'incurable négation. Le désert de feu est son lieu». André Suarès «Le conducteur intermittent de la foudre». Julien Gracq «Le génie de Rimbaud, cette énergie, cette hâte, aura été avant tout d'essayer d'accomplir la réinvention de l'amour avant que, terriblement vite, il ne soit toujours trop tard». Yves Bonnefoy |
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Exhortation provocante, triomphante, à la passion physique capable de balayer toutes les différences sociales, culturelles, les entraves conjugales, l'éloignement, le temps, Les Vaisseaux du coeur de Benoîte Groult est la plus fabuleuse des histoires d'amour. Claire Gallois, Le Magazine littéraire. Elle a osé appeler un chat un chat, et ce roman n'a pas fini de faire scandale. Pourtant, ne croyez surtout pas qu'il s'agisse d'un man «leste». C'est tout simplement une superbe histoire d'amour. Danièle Mazingarbe, Le Figaro Madame. Il ne faudrait pas voir pour autant dans Les Vaisseaux du coeur une sorte de roman «volontariste», affirmant sans nuance que la liberté d'aimer «sauve» de tous les maux. Il suffit de lire les belles pages sur la vieillesse, vers la fin du livre, pour s'apercevoir que Benoîte Groult n'a pas perdu, dans une prétendue «pornographie», sa lucidité. Josyane Savigneau, Le Monde. |
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Lorsque, à la veille de la guerre de 1870, meurt Charles Barthélémie, maître du Solail, deux de ses enfants, Léonce et Charlotte, s’affrontent pour diriger le domaine: des hectares de vigne mûrissant dans la lumière du Midi. Mais au-delà des rivalités familiales, les drames de la nature et de l’histoire vont se conjuguer pour faire du destin de Charlotte, généreuse, impétueuse, passionnée, une suite de combats sans merci: ravages du phylloxéra, grande crise de 1907 où l’effondrement des cours et la révolte des vignerons manqueront de ruiner le Solail… Plus tard, face à l’épreuve de la guerre, Charlotte, enfin maîtresse du domaine, donnera toute sa mesure, réussissant à rendre au Solail sa splendeur passée. Amours heureuses ou contrariées, choc des caractères, ambitions, passions, drames et bonheurs, tout contribue à faire de ce roman, où s’entrecroisent les destins de dizaines de personnages, une somptueuse chronique. Mais c’est la terre, chaude et vivante, immémoriale, les senteurs de la garrigue et la lumière du Midi qui enveloppent ce roman de leur présence sensible, envoûtante, par la magie du conteur hors pair qu’est Christian Signol. |
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«Remarquable romancière, observatrice souvent cruelle des lâchetés humaines, Irène Némirovsky est l'auteur d'une oeuvre singulière à laquelle la barbarie nazie a mis un terme en 1942. Largement autobiographique, Le Vin de solitude (1935) retrace le destin d'une famille russe réfugiée à Paris. Le déracinement, l'isolement, mais aussi la farouche volonté de s'affranchir de tous les carcans sont au coeur de ce huis clos famillial oppressant. Irène Némirovsky brosse le portrait sans concession d'une jeune fille qui tente d'échapper à l'emprise de sa mère une grande bourgeoise mariée à un «Juif obscur», pour laquelle elle n'éprouve que de la haine. Récit d'une douloureuse libération, ce roman subversif confirme, s'il en était besoin, le talent d'un des plus grands écrivains du XXe siècle.» |
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Un mari souvent absent. Un métier qui ne l'épanouit guère. Un quotidien banal. Colombe Barou est une femme sans histoires. Comment imaginer ce qui l'attend dans le charmant appartement où elle vient d'emménager? À l'étage supérieur, un inconnu lui a déclaré la guerre. Seule l'épaisseur d'un plancher la sépare désormais de son pire ennemi... Quel prix est-elle prête à payer pour retrouver sommeil et sérénité? Grâce à un scénario implacable, Tatiana de Rosnay installe une tension psychologique extrême. Situant le danger à notre porte, elle réveille nos terreurs intimes.Rien ne se passe comme le lecteur habitué aux films d’horreur ou aux comédies romantiques pourrait s’y attendre: entre thriller domestique, conflit intime et roman initiatique, l’auteure brouille les cartes et conduit son histoire vers une issue aussi subtile qu’inattendue. |
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«Poète, Boris Vian le fut dans bien des domaines, roman, chanson, théâtre... Mais s'il aima par-dessus tout confronter son génie propre à toutes les formes d'expression — comme le révèlent les Cent Sonnets composés durant ses études, il livra parfois le plus intime de lui-même dans des poèmes parfaitement libres, écrits au hasard des jours plus son propre plaisir. En témoignent ces deux recueils publiés de son vivant — Cantilènes en gelée et Barnum's Digest — auxquels s'ajoutent une vingtaine de textes dits «posthumes». L'humour noir, la provocation, la tendresse, la fantaisie verbale, la mélancolie aussi: l'auteur de L'Ecume des jours se retrouve ici tel qu'en lui-même, drôle et secrètement tragique, formidablement attachant, éternellement jeune.» |
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Il y a ceux qui veulent gendarmer le langage et le mettre à leur botte, comme le terrible Nécrole, dictateur de l'archipel des Mots, et la revêche Mme Jargonos, l'inspectrice dont le seul idéal est d'appliquer le programme. Et puis il y a ceux qui ne l'entendent pas de cette oreille, comme Jeanne et Thomas, bientôt traqués par la police comme de dangereux opposants... Leur fuite les conduira sur l'île du Subjonctif. Une île de rebelles et d'insoumis. Car le subjonctif est le mode du désir, de l'attente, de l'imaginaire. Du monde tel qu'il devrait être... Après l'immense succès de La grammaire est une chanson douce, Erik Orsenna, académicien hors norme, poursuit son combat en faveur de la langue, non pas en magister, mais en poète, en homme épris des mots et des vastes horizons qu'ils nous ouvrent. |
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Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. A croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement! Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau. |
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Durant l' apres-guerre, la modernite est americaine. Du jazz au roman a suspense, du cinema a la science-fiction, c'est d'outre-Atlantique que surgissent les nouveautes qui bousculent nos reflexes et nos habitudes. Le trompettiste de Saint-Germain-des-Pres, romancier de Les morts ont tous la meme peau, se revele ici a l' affut de ces modes nouveaux de la creation et de la sensibilite. Son regard sur le cinema est celui du professionnel qu'il reva de devenir. L' esthetique des salles, l' utilisation du jazz, la vogue de la comedie musicale, l'avenir du cinema d'amateur: tout l' interesse au long de ces articles et chroniques qui s' echelonnent durant sa vie d'ecrivain. Pour ce qui est de la science-fiction, il n' est sans doute pas exagere de dire que Boris Vian fut le premier en France a s' y interesser, a la connaitre a fond et a la faire connaitre. Les textes relatifs a ce genre plein d' avenir sont parmi les plus passionnants du present recueil. Mais c' est aussi la chronique d' une epoque que l'on trouvera dans ces pages: celle de Bardot et du Voleur de bicyclette, du technicolor et de la «pin up», de Saint Tropez et des debuts du festival de Cannes... Tout cela depeint avec l'humour, la vivacite, l' inlassable generosite intellectuelle de Boris Vian. |
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De sa mission d'inspection des monuments historiques en Corse, Mérimée rapporta de précieuses notes de voyage. Mais l'archéologue avouait son impuissance à exprimer le mystère de l'âme corse. Au romancier de prendre le relais: mieux que le traité savant dont elle tirait sa substance, la fiction savait recréer une Corse éternelle dans toute sa vérité, évitant avec ironie les lieux communs trop abondants d'une couleur locale à l'usage des touristes. Sous le regard de bandits, de bergers et d'une belle Irlandaise, Orso, en héros tragique, est déchiré entre le respect de la justice et la nécessité de la vendetta, soumis aux forces archaïques que déchaîne, telle une moderne Electre, sa sœur, la belle Colomba, jeteuse de sorts et voceratrice sublime. Introduction et notes de Jean Balsamo. |
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«Il était une fois un roi et une reine...», «il était une fois une petite fille de village»... Il suffit de cette clé magique pour que s'ouvre à nous le monde où paraissent tour à tour la belle au bois dormant, le petit chaperon rouge, la barbe bleue ou Cendrillon. Perrault puise dans le folklore ancien pour nous conter dans des récits courts et alertes des histoires qui nous éloignent délicieusement du monde, avant que la morale finale nous y reconduise. Des contes de fées? Sans doute. Mais, autant que le merveilleux, ce qui nous enchante, c'est le naturel et la savante simplicité d'un art d'écrire qui, à chaque page, séduit notre imagination. D'abord parus séparément en 1694 et 1697, ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle que les contes en vers et en prose seront réunis en un même volume, signe que l'engouement qu'ils avaient suscité du vivant de Perrault ne se démentait pas, en dépit du jugement sévère des gens de lettres, à l'époque des Lumières, pour ces puériles bagatelles. Mais le public le plus large demeurait fidèle à ces contes — et ce public, c'est aujourd'hui nous dont l'esprit d'enfance ne s'est pas perdu.» |
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Peut-on changer de vie par amour, devenir quelqu'un de neuf sous une autre identité, sans sacrifier pour autant son existence habituelle? C'est ce que va oser Frédéric. A dix-huit ans, il avait publié sous le nom de Richard Glen un roman passé inaperçu, puis il avait renoncé à l'écriture; il avait conquis Paris d'une autre manière... Mais, un jour, une jeune étudiante de Bruges envoie une lettre à ce pseudonyme oublié, à cette part de lui-même en sommeil depuis plus de vingt ans. De tentations inconnues en bonheurs d'imposture, il va s'inventer dans les yeux de Karine un autre passé, un autre présent, rendre Richard Glen de plus en plus réel, de plus en plus vivant... Mais combien de temps deux personnalités peuvent-elles se partager un corps? Avec son humour et sa tendresse implacable, le romancier d'Un aller simple, prix Goncourt 1994, nous entraîne dans un récit poignant qui explore le rêve secret de beaucoup d'entre nous. |
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Ce soir-là, le président présidait une remise de prix au lycée de H. Dès le cinquième très bon élève, il bâilla. Tandis que se poursuivait l'éprouvante cérémonie, l'idée arriva dans son cerveau et, s'y trouvant bien sans doute, commença de germer. Une idée simple, une idée scandaleuse. D'accord, il faut récompenser les très bons élèves, mais pour quelle raison ceux que je vois ce soir monter un à un sur la scène sont-ils tellement ennuyeux? Pourquoi ne pas couronner d'autres enfants, des talents cachés, des passionnés qui explorent sans relâche, qui ne supportent que la liberté, que les devoirs qu'ils se donnent eux-mêmes? |
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De 1953 à 1959, comme journaliste de jazz ou dans le cadre de ses fonctions artistiques dans l'industrie du disque, Boris Vian a écrit ou traduit — de l'américain ou de langues imaginaires — près de 150 textes qui ont été publiés au dos de pochettes de disques de pointures telles que Louis Armstrong, Duke Ellington, Miles Davis, Screamin Jay Hawkins, mais aussi Raymond Devos, Edith Piaf, Zizi Jeanmaire et ses amis et complices Henri Salvador et Magali Noël. Si certains de ces textes sont relativement conventionnels, ils ont au moins du style et ils reflètent à merveille la passion joyeuse de leur auteur pour la musique et les variétés, et son respect pour le public. Mais il y a surtout ses textes où il est en totale rupture avec les normes du genre et ses impératifs commerciaux. Ironiques, burlesques, insolents, fous d'imagination, ils se lisent comme de courts chapitres d'un roman, qu'entre Vercoquin et le plancton et L'Ecume des jours, Boris Vian n'aurait pas eu le temps d'écrire, des passages oubliés d'En avant la zizique ou des Chroniques du Menteur qu'il aurait omis de donner aux Temps Modernes. Leur plus grand attrait est peut-être, avec la jubilation dans laquelle ils nous entraînent, de nous montrer une fois, encore que pour Boris Vian, qu'il soit romanesque, poétique, journalistique, épistolaire ou rétro-discographique, le travail de l'écrivain ne se partage pas. Et que dans la diversité de sa création, Jack K. Netty, l'un des vrais faux-auteurs qu'il s'amuse à soi-disant traduire, est juste le frère de Jean-Sol Partre. |
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«Trésor de la mémoire du français et témoin de sa diversité géographique et culturelle, ce dictionnaire des «curiosités françaises» rassemble plusieurs milliers d'expressions idiomatiques. Le lecteur y trouvera, classées selon l'ordre alphabétique, des expressions figées depuis longtemps comme à la fortune du pot, avoir maille à partir ou battre la campagne, mais aussi les formes les plus récentes, telles que lâche-moi les baskets. La mention des niveaux de langue lui permettra de choisir à bon escient entre y a pas le feu et il n'y a pas péril en la demeure, entre brider la bécasse, mener en bateau, dorer la pilule et induire en erreur. Pour le simple curieux, comme pour l'élève, l'étudiant ou le professeur, français ou étranger, ce dictionnaire phraséologique est un complément indispensable aux dictionnaires de mots. Il offre un florilège de cet ensemble si riche, si imagé et si vivant du lexique français que sont les gallicismes.» |
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«Moi, mon âme est fêlée», disait Beaudelaire, le cœur serré d'angoisse. Le mal, la laideur et la bêtise l'oppressaient. Il lutta par le rêve et l'ironie. Fermant ses volets, il appareille vers un monde enivrant où les parfums, les couleurs et les sons se répondent. Il construit, au-delà des mers, de féeriques palais peuplés de femmes voluptueuses et de chats mystérieux. Il descend en enfer pour y chercher des fleurs. Du mal, il extrait la beauté et de l'incessant malheur les minutes heureuses. Condamné en 1857 pour outrage à la morale publique, le poète répondit qu'il n'avait pu écrire autrement «un livre destiné à représenter l'agitation de l'esprit dans le mal». Au-delà du bien et du mal, il y a le beau: Beaudelaire nous l'a donné en des vers inoubliables.» |
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«On est arrivés ce matin et on n'a pas été bien reçus, car il n'y avait personne sur la plage que des tas de types morts ou des tas de morceaux de types»... Cette première phrase des Fourmis donne le ton de ce livre. Si l'on y rencontre à chaque page l'humour en coup de poing, la fantaisie verbale, l'imagination drolatique, le goût du canular qui ont fait la célébrité de Boris Vian, on dirait qu'ils visent surtout à conjurer les menaces d'un monde hostile. Personne n'aimerait monter dans le train du «Voyage à Khonostrov», surtout s'il n'a pas envie de faire la conversation. Personne n'aimerait résider trop près de l'école des «fliques», où l'on voit comment la bêtise ordinaire conduit tout droit à un totalitarisme barbare. Ces onze nouvelles de jeunesse ont été rassemblées et publiées par Boris Vian lui-même, en 1949. Elles disent déjà les obsessions et les révoltes qu'exprimeront les chefs-d'œuvre de l'écrivain, L'Ecume des jours ou J'irai cracher sur vos tombes.» |
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