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Книги издательства «Livre de Poche»
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«Georges Simenon, écrivain belge de langue française, est né à Liège en 1903. A seize ans, il devient journaliste à La Gazette de Liège. Son premier roman, signé sous le pseudonyme de Georges Sim, paraît en 1921: Au pont des Arches, petite histoire liégeoise. En 1922, il s'installe à Paris et écrit des contes et des romans-feuilletons dans tous les genres. Près de deux cents romans parus entre 1923 et 1933, un bon millier de contes, et de très nombreux articles...En 1929, Simenon rédige son premier Maigret: Pietr le Letton. Lancé par les éditions Fayard en 1931, le commissaire Maigret devient vite un personnage très populaire. Simenon écrira en tout soixante-douze aventures de Maigret (ainsi que plusieurs recueils de nouvelles). Peu de temps après, Simenon commence à écrire ce qu'il appellera ses «romans-romans» ou ses «romans durs»: plus de cent dix titres, du Relais d'Alsace (1931) aux Innocents (1972). Parallèlement à cette activité littéraire foisonnante, il voyage beaucoup. A partir de 1972, il décide de cesser d'écrire. Il se consacre alors à ses vingt-deux Dictées, puis rédige ses gigantesques Mémoires intimes (1981). Simenon s'est éteint à Lausanne en 1989. Beaucoup de ses romans ont été adaptés au cinéma et à la télévision.» |
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L'auteur de Stupeur et tremblements (Grand Prix du roman de l'Académie française 1999) et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs de petite enfance au Japon mais aussi à Pékin, à New York, au Bangladesh et autres lieux où l'a conduite la carrière d'un père diplomate. Au cœur du kaléidoscope: sa faim. Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante, quête perpétuelle d'un accomplissement inaccessible, qui explique autant l'histoire des peuples que celle des individus. Les figures du père, d'une nourrice japonaise, d'une sœur tendrement aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l'humour noir et la provocation. |
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Berger sur son causse natal qu'il n'a jamais quitté, le vieil Aurélien se désole de devoir mourir sans descendance, dans un hameau presque déserté. L'arrivée d'une famille de vacanciers parisiens bouleverse sa vie. Entre le jeune Benjamin et lui se noue une complicité immédiate. Le jeune garçon ne le quitte plus, découvre auprès de lui les secrets de la nature et la beauté du monde. Pour Aurélien, Benjamin représente le fils qu'il n'a jamais eu. Comment accepteraient-ils, l'été fini, de se séparer? C'est le drame simple et fort d'une filiation impossible que nous conte ici l'auteur de La Promesse des sources et des Vignes de Sainte-Colombe. |
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«Bâtiment A — Bâtiment C — Bâtiments à lettre. Des cubes. Des alvéoles par où les gens passent la tête comme des guêpes. C'est là, au vingt-huitième étage, que s'ennuie Bloody Mary, la «foldingue», femme de l'officier de police Sam Schneider, un poulet exemplaire qui vous fait froid dans le dos. Il y a aussi Locomotive-Baba N'Doula, laveur de carreaux, qui monte et descend le long de la façade, et Grandvallet, le petit loubard, qui grenade à tout va. Et d'autres aussi...Tout un monde d'asociaux que Jean Vautrin, alias le cinéaste Jean Herman, met magnifiquement en scène. Violent, drôle, féroce, écrit dans une langue explosive, forte et drue, ce roman, qui est le reflet d'un coin de notre univers contemporain, est, dans son genre, une réussite totale.» |
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Le petit moteur de la tondeuse à gazon communiquait sa trépidation au bras de Higgins et, par son bras, à son corps entier, de sorte qu'il n'avait plus l'impression de vivre au rythme de son propre coeur mais à celui de la machine. Rien que dans la rue, il y en avait trois, plus ou moins pareilles, qui fonctionnaient en même temps, avec le même bruit rageur, parfois des ratés, et, quand l'une d'entre elles s'arrêtait, on en entendait d'autres plus loin dans le quartier. |
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«Boule de Suif, le conte de mon disciple dont j'ai lu ce matin les épreuves, est un chef-d'œuvre, je maintiens le mot, un chef-d'œuvre de composition, de comique d'observation». Paul Morand n'est pas moins enthousiaste que Flaubert: «une grande nouveauté, une parfaite réussite», souligne-t-il, tout en comparant la nouvelle à l'Olympia de Manet. Issue, seule de son espèce, d'une sorte de concours littéraire lancé lors d'une des soirées de Médan, Boule de Suif fait figure non de manifeste, mais d'accomplissement. Le bonheur d'un titre, la virtuosité d'un conteur qui joue sur tous les registres — y compris le comique — servis par une plume souple et ferme à la fois, employée à peindre la cupidité aussi bien que l'amour, les préjugés ou le bonheur n'y sont pas étrangers. Mais quelle recette mystérieuse et efficace est ici à l'œuvre? Qui oubliera, héroïne déchue de La parure, cette Mathilde Loisel dont la sensualité brûle le papier? Maupassant à son meilleur saisit «dans leurs côtés cruels les réalités de la vie», non sans dégager de cet amalgame soigneux de bourgeois avides et d'humiliés perdus une poésie âcre et forte.» |
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«En 1872, dans une lettre à son amie Mme Roger des Genettes, Flaubert ne cachait pas ses intentions de nuire: «Je médite une chose où j'exhalerai ma colère. Oui, je me débarrasserai enfin de ce qui m'étouffe. Je vomirai sur mes contemporains le dégoût qu'ils m'inspirent, dussé-je m'en casser la poitrine; ce sera large et violent. «Ce fut le roman des deux bonshommes: deux greffiers s'installent à la campagne pour se consacrer au savoir dont ils explorent tous les domaines. Puis le dégoût les saisit et ils reviennent à leur occupation première: copier. Interrompu par la mort de Flaubert en 1880, Bouvard et Pécuchet est le livre de toutes les vengeances, croisade encyclopédique contre la bêtise universelle, fable philosophique à la fois comique et «d'un sérieux effrayant», la plus radicale peut-être et la plus impitoyable de toutes ses œuvres. Mais le roman contient un secret: la formule d'une métamorphose qui convertit la bêtise en lucidité et l'assujettissement en libération.» |
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«Trois couples, trois histoires d'amour et de haine... Le roman commence avec Catherine, dont le mari, Jean, a disparu sans explication, et qui espère son retour. Lorsque, un été, elle rencontre à l'île de Ré un inconnu vêtu de noir: Maxence, c'est le coup de foudre! Toutes deux mariées, ses plus proches amies, Hélène et Béatrice, tentent de la mettre en garde contre un emballement aussi brusque...En fait, chacune de son côté assiste à l'érosion de l'amour dans son couple et croit y échapper en entretenant des liaisons extraconjugales. Telle la passion, «l'amour pour toujours» qu'on s'est juré en se mariant est-il condamné à n'être qu'un feu de paille? Dans ce roman d'émotion et de charme, la romancière aborde la question capitale de l'amour tel qu'on le vit, tel qu'on le perd — et réussit à le réinventer.» |
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II avait lâché le journal, qui s'était d'abord déployé sur ses genoux puis qui avait glissé lentement avant d'atterrir sur le parquet ciré. On aurait cru qu'il venait de s'endormir si, de temps en temps, une mince fente ne s'était dessinée entre ses paupières. Est-ce que sa femme était dupe? Elle tricotait, dans son fauteuil bas, de l'autre côté du foyer. Elle n'avait jamais l'air de l'observer, mais il savait depuis longtemps que rien ne lui échappait, pas même le tressaillement à peine perceptible d'un de ses muscles. |
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Après la grande guerre contre les nations musulmanes, l'Europe est dominée par les mouvements évangéliques venus des Etats-Unis. Délocalisations, prolifération des milices et des bandes, misère et corruption généralisées: le vieux continent s'enfonce dans la crise. Divorcée, Jemma vit dans une résidence protégée au cœur de Paris. Un jour, sa fille disparaît, comme des milliers d'autres enfants avant elle. Désemparée, la jeune femme part à sa recherche aux côtés de l'énigmatique Luc, vers ce Moyen-Orient diabolisé, impénétrable... |
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L'œuvre de Christian Signol exprime une profonde réalité rurale. Il a connu d'emblée, avec Les Cailloux bleus, paru en 1984, un succès qui n'a cessé de croître de roman en roman. Sa trilogie, La Rivière Espérance, a encore élargi son public et a fait l'objet d'une grande série télévisée en 1995. Christian Signol est également l'auteur de la saga languedocienne des Vignes de Sainte-Colombe (Prix des Maisons de la presse 1997 et Prix des lecteurs du Livre de Poche 1998), de La Lumière des collines, de Bonheurs d'enfance, de La Promesse des sources et de Les Noëls blancs. |
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Neuf siècles avant notre ère, Dieu ordonne au prophète Elie de quitter Israël, tombé au pouvoir des rois impies. Son chemin le mène en Phénicie, dans la cité de Sarepta assiégée par les Assyriens. Là, il perdra tout, notamment celle qu'il aime. Et il se révoltera contre Dieu. Pourquoi le mal, la tragédie, la souffrance? A cette question éternelle de l'humanité, un ange donnera la réponse. Elie pourra alors regagner son pays et mener le combat contre Achab et Jézabel, adorateurs du dieu Baal. Se fondant sur des fragments de la Bible, Paulo Coelho développe ici les thèmes qui ont valu à L'Alchimiste, à Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assis et j'ai pleuré et au Pèlerin de Compostelle un succès mondial: le sens que chacun doit donner à sa vie, la persévérance avec laquelle il faut suivre sa Légende personnelle, la nécessité de comprendre que la tragédie n'est pas une punition, mais un défi à relever. |
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Amélie Nothomb Les Combustibles La ville est assiégée. Dans l'appartement du Professeur, où se sont réfugiés son assistant et Marina, l'étudiante, un seul combustible permet de lutter contre le froid: les livres...Tout le monde a répondu une fois dans sa vie à la question: quel livre emporteriez-vous sur une île déserte? Dans ce huis clos cerné par les bombes et les tirs des snipers, l'étincelante romancière du Sabotage amoureux pose à ses personnages une question autrement perverse: quel livre, quelle phrase de quel livre vaut qu'on lui sacrifie un instant, un seul instant de chaleur physique oe Humour, ironie et désespoir s'entretissent subtilement dans cette parabole aux résonances singulièrement actuelles.Et Amélie Nothomb de jouer avec la littérature comme elle jouerait avec le feu, d'incendier avec un malin plaisir ce qu'elle aime le plus au monde, les livres. Un nouvel assassinat de sang-froid superbement maîtrisé. Marianne Payot, Lire. |
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«Un enfant venu du bout du monde dont le passé mystérieux resurgit peu à peu. Des tueurs implacables lancés à sa poursuite. Une femme prête à tout pour le sauver. Même au prix le plus fort. Un voyage hallucinant jusqu'au cœur de la taïga mongole. Là où règne la loi du Concile de pierre: celle du combat originel, quand l'homme, l'animal et l'esprit ne font plus qu'un. Tous prêts à l'apocalypse. Avec ses deux premiers romans, Jean-Christophe Grange avait déjà stupéfié jusqu'aux plus grands maîtres américains (plus de 20 traductions dans le monde entier) et provoqué l'enthousiasme des cinéastes: productions internationales et budgets records pour les adaptations des Rivières pourpres et du Vol des cigognes. Egalement en cours d'adaptation pour le cinéma, Le Concile de pierre va encore plus loin. Il «explose» littéralement les limites du thriller traditionnel.» |
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«Il était une fois un prince beau comme le jour. Il vivait entre son chien et son cheval, à l'orée d'un bois, dans un château aux murs gris et au toit mauve...» C'est pour sa femme Michelle, convalescente, que Boris Vian rédigea en 1943 ce conte de fées où abondent les sorcières, les cavernes, les îles fantastiques, comme dans les romans de chevalerie médiévaux. Mais n'attendons pas, bien sûr, du futur romancier de L'Ecume des jours qu'il prenne au sérieux les mille et une péripéties qui jaillissent sous sa plume. Dès cette œuvre de jeunesse, son jeu consiste à piéger le récit à coups de calembours, de clins d'œil, de dérision et de burlesque. Il y excelle, et nous amuse autant qu'il s'amuse.» |
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A Saint-Pétersbourg, en 1865, Raskolnikov, un jeune noble sombre et altier, renfermé mais aussi généreux, a interrompu ses études faute d'argent. Endetté auprès de sa logeuse qui lui loue une étroite mansarde, il se sent écrasé par sa pauvreté. Mais il se croit aussi appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la loi morale, se pense fondé à commettre un crime: ce qu'il va faire bientôt — de manière crapuleuse. Publié en huit livraisons par Le Messager russe au cours de l'année 1866, le roman de Dostoïevski montre en Raskolnikov un témoin de la misère, de l'alcoolisme et de la prostitution que l'auteur décrit sans voiles, un criminel aussi qui ne sait trop pourquoi il l'est devenu, tant les raisons qu'il s'invente pour agir sont contradictoires. Mais la tragédie n'exclut pas la vision d'une vie lumineuse, et le châtiment de son crime va lui permettre un long cheminement vers la vérité, et la renonciation à sa mélancolie brutale. Après quoi sera possible ce que l'épilogue annonce: l'initiation de Raskolnikov à une réalité nouvelle, le passage d'un monde à un autre monde. |
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Elle l'aimait, elle en était aimée mais la bienséance et la mort la séparèrent de lui. Ce roman, dont Alexandre Dumas fils tira aussi un drame, est inspiré de l'existence authentique de Marie Duplessis. Merveilleusement belle et intelligente, cette courtisane fut adorée du Tout-Paris et de l'auteur lui-même. Il dut renoncer à elle, car il n'était pas assez riche. Verdi fit de ce drame un opéra sublime, La Traviata, que Franco Zeffirelli filma avec grand art. Armand et Marguerite vivent un amour immense, qui survivra à tous les obstacles et à toutes les tromperies. Le père d'Armand interdit cet amour inconvenant. Mais rien n'aura empêché le bonheur d'aimer, la virginité retrouvée, l'argent et les conventions dédaignés. L'amour véritable, c'était pour Marguerite l'espoir, le rêve et le pardon de sa vie. Tout lui fut donné, mais à quel prix! Edition d'Antoine Livio. Cette édition du texte intégral comporte: une préface et des notes; un commentaire; Mademoiselle Marie Duplessis, de Jules Janin; une bibliographie. |
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Quand un satellite de la NASA détecte une météorite d'une exceptionnelle rareté enfouie sous les glaces du cercle polaire, cela tombe à pic pour l'agence spatiale, impatiente de faire oublier une série d'opérations ratées. À la veille de l'élection présidentielle, alors que son avenir politique est en jeu, le président des États-Unis envoie dans l'Arctique Rachel Sexton, analyste des services secrets, vérifier l'authenticité de cette découverte. Elle y rejoint une équipe d'experts, dont le charismatique océanologue Michael Tolland. Ce que Rachel va découvrir est presque inconcevable: une mystification audacieuse qui risque de déclencher un scandale mondial. |
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Jean Cocteau La DiYculté d'être Cocteau le fabuliste, l'esthète, le moraliste. Un ludion, toujours partout et nulle part, insaisissable, virevoltant joyeusement dans tous les styles et tous les genres. Avec La DiYculté d'être se découvre un homme qui, mieux que beaucoup de ses contemporains, a éprouvé le sens du tragique. Confessions, anecdotes, réflexions sur les choses de la vie ordinaire, confidences sur l'époque, témoignages: autant de tableaux superbes qui composent les variations, à la fois graves et légères, d'une âme vagabonde. «Je n'attache aucune importance à ce que les gens appellent le style et à quoi ils se flattent de reconnaître un auteur. Je veux qu'on me reconnaisse à mes idées ou, mieux, à ma démarche. Je ne cherche qu'à me faire entendre le plus brièvement possible. J'ai remarqué, lorsqu'une histoire n'accroche pas l'esprit, qu'il avait tendance à lire trop vite, à savonner sa pente. C'est pourquoi, dans ce livre, je contourne mon écriture, ce qui oblige à ne pas glisser en ligne droite, à s'y reprendre à deux fois, à relire les phrases pour ne pas perdre le fil.» Jean Cocteau. |
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«Certains revoient leur vie défiler à l'approche de la mort. D'autres dans un cabinet d'analyste. Brusquement, c'est dans une étude de notaire que j'ai cru tout comprendre.» Ce roman est l'histoire d'une donation entre vifs — entre écorchés vifs, même —, qui ne se termine pas du tout comme prévu. Car cette transmission ne concerne pas seulement des biens matériels. Elle met en jeu un patrimoine intérieur. Un secret de famille, enfoui, douloureux. Les maladies héréditaires de l'âme ne sont pas exonérées de droits de succession... |
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