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Librio
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«Russie, milieu du XIXe siècle. Nikolegnka vient d'avoir 10 ans. Sa vie de petit garçon est faite de mille impressions vives et contrastées: les tracasseries et les bontés de Karl Ivanovitch, son vieux précepteur, la chasse à courre et les goûters sur l'herbe, sa chère maman jouant du piano, ses jolies petites sœurs et Mimi, leur sévère gouvernante... Mais un jour, il faut quitter ce paradis pour apprendre les manières du beau monde à Moscou, chez grand-mère, la «babouchka». Ces premiers pas dans l'univers étrange des adultes amènent bientôt d'autres surprises: la découverte de la camaraderie et de l'amour, mais aussi de la mort. Autour de l'enfant émergent des visages, des paroles: ceux de la vieille noblesse russe et de ses valeurs ancestrales. Un monde à jamais disparu, que le jeune Tolstoï évoque avec tendresse et mélancolie dans ce premier roman autobiographique.» |
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«En ce dernier temps de sa solitude, couché le visage tourné vers le dossier du divan, de cette solitude parmi les multitudes de la grande ville, parmi la foule des amis et des gens de sa famille — solitude qui nulle part ne pouvait être plus absolue ni au fond de la mer ni sous la terre, en ce dernier temps de cette abominable solitude, Ivan Ilitch ne vivait plus que par les images de son passé. L'un après l'autre, il se représentait ces tableaux du temps accompli. Cela commençait toujours par les plus récents, et remontait ensuite jusqu'à l'époque la plus lointaine, son enfance, et s'arrêtait là...» |
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