«Les colonnes du palais de Trézène ouvrent sur «l'azur immobile et dormant» de la Grèce. Dans cette lumière sacrée, la plus noire des tragédies se joue dans une famille maudite depuis des siècles. Phèdre devrait aimer le prince Thésée, son mari. Malgré elle, elle meurt d'un désir criminel pour son fils, le jeune prince trop sauvage et trop pur. Peut-elle rêver, espérer, avouer son crime, aller jusqu'à l'horreur? Fille du Soleil par ses ancêtres, elle descend au dernier étage de l'enfer. Elle s'aventure dans un cauchemar de sang, un supplice de sensualité bafouée, le délire et la folie. Pour la dernière fois, Racine évoque la torture de la passion amoureuse, cette maladie, cette obsession qui détruit l'âme, le corps et la raison. Phèdre est peut-être trente fois séculaire, mais ses cris et sa fureur nous parviennent du XVIIe siècle. Et c'est aujourd'hui que nous la voyons se damner et mourir.»