«Jean Valjean est vivant. Comment vivent Javert, Gavroche, Thenardier, Marius et Cosette. Ils sont entrés dans le panthéon de l'esprit humain et sont devenus nos familiers. Pendant soixante ans, Hugo a mûri ce feuilleton sublime, cette épopée géante de candeur et de générosité populaire, sans doute l'oeuvre la plus lue dans le monde. Quand paraît la première partie des Misérables, en 1862, Hugo écrit: «Ce livre, c'es le siècle, c'est un vaste miroir reflétant le genre humain. Maintenant, je peux mourir». Cet ouvrage, c'est la réponse de la bonté et de la pitié au crime et au mensonge. Son éditeur l'avait prévenu: lorsque les épreuves sortaient de presse, les correcteurs, bouleversés, pleuraient.»