«La Vendetta, histoire d'un amour contrarié et tragique entre Luigi et Ginevra, est un peu une version «corse» de Roméo et Juliette. Balzac, dans une Corse mise à la mode par Mérimée (Colomba, Mateo Falcone), et qui répondait alors au goût romantique des nationalismes exotiques et du culte de Napoléon, encore très vivace, traite du mariage à travers l'histoire dramatique d'une famille corse. Cette nouvelle, publiée en 1830, présente la singularité d'être un des premiers écrits signé Balzac. Elle inaugure les «Scènes de la vie privée» de La Comédie humaine. Elle marque également l'intérêt que l'écrivain accorde aux liens familiaux et aux unions ratées. Le rôle de l'amour paternel en particulier, toujours présent dans son œuvre, et qu'il exploite ici avec beaucoup de brio, sert de révélateur pour dévoiler les non-dits de la nature humaine.»