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Gallimard-Folio
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Gilliat se rejeta en arrière, mais put à peine remuer. Il était comme cloué. De sa main gauche restée libre il prit son couteau qu'il avait entre ses dents, et de cette main, tenant le couteau, s'arc-bouta au rocher, avec un effort désespéré pour retirer son bras. Il ne réussit qu'à inquiéter un peu la ligature, qui se resserra. Elle était souple comme le cuir, solide comme l'acier, froide comme la nuit... Brusquement une large viscosité ronde et plate sortit de dessous la crevasse... On distinguait au côté opposé de ce disque immonde le commencement de trois autres tentacules, restés sus l'enfoncement du rocher. Au milieu de cette viscosité il y avait deux yeux qui regardaient. Ces yeux voyaient Gilliat. Gilliat reconnut la pieuvre. |
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Plus de 600 images choisies et ordonnées par des spécialistes afin de répondre à la curiosité insatiable des enfants. De belles illustrations volontairement réalistes amènent l'enfant à reconnaître facilement le monde qui l'entoure. Un somptueux imagier pour goûter au plaisir de la découverte du règne animal. |
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Un dictionnaire pour les enfants de la grande maternelle au cours préparatoire. 2 000 mots et de riches illustrations pleines d'imagination et d'humour pour stimuler le désir de lire et le plaisir d'apprendre. |
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Je vous préviens que ça ne se passera pas comme ça. Il est exact que je viens d'avoir quatre-vingt-cinq ans. Mais de là à me croire nul et non avenu, il y a un pas que je ne vous permets pas de franchir. Il y a une chose que je tiens à vous dire. Je tiens à vous dire, mes jeunes amis, que je n'ai pas échappé aux nazis pendant quatre ans, à la Gestapo, à la déportation, aux rafles pour le Vél'd'Hiv', aux chambres à gaz et à l'extermination pour me laisser faire par une quelconque mort dite naturelle de troisième ordre, sous de miteux prétextes physiologiques. Les meilleurs ne sont pas parvenus à m'avoir, alors vous pensez qu'on ne m'aura pas par la routine. Je n'ai pas échappé à l'holocauste pour rien, mes petits amis. J'ai l'intention de vivre vieux, qu'on se le tienne pour dit! |
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Il y a Chapeau, le flic qui se prend pour un super-flic. Il y a sa fille, Julie-Berthe, étrangement sage et folle pour ses sept ans. Il y a Hippo, l'adolescent schizophrène. Il y a Alcide, le vieil homme, qui pleure la mort de la campagne et déteste les banlieues bétonnées. D'autres encore qui souffrent, rigolent, forniquent. Et il y a le tueur de jeunes mariées: Billy-ze-Kick.Le mystérieux. Qui serait un mythe enfantin si le sang qu'il verse n'était pas réel. Qui mourra peut-être par égard pour la morale. Mais qui ressuscitera peut-être. |
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«Peu de temps après le jour V, je passai une nuit très gaie avec Camus, Chauffard, Loleh, Bellon, Vitold, et une ravissante portugaise qui s'appelait Viola. D'un bar de Montparnasse qui venait de fermer, nous descendîmes vers l'hôtel de la Louisiane; Loleh marchait pieds nus sur l'asphalte et disait: «C'est mon anniversaire, j'ai vingt ans». Nous avons acheté des bouteilles et nous les avons bues dans la chambre ronde; la fenêtre était ouverte sur la douceur de mai et des noctambules nous criaient des mots d'amitié; pour eux aussi, c'était le premier printemps de paix.» |
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««Peu de temps après le jour V, je passai une nuit très gaie avec Camus, Chauffard, Loleh Bellon, Vitold, et une ravissante Portugaise qui s'appelait Viola. D'un bar de Montparnasse qui venait de fermer, nous descendîmes vers l'hôtel de la Louisiane; Loleh marchait pieds nus sur l'asphalte, elle disait: «C'est mon anniversaire, j'ai vingt ans». Nous avons acheté des bouteilles et nous les avons bues dans la chambre ronde; la fenêtre était ouverte sur la douceur de mai et des noctambules nous criaient des mots d'amitié; pour eux aussi, c'était le premier printemps de paix». Simone de Beauvoir, née en 1908 à Paris, a raconté son enfance et son adolescence dans Mémoires d'une jeune fille rangée, sa vie à Paris, ses débuts d'écrivain, la guerre et l'Occupation dans La force de l'âge. La troisième partie de ses souvenirs, La force des choses, commence dans le Paris de la Libération.» |
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M.FILERIN: N'avez vous point de honte, Messieurs, de montrer si peu de prudence? Je n'en parle pas pour mon intérêt; car, Dieu merci, j'ai déjà établi mes petites affaires. Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il grêle, ceux qui sont morts sont morts, et j'ai de quoi me passer des vivants; mais enfin toutes ces disputes ne valent rien pour la médecine. Puisque le Ciel nous fait la grâce que, depuis tant de siècles, on demeure infatué de nous, ne désabusons point les hommes, profitons de leur sottise le plus doucement que nous pourrons et soyons de concert auprès des malades pour nous attribuer les heureux succès de la maladie, et rejeter sur la nature toutes les bévues de notre art. |
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«Il n'est plus possible de continuer à vivre comme j'ai vécu jusqu'à présent, et comme nous vivons tous. Voilà ce que m'ont révélé la mort d'Ivan Ilitch et le journal qu'il a laissé. Je veux donc décrire ma conception de la vie et de la mort avant cet événement, et je transcrirai son journal tel qu'il m'est parvenu». Ces lignes de Tolstoï définissent le propos qui lui a dicté ces trois nouvelles. La maladie d'un magistrat, la mort et la rédemption d'un négociant pris dans une tempête de neige, Trois morts, incarnent dans des personnages et des événements simples et poignants la même interrogation: «Et la mort? Où est-elle?». Il chercha son ancienne peur et ne la trouva plus. «Où était-elle? Quelle mort?». Et la découverte finale, qui permet de répondre: «Il n'y avait pas de peur, parce qu'il n'y avait pas de mort».» |
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Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points: Mouvement littéraire: La littérature engagée Genre et registre: «Un court roman de moraliste». L'écrivain à sa table de travail: Un classicisme «instinctif». Groupement de textes: Personnages insoumis. Chronologie: Albert Camus et son temps Fiche: Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de lycée. |
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Des exercices simples et ludiques pour progresser à son rythme, à la maison ou en vacances, sur le programme de graphisme-écriture de la moyenne section. |
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Des exercices simples et ludiques pour progresser à son rythme, à la maison ou en vacances, sur tout le programme de la moyenne section. |
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Un somptueux imagier pour goûter au plaisir de la découverte de la nature, une merveilleuse encyclopédie visuelle de la nature. Plus de 600 images choisies et ordonnées par des spécialistes afin de répondre à la curiosité insatiable des enfants. De belles illustrations volontairement réalistes amènent l'enfant à reconnaître facilement le monde qui l'entoure. |
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Plus de 600 images choisies et ordonnées par des spécialistes afin de répondre à la curiosité des enfants. De belles volontairement réalistes amènent l'enfant à reconnaître facilement le monde qui l'entoure. Un somptueux imagier pour retrouver tous les bons moments de la journée des petits. |
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Tout va changer dans la vie du jeune Jim Hawkins le jour où le «capitaine», un vieux forban taciturne et grand amateur de rhum, s'installe dans l'auberge de ses parents, à «L'Amiral Benbow». Jim comprend vite que cet étranger n'est pas un client ordinaire. En effet, lorsqu'un effrayant aveugle frappe à la porte de l'auberge isolée, apportant au marin la tache noire symbole des pirates et synonyme de mort, la chasse au trésor a déjà commencé! |
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«Le 29 septembre 1759, le navire «La Virginie» fait naufrage. Seul rescapé, Robinson échoue sur une île déserte où il tente de survivre à une nature hostile en déployant des trésors d'ingéniosité. Mais son existence solitaire bascule le jour où un autre être humain fait son apparition sur l'île: Vendredi, le sauvage... Une aventure inoubliable, une ode à la liberté et à la nature.» |
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Un roman d'aventures sous Louis XIII, plein de mouvement, de couleurs, de duels et d'amour, écrit dans un «style prodigieux», comme dit Baudelaire. Ce cadet de Gascogne, publié en 1846, est le frère des Trois Mousquetaires et mérite leur destin. Il passe du château de la misère au château du bonheur — le temps d'un éclair. |
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Bouvard et Pécuchet est une Odyssée. La littérature (profane — c'est-à-dire la vraie) commence avec Homère (déjà grand sceptique) et toute grande œuvre est soit une Iliade soit une Odyssée, les odyssées étant beaucoup plus nombreuses que les iliades: le Satiricon, La Divine Comédie, Pantagruel, Don Quichotte, et naturellement Ulysse (où l'on reconnaît d'ailleurs l'influence directe de Bouvard et Pécuchet) sont des odyssées, c'est-à-dire des récits de temps pleins. Les iliades sont au contraire des recherches du temps perdu: devant Troie, sur une île déserte ou chez les Guermantes. Raymond Queneau. |
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«L'Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par cour depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre». Jean Anouilh. |
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