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Gallimard-Folio
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«Un soir, il neigea. En rentrant du travail je trouvai Mlle Maria dans ma chambre. «Pourquoi ne venez-vous pas à la maison? Puisque vous ne vouliez plus venir chez moi, c'est moi qui suis venue chez vous». Elle fondit en larmes: «La vie m'est pénible, très pénible, et je n'ai personne d'autre que vous au monde! Ne m'abandonnez pas!» Tandis qu'elle cherchait un mouchoir pour essuyer ses larmes elle esquissa un sourire; nous restâmes un moment silencieux, puis je la serrai dans mes bras et je l'embrassai en m'égratignant la joue jusqu'au sang contre l'épingle piquée dans son chapeau. Et nous nous mîmes à parler comme si notre intimité datait de très, très longtemps...» |
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«Emmeline, jeune femme de caractère, a épousé le comte de Marsan contre la volonté de son père. Après quelques années de bonheur tiède, son regard croise celui d'un très charmant poète... Balzac qualifia cette nouvelle de «chef-d'œuvre de la littérature moderne» lors de sa parution. Deux nouvelles galantes qui mêlent subtilement légèreté et gravité par l'auteur d'On ne badine pas avec l'amour.» |
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Herman et la noble et fière Ernestine, deux jeunes amoureux, sont aux prises avec des libertins prêts à tout — même au crime — pour assouvir leurs désirs. Le comte Oxtiern, scélérat et débauché, et sa complice, Mme Scholtz, veuve au tempérament enflammé, ne reculent devant aucun mensonge, aucune vilenie. Mais le crime triomphe-t-il toujours? La pureté et l'amour ne peuvent-ils vaincre le vice? Une nouvelle ambiguë où victimes et bourreaux sont liés par la fatalité. |
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Dès sa naissance, Eugénie a séduit son père par sa beauté. Il prend alors soin de lui faire donner une éducation dépourvue de tout principe moral et religieux. Le jour où la jeune fille atteint l'âge de quatorze ans, M. de Franval décide de parfaire son instruction... |
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Alexandre Crusoé a vingt ans lorsqu'il décide de résister toujours au désir que lui inspire Fanfan et ne jamais avouer sa passion afin de la soustraire à l'usure du temps. Faire la cour sans fléchir devient sa maxime. Amoureuse, Fanfan usera de toutes les ressources de son esprit imprévisible pour exacerber la concupiscence d'Alexandre, avec l'espoir de l'obliger ainsi à renoncer à sa résolution. Fanfan est le roman d'un jeune homme qui voulut prolonger éternellement les préludes d'un amour. |
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Profondément épris de la belle Françoise, Honoré de Tenvres s'émeut sans cesse de cet incroyable amour. Jusqu'au jour où on lui dit qu'elle a la réputation d'être une femme facile. Bouleversé, il découvre brutalement les tourments de la jalousie... Mondains, voluptueux et cruels, les personnages de ces nouvelles de Proust virevoltent avec un raffinement qui annonce les héros d'A la recherche du temps perdu. |
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Vingt et un ans et l'agrégation de philosophie en 1929. La rencontre de Jean-Paul Sartre. Ce sont les années décisives pour Simone de Beauvoir. Celles ou s'accomplit sa vocation d'écrivain, si longtemps rêvée. Dix ans passés à enseigner, à écrire, à voyager sac au dos, à nouer des amitiés, à se passionner pour des idées nouvelles. La force de l'âge est pleinement atteinte quand la guerre éclate, en 1939, mettant fin brutalement à dix années de vie merveilleusement libre. |
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A quinze ans, Harry entre en cinquième année à Poudlard, mais il n'a jamais été si anxieux. L'adolescence, la perspective des examens et ces étranges cauchemars... Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour. Le ministère de la Magie semble ne pas prendre cette menace au sérieux, contrairement à Dumbledore. La résistance s'organise alors autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours... D'une inventivité et d'une virtuosité rares, découvrez le cinquième tome de cette saga que son auteur a su hisser au rang de véritable phénomène littéraire. |
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Dans un monde de plus en plus inquiétant, Harry se prépare à retrouver Ron et Hermione. Bientôt, ce sera la rentrée à Poudlard, avec les autres étudiants de sixième année. Mais pourquoi Dumbledore vient-il en personne chercher Harry chez les Dursley? Dans quels extraordinaires voyages au coeur de la mémoire va-t-il l'entraîner? |
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Cette année, Harry a dix-sept ans et ne retourne pas à Poudlard. Avec Ron et Hermione, il se consacre à la dernière mission confiée par Dumbledore. Mais le Seigneur des Ténèbres règne en maître. Traqués, les trois fidèles amis sont contraints à la clandestinité. D'épreuves en révélations, le courage, les choix et les sacrifices de Harry seront déterminants dans la lutte contre les forces du Mal. Avec le dénouement de l'héroïque histoire de Harry Potter, J-K Rowling signe un chef-d'oeuvre d'une grande humanité et d'une maîtrise incomparable. |
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Il était autrefois un peuple nommé 'Cogne-têtes'. Il vivait dans le Grand Nord à l'endroit où les historiens grecs et romains situaient la mer Hyperboréenne. Ces gens avaient ainsi été surnommés parce qu'ils avaient coutume de donner de la tête contre tout ce qu'ils trouvaient en chemin. Voyaient-ils un mur? Ils y cognaient leur tête. Faisaient-il leur prière? C'étaient de grands coups de tête sur le sol. Dans leur voisinage vivait une foule de tribus indépendantes... Parmi celles-ci la Chronique ne mentionne que les plus remarquables, à savoir les Gobe-phoques, les Croque-oignons, les Bâfre-sauce, les Cannebergiers, les Polissons, les Fèvetourniers, les Grenouillards, les Savatiers, les Gueules-noires, les Buriniers, les Têtes-fendues, les Aveuglards, les Claquelippe, les Oreillards, les Ventre-en-biais, les Goujonniers, les Gîte-en-trou, les Hache-menus et les Fourre-la-patte. |
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Le premier grand roman (1861) de Dostoïevski, alors âgé de quarante ans, écrit à son retour de Sibérie. Il a eu, depuis sa parution, plus de lecteurs que L'Idiot. Publié en feuilleton, c'est un roman d'aventures sentimental et social à la manière d'Eugène Sue et de Dickens. La société de Saint-Pétersbourg est vue comme par Balzac, les femmes ressemblent à des héroïnes de George Sand. Le romanesque est fortement ancré dans la vie de l'écrivain, qui se fond dans la vie de Saint-Pétersbourg telle qu'il la connaît. Il y explore la misère humaine avec une curiosité passionnée doublée de révolte. Cette ville flottante, brumeuse, est vue par un personnage de rêveur, image de l'auteur. Par-delà, la vision du monde de Dostoïevski est déjà présente: l'humanité est en train de courir à sa perte. C'est cette évolution que le génial romancier montre ici pour la première fois. |
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Quand il avait sept ans, Jérôme passait toutes ses journées à la fenêtre, regardant le spectacle de la rue. Dans la maison en face de la sienne, il y avait un petit garçon, Albert, qui, lui aussi, était toujours à sa fenêtre. Une grande sympathie naquit entre les deux enfants et Jérôme peu à peu découvrit le secret de son petit voisin: le père d'Albert était un assassin recherché par la police et dont la tête était mise à prix. De sa fenêtre, Jérôme put voir la police resserrer lentement son étreinte et finalement arrêter le père du petit garçon qui, comme lui, regardait toujours à sa fenêtre... |
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«Cinq «naufragés de l'air», emportés par l'ouragan dans leur ballon désemparé atterrissent le 24 mars 1865 sur une île déserte du Pacifique sud. Dénués de tout, mais énergiques et déterminés, ils devront lutter pour leur survie, avant de retrouver peu à peu, grâce à leur travail et à la science de l'ingénieur Cyrus Smith, un état de civilisation proche de celui qu'ils ont quitté. Mais ils vont bientôt s'apercevoir que dans cette île qu'ils croyaient déserte se cache une présence mystérieuse dont ils ne peuvent que constater les effets sans en découvrir l'origine. Réflexion sur l'humanité, sa définition, ses limites, méditation angoissée sur la vanité des oeuvres humaines, l'histoire des colons de l'île Lincoln n'est pas une simple robinsonnade. Ce qu'elle propose, c'est la perfection du voyage extraordinaire: à la fois le voyage et l'au-delà du voyage; à la fois l'aventure et le sens de l'aventure.» |
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- Zazie, déclare Gabriel en prenant un air majestueux trouvé sans peine dans son répertoire, si ça te plaît devoir vraiment les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, je t'y conduirai. — Napoléon mon cul, réplique Zazie. Il m'intéresse pas du tout, cet enflé, avec son chapeau à la con. — Qu'est-ce qui t'intéresse alors? Zazie répond pas. — Oui, dit Charles avec une gentillesse inattendue, qu'est-ce qui t'intéresse? — Le métro. |
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Quand un héritage est en jeu, les bonnes âmes montrent soudain leur noirceur. Un jeune homme et sa tante, d'abord opposés, s'allient contre ceux qui les prennent pour de naïves victimes. L'histoire se passe à La Rochelle, et c'est un puissant tableau de la vie de province, des haines familiales, des jalousies, des infamies que l'on voit trop souvent se perpétrer pour des questions d'argent dans la bourgeoisie aisée. Mais là, les faibles triomphent des forts. |
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Jean, à peine sorti de prison, devient l'amant de la veuve couderc qui l'héberge. Ancienne servante qui a épousé le fils de ses patrons, elle doit maintenant se défendre contre l'avidité de ses belles-soeurs et de sa nièce. elle s'attache à jean avec une jalousie morbide. mais lui ne rêvait que d'un bonheur paisible. La veuve couderc a été porté à l'écran en 1971 par pierre granier-deferre avec simone signoret et alain delon. |
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Quand les femmes sont coquettes et légères, quand les hommes sont attirants et volages, Maupassant entrouvre les rideaux des chambres pour nous permettre d'assister aux jeux de la séduction et de l'amour. Quelques nouvelles audacieuses et pleines d'humour pour émoustiller le lecteur... |
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«Le Ventre de Paris, ce sont les Halles, avec leur «souffle colossal épais encore de l'indigestion de la veille», leurs montagnes de mangeailles, de viandes saignantes, «de choses fondantes, de choses grasses», de «gredins de légumes «d'où monte» le râle de tous les potagers de la banlieue». «L'idée générale, écrit Zola, est le ventre, la bourgeoisie digérant, ruminant, la bête broyant le foin au râtelier, la bedaine pleine et heureuse se ballonnant au soleil. «Aux « Gras» s'opposent les «Maigres». Florent, un proscrit du 2 décembre revenu à Paris, qui fomente un complot contre le régime et sera dénoncé par Lisa, sa belle-sœur, une charcutière «au grand calme repu». Florent retourne en prison et c'est à son ami Claude Lantier, le futur héros de L'Œuvre, que revient le mot de la fin: «Quels gredins que les honnêtes gens!» |
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Les sept nouvelles ici rassemblées explorent toutes le sentiment amoureux, sous ses formes les plus diverses. Ludmila oulitskaïa décrit le monde de l'enfance et de l'adolescence, ces moments de passage où la sensualité s'éveille et où le sentiment amoureux se construit, selon des lois mystérieuses qui échappent à la raison. la cruauté n'est pas absente de ces nouvelles, comme pour confirmer l'adage selon lequel les histoires d'amour finissent toujours mal, et oulitskaïa excelle dans l'art de camper un monde en quelques lignes, tantôt ironiques tantôt nostalgiques, mais toujours d'une rare acuité. |
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