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Gallimard-Folio
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La dame dans l'auto la plus blonde, la plus belle, la plus myope, la plus sentimentale, la plus menteuse, la plus vraie, la plus déroutante, la plus obstinée, la plus inquiétante des héroïnes. |
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Au cœur des Carpathes dans le sombre château de Brankovan, les princes Grégoriska et Kostaki s'affrontent pour conquérir la belle Hedwige. Or Kostaki est un vampire qui revient chaque nuit assouvir sa soif de sang auprès de la jeune femme devenue l'objet d'une lutte sans merci entre les deux frères. Une étrange histoire pleine de romantisme et de fantastique où l'angoisse le dispute au romanesque... |
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Ce serait l'histoire d'un dictateur agoraphobe qui se ferait remplacer par un sosie. Ce serait l'histoire de ce sosie qui se ferait à son tour remplacer par un sosie. Mais c'est surtout l'histoire de l'auteur rêvant à cela dans son hamac. Et c'est l'éloge du hamac: ce rectangle de temps suspendu dans le ciel. |
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Ma charmante, mon inoubliable! Tant que les creux de mes bras se souviendront de toi, tant que tu seras encore sur mon épaule et sur mes lèvres, je serai avec toi. Je mettrai toutes mes larmes dans quelque chose qui soit digne de toi, et qui reste. J'inscrirai ton souvenir dans des images tendres, tendres, tristes à vous fendre le cœur. Je resterai ici jusqu'à ce que ce soit fait. Et ensuite je partirai moi aussi. |
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La cachette fut terminée aux premières lueurs de l'aube. C'était une aube mauvaise de septembre, mouillée de pluie; les pins flottaient dans le brouillard, le regard n'arrivait pas jusqu'au ciel. Depuis un mois, ils travaillaient secrètement la nuit: les Allemands ne s'aventuraient guère hors des routes après le crépuscule, mais, de jour, leurs patrouilles exploraient souvent la forêt, à la recherche des rares partisans que la faim ou le désespoir n'avaient pas encore forcés à abandonner la lutte. Le trou avait trois mètres de profondeur, quatre de largeur... |
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Vous serez comblés. C'est un livre captivant, c'est-à-dire qui vous tient captif jusqu'à la dernière page. Robert Kanters, Le Figaro Essayez, en cours de lecture, de l'abandonner. Vous n'y parviendrez pas. Max-Pol Fouchet, V.S.D. Japrisot le magicien, qui a contraint le silence à rendre gorge et la vérité à s'étendre nue sur la plage. Gabrielle Rolin, Le Monde Les dieux sont là et l'ironie, la sensualité animale de l'auteur sont un délice. Eric Ollivier, Réalités Une étourdissante virtuosité. François Nourissier, Le Point Un vrai romancier, un écrivain qui a trouvé l'équilibre entre la technique policière et la sensibilité romanesque. François Gonnet, France-Inter Lisez ce roman qui vous tiendra en haleine jusqu'au bout. Il contient du rire et de l'angoisse. Geneviève Dormann, Signature. |
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«Un des mythes fondateurs de l'histoire de la condition féminine. Avec La femme de trente ans, le thème immémorial de l'émancipation des femmes sort de la fable ou de l'illusion comique pour s'insérer dans le contexte de la société libérale issue de la révolution de 1830. La liberté politique, c'est aussi, pour la femme jusque là enfermée dans ses devoirs d'épouse et de génitrice, le droit à l'indépendance morale et au désir. «A trente ans», l'héroïne de Balzac découvre que non seulement elle peut encore être aimée mais qu'il ne lui est plus interdit de devenir un être humain à part entière. Au prix de quelles luttes! Comme l'écrit Pierre Barbéris, «Balzac a découvert la femme de trente ans comme Marx a découvert le prolétariat».» |
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Une femme, généreuse et belle comme un ange, soupçonnée d'adultère; un jeune officier qui se lance dans la plus vaine et maladroite des enquêtes; un agent de change égaré dans les affres de la passion; une somme d'argent qu'on n'explique pas; une société secrète (les Dévorants) dont les membres entendent exercer l'absolutisme de leur bon plaisir; des duels, des assassinats, des suicides; une évocation de Vidocq; le tout sur un fond de ville monstre — Paris — gigantesque théâtre des fièvres de la Restauration: tout Balzac est déjà dans Ferragus qui apparaît comme l'une des étapes essentielles du grand œuvre, l'un des romans fondateurs de ce qui deviendra La Comédie humaine. Texte intégral. Ferragus est le premier épisode de l'Histoire des Treize (à laquelle appartiennent aussi La Duchesse de Langeais et La Fille aux yeux d'or). Préface de Balzac à l'Histoire des Treize. Vie de Balzac. Notice, bibliographie et notes de Roger Borderie. Documents: Lettre de Balzac à Amédée Pichot; postface de Balzac à Ferragus; allocution prononcée par Victor Hugo aux obsèques de Balzac. |
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Les Frères corses (1844) est un bref roman ou une longue nouvelle. Deux jumeaux, le sauvage Lucien, qui choisit la tradition, c'est-à-dire la Corse, Louis, qui se francise et vit à Paris; il se voit accuser de renier ses racines. Sera-t-il victime de sa double appartenance, à la Corse par sa naissance, à Paris par son engagement intellectuel? Peut-on soutenir impunément les valeurs chevaleresques qui ont cours dans l'île? Malgré leur séparation, les jumeaux sont restés unis par télépathie, don héréditaire de leur famille. Les héros, dans la marche en avant du monde, éprouvent la nostalgie des hautes valeurs du passé, comme les Mousquetaires. On ne peut laisser reposer un récit si rapide, si chargé de matières diverses, et qui, commençant avec la lenteur des impressions de voyage, finit comme une tragédie. Ce roman est destiné à deux catégories de lecteurs: les Corses, et les autres. Il a fait l'objet de douze adaptations cinématographiques. |
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«Donne-moi la photo». Idriss gardait ses chèvres et ses moutons non loin de l'oasis de Tabelbala quand une Land Rover a surgi. Une jeune femme blonde aux jambes nues a pris en photo le petit berger saharien. Sa photo, elle la lui enverra dès son retour à Paris. Idriss a attendu en vain. Son image volée ne lui a pas été rendue. Plus tard, quand il va partir vers le nord et jusqu'à Paris pour chercher du travail, il va se heurter à des images de lui-même qu'il ne reconnaîtra pas. Perdu dans un palais de mirages, il s'enfoncera dans la dérision jusqu'à ce qu'il trouve son salut dans la calligraphie. Seul le signe abstrait le libérera de la tyrannie de l'image, opium de l'Occident.» |
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«Luc, dont le père a été tué dans le maquis est recueilli par le vieux Vanderputte qui héberge déjà chez lui deux autres adolescents, Léonce et Josette. Sous la direction de ce vieux sage sceptique et torturé par d'obscurs remords, tout le monde se livre au marché noir et mène une vie extravagante. Luc s'éprend de Josette. Ils se font voleurs, comme dans les films. Finalement pour Luc, tout le monde devient «un immense vestiaire plein de défroques aux manches vides, d'où aucune main fraternelle ne se tendait».» |
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Dans un archipel du Pacifique Sud ignoré des géographes, l'île des Gauchers abrite une population où les droitiers ne sont plus que l'exception. Mais là n'est pas le plus important. Cette minuscule société, fondée par des utopistes français en 1885, s'est donné pour but de répondre à une colossale question: comment fait-on pour aimer? Sur cette terre australe, le couple a cessé d'être un enfer. C'est l'endroit du monde où l'on trouve, entre les hommes et les femmes, les rapports les plus tendres. Voilà ce que vient chercher, dans l'île des Gauchers, lord Jeremy Cigogne. A trente-huit ans, cet aristocrate anglais enrage de n'avoir jamais su convertir sa passion pour sa femme Emily en amour véritable. A trop vouloir demeurer son amant, il n'a pas su devenir un mari. |
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«Irrités de ce premier crime, les monstres ne s'en tinrent pas là; ils l'étendirent ensuite nue à plat ventre sur une grande table, ils allumèrent des cierges, ils placèrent l'image de notre sauveur à sa tête et osèrent consommer sur les reins de cette malheureuse le plus redoutable de nos mystères. Je m'évanouis à ce spectacle horrible, il me fut impossible de le soutenir. «C'est une des plus grandes vertus poétiques de cette œuvre que de situer la peinture des iniquités sociales et des perversions humaines dans la lumière des fantasmagories et des terreurs de l'enfance» (André Breton).» |
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Bordeaux, ses grandes familles bourgeoises, son argent et ses secrets. Le lieutenant Joëlle Fardat peine à mener à bien son enquête sur le présumé suicide d'une jeune hôtesse de l'air. Bouches closes et regards fuyants sont les seules réponses qu'elle parvient à obtenir dans cette ville où l'atmosphère est de plus en plus irrespirable... Quatre nouvelles très noires dans lesquelles le quotidien d'héroïnes ordinaires bascule soudain dans le cauchemar. |
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Abbeville, 1765. Le chevalier de La Barre est accusé d'avoir profané une statue du Christ. Victime d'un règlement de comptes, condamné sans preuves et au mépris de la loi, le jeune homme est torturé, décapité et brûlé avec, entre les mains, un livre interdit, le Dictionnaire philosophique d'un certain Voltaire... Directement mis en cause dans cette affaire, Voltaire s'insurge et utilise sa meilleure arme pour dénoncer l'injustice: sa plume. |
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Delphine et Marinette jouent sagement dans la cuisine de la ferme. Mais une bêtise est si vite arrivée... Vont-elles être envoyées chez la tante Mélina à la barbe qui pique? Les fillettes ont heureusement de bons amis: le cochon qui joue les détectives, le chien, fidèle et courageux, l'écureuil et le sanglier qui se mettent à l'arithmétique... Quant au canard et au chat, ils n'ont pas leur pareil pour détourner les soupçons des parents... Des contes savoureux et loufoques où le merveilleux se mêle au quotidien. Retrouvez le talent et l'humour de Marcel Aymé dans ces chefs-d'œuvre intemporels. |
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Qui ne se souvient de la première rencontre de Roméo et Juliette, Harold et Maude, d'Artagnan et Constance Bonacieux, Frédéric Moreau et Madame Arnoux, Humbert et Lolita, Aurélien et Bérénice? De Racine à Stendhal, de Giono à Bernhard Schlink, en passant par Proust et Alessandro Baricco, cet instant magique a inspiré des pages inoubliables. Drôle, violente, passionnée, surprenante, la première rencontre donne naissance aux plus belles histoires d'amour de la littérature mondiale. |
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«Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta: le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta. Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita». Lolita a été porté à l'écran par Stanley Kubrick (1962), avec Peter Sellers, Shelley Winters et Sue Lyon, puis par Adrian Lyne (1997), avec Jeremy Irons, Melanie Griffith et Dominique Swain.» |
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