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Книги издательства «Gallimard-Folio»
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Mitia accompagnait Katia au thtre, au concert, il se rendait chez elle et y demeurait jusqu' deux heures du matin. Elle passait aussi parfois chez lui, dans son meubl de la Moltchanovka, et leurs rendez-vous s'coulaient tout entiers dans le lourd enivrement des baisers. Cependant Mifa ne pouvait se dfaire de l'ide qu'une chose terrible s'tait enclenche tout soudain, qu'un changement s'tait produit, qu'une transformation s'oprait peu peu en Katia, dans son attitude envers lui. Et une jalousie morbide, folle, va empoisonner les relations entre Mitia, tudiant l'universit de Moscou, et Katia, jeune comdienne du Thtre d'Art. Tout devient suspect, et les prtextes les plus futiles alimentent son dsespoir, tel point qu'il quitte Moscou pour la proprit familiale la campagne o il espre chaque jour une lettre de sa bien-aime. Peintre de la passion et des mes mortes, Ivan Bounine traite de l'amour malheureux et son ternel pendant, la jalousie. Dans un style limpide et dlicat, il analyse une descente aux enfers avec, en contrepoint, l'vocation dlicate des beauts de la nature. |
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Miles Halter a seize ans mais n'a pas l'impression d'avoir vécu. Assoiffé d'expériences, il quitte le cocon familial pour le campus universitaire: ce sera le lieu de tous les possibles, de toutes les premières fois. Et de sa rencontre avec Alaska. La troublante, l'insaisissable Alaska Young, insoumise et fascinante. Amitiés fortes, amour, transgression, quête de sens: un roman qui fait rire, et fondre en larmes l'instant d'après... |
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L'édition complète des nouvelles de Maupassant se poursuit par ce volume, publié en 1899, six ans après la mort de l'écrivain. Presque tous ces récits avaient paru dans la presse. Certains d'entre eux ont été développés dans Une vie. Le recueil est riche en «contes cruels», qui abordent les gouffres noirs de l'être humain. On y rencontre aussi des histoires comiques. Les femmes y sont décrites comme menteuses, entièrement soumises à leur physiologie, et à leur intérêt amoureux. Les deux sexes sont incapables de se comprendre, affirme Maupassant, grand lecteur de Schopenhauer. Les hommes ne sont pas présentés de manière plus optimiste : brutaux, naïfs, odieux. Il y a aussi les exclus de la vie ou de la société : vieilles filles, enfants naturels, drogués, prêtres, femme défigurée, aveugle, paralytique : l'homme est cruel envers les faibles. La guerre est l'expression favorite de cette cruauté, que dénonce la nouvelle «Le Père Milon». |
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On n'est jamais trop jeune pour écouter et regarder une belle histoire. Voici notre trésor pour les tout-petits : 30 histoires, comptines et chansons à partager chaque jour. |
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Né du drame de 48, Les Maîtres Sonneurs est celui des romans champêtres qui évoque avec le plus d'ampleur les trésors des sociétés rurales, leurs croyances occultes, leurs rites d'initiation, leurs traditions secrètes. Deux pays, deux cultures : le Berry et le Bourbonnais, le chêne et l'épi, la plaine et la forêt. Ici la sagesse des paysans de la Vallée Noire, là, chez les «bûcheux» et les muletiers de Combrailles, le don de l'imaginaire et le risque du rêve. Roman de l'une de ces corporations itinérantes, celle des joueurs de cornemuse, jadis constituées en associations quasi maçonniques, Les Maîtres Sonneurs disent aussi l'histoire d'un pauvre enfant du plat pays, Joset l'«ébervigé», l'Idiot dont la musique des sonneurs de la forêt fera un Élu, l'incarnation même du génie populaire. |
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Les héros du dessinateur jouent au mieux avec l'adversité des situations. |
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Camarade de jeunesse de Cézanne, ami et défenseur de Manet et des impressionnistes, Zola a résumé dans L'Œuvre toute son expérience du milieu et des problèmes de la peinture sous le Second Empire et les premières décennies de la IIIe République. Document de premier ordre sur ces «Refusés», ces «plein-airistes» que nous considérons comme les fondateurs de la modernité, L'Œuvre dit aussi la tragédie d'un homme, Claude Lantier, tempérament romantique hanté par des rêves d'absolu, le désir de «tout voir et tout peindre. Des fresques hautes comme le Panthéon ! Une sacrée suite de toiles à faire éclater le Louvre !» Mais, devant l'incompréhension de l'époque, l'absolu du rêve deviendra celui de la détresse, et Claude, qui a commencé comme Manet, aura la même fin que Van Gogh. |
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Invité par une prestigieuse université de Virginie, un jeune Français découvre émerveillé la vie dorée des college boys, leurs équipes sportives, leur campus dans une vallée paradisiaque. C'est le temps d'une Amérique sage, celle d'avant l'explosion des mœurs et le fracas des années soixante. Très vite, le jeune homme comprend qu'il reste un «étudiant étranger». Il va franchir des lignes, transgresser des tabous, sans même s'en rendre compte : d'abord en faisant l'amour avec une jeune institutrice noire, April. Ensuite en tombant amoureux d'une héritière de Boston, Elisabeth, personnage fantasque et corrosif... Sur un ton limpide de sincérité, ce récit de formation ressuscite, avec humour et nostalgie, les jours fragiles de l'adolescence, quand «tout était la première fois». |
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Ce dialogue, qui est presque un roman, Diderot l'écrit au sommet de son art, à près de soixante ans, et le revoit encore dix ans plus tard. Il met aux prises deux personnages seulement, «Moi», et le Neveu. Ce personnage se dédouble sans cesse: qu'est-ce qu'un homme qui prétend ne pas avoir de conscience, ne pas avoir d'unité, mais qui a en même temps une sensibilité esthétique, celle d'un musicien averti? Diderot mêle la grosse plaisanterie, les motifs et les sujets les plus divers, la lutte contre les adversaires des philosophes, dans cette mise en scène d'une conversation sans fin. Le Neveu pose des questions importantes, et soudain, pour notre amusement, l'argumentation déraille. «Moi» est fasciné par ce bouffon sublime. Ainsi va cet enchaînement de numéros, de pantomimes, cette fausse pièce, ce faux roman, où l'auteur a mis, sous une allure burlesque, toute sa vie, tout son cœur et tout son esprit. |
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«Un jeune Anglais du meilleur monde découvre dans la Vallée des Rois une sculpture qui contient côté de la momie d'un pharaon celle d'une jeune femme merveilleusement belle, Tahoser, dont un papyrus a pieusement recueilli l'histoire. Cette histoire est celle de son amour pour un jeune Hébreu «aux prunelles sombres devant lesquelles semblait danser un rêve», et le Roman de la momie nous transporte à Thèbes, à l'époque de l'Exode et de ses miracles (passage de la mer Rouge, etc.), dans un décor de temples immenses, d'armées innombrables, de prêtres à barbes michélangélo-nilotiques et d'opulentes captives d'Orient. De l'expédition de Bonaparte à Champollion et Aïda, l'Egypte est au cœur de la rêverie romantique, et la Bible est éternelle l'Egypte plus la Bible, qui dit mieux? Et Cecil B. de Mille n'aurait pas fait aussi bien. Quand parut la Momie, Flaubert songeait à un roman égyptien, Anubis. Désireux d'éviter des comparaisons inutiles il mit Anubis au placard, troqua Thèbes pour Carthage, et ce fut Salammbô.» |
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«Aimer toutes les femmes, les posséder toutes, tel est le rêve de Dom Juan. A ce jeu cruel, il consacre sa vie, allant jusqu'à ruer pour satisfaire son désir. S'attaquant à l'aristocratie comme au peuple, à la morale comme à la religion, sa révolte prend de la grandeur dans l'excès. On voudrait souvent rire; on ne le peut pas toujours; Molière le dit bien: «Un grand seigneur méchant homme est une terrible chose».» |
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Selon la légende, les hommes auraient jadis conquis les étoiles. Jadis, d'immenses villes auraient fleuri à la surface de la Terre. Puis les Envahisseurs sont venus, laissant l'Humanité exsangue, confinée sur sa planète natale. Pendant des millénaires, la cité de Diaspar a servi de refuge aux rares rescapés. Une prison dorée, close sur elle-même, sagement gérée par un ordinateur omnipotent. Dix millions d'habitants y naissent et y renaissent artificiellement, sans jamais vraiment mourir... Jusqu'à l'apparition d'un être unique, Alvin, qui refuse cette existence pétrifiée et sans but. Bravant les lois de Diaspar, il va entamer un fantastique voyage parmi les mondes morts, qui le mènera aux confins de la galaxie. Un space opera flamboyant, empreint de poésie et d'aventure. Une œuvre inoubliable par l'auteur des Enfants d'Icare et de Rendez-vous avec Rama. |
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Corydon, dont l'édition originale date de 1911, se présente d'abord comme un essai de clarification 'franc sans paraître cynique et naturel avec simplicité' sur le sujet de l'uranisme. S'appuyant sur Montaigne et Pascal, prenant comme prétexte le livre de Léon Blum, Du mariage, Gide souligne le rôle civilisateur de la pédérastie: 'La décadence d'Athènes commença lorsque les Grecs cessèrent de fréquenter les gymnases.' Néanmoins, il se défend de prononcer son apologie: se laisse tenter qui le veut bien. Aussi, dans ces pages qui ne visent pas à l'audace mais à l'honnête examen d'un état de fait qui dure depuis la plus haute antiquité, André Gide aura-t-il combattu pour que l'homosexualité ne fasse pas de l'homme un 'contrebandier' de la cité, réprouvé aux yeux du monde comme un rebut de la morale. Et par-dessus tout, transperce une joie de vivre et d'assumer son individualité telle qu'elle est. À l'image de ces quatre dialogues avec Corydon, le médecin des âmes, Gide aura enfin démontré la prééminence des rapports sans équivoque entre les êtres. |
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