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Книги издательства «Gallimard-Folio»
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«Ce roman trop oublié est un chef-d'œuvre unique chez Dumas. Il aurait pu être signé de Sterne, ou de Swift c'est dans leur ton qu'il évoque la traite des noirs. Le récit est plein de gaieté et de verve, de burlesque parodique: on y trouve les grandes scènes du roman d'aventures, la prise du navire marchand, la mutinerie à bord, l'Amérique de Fenimore Cooper. Les personnages sont empruntés à la tradition comique: l'Anglais en proie au spleen, le trompeur, le gourmand, le niais, le chef indien. C'est aussi une œuvre sombre: une suite de morts, animaux massacrés, esclaves tués en route, immigrants anglais décimés par la maladie, indigènes exterminés. Le héros, Pamphile, incarne la société commerçante et pharisienne dans laquelle l'artiste est condamné à vivre. C'est le monde de Monte-Cristo sans le comte. «Le travail m'excite: dès que j'ai la plume à la main, une réaction s'opère; mes plus folles fantaisies sont souvent sorties de mes jours les plus nébuleux. Supposez un orage avec des éclairs roses».» |
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«Le conteur «parsèmera son récit de petites circonstances si liées à la chose, de traits si simples, si naturels, et toutefois si difficiles à imaginer que vous serez forcé de vous dire en vous-même: ma foi, cela est vrai, on n'invente pas ces choses-là». Diderot met en pratique la poétique qu'il énonce. D'un détail, il donne vie à deux contrebandiers, à des amants mal assortis, à une femme qui refuse les accommodements de la société. De ces personnages de son temps, il fait des héros dignes des tragédies antiques. Loin des bienséances et des règles classiques, ils incarnent l'Amitié, l'Amour, le Respect de soi. Quelques pages suffisent à Diderot pour donner l'illusion de la réalité et esquisser une poétique.» |
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«A peine sorti de chez lui, voici S. D. déversé en plein Grand Central Parkway, l'autoroute qui mène à New York: au fil des souvenirs qui assaillent son réveil, des routes qui sillonnent sa vie, se dit un exil américain, douloureux et énigmatique. Ces fils, où tenter de les dénouer, sinon chez son analyste, au cours d'une longue séance, où ils s'obstinent à s'enrouler autour du personnage du fils. Particulièrement, dans le rêve du monstre marin, surgi du texte de Racine dans l'esprit du critique endormi. L'interprétation du rêve se reversera dans l'explication du texte racinien, dont la nouvelle lecture permettra de relire en retour la vie du narrateur, qu'on aura suivi entre-temps, après la visite au «psy», à travers le tintamarre solitaire de New York, les silences calfeutrés de l'université, jusqu'à la salle de classe où s'accomplit sa jouissance: le dénouement. — Autobiographie? Non. Fiction, d'événements et de faits strictement réels. Si l'on veut, autofiction, d'avoir confié le langage d'une aventure à l'aventure d'un langage en liberté.» |
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Illusions perdues raconte le destin de deux amis, l'imprimeur David Séchard et le poète Lucien de Rubempré. L'un restera à Angoulême, l'autre partira pour Paris à la recherche de la gloire. Comédie des moeurs provinciales et parisiennes, fresque sur les milieux de la librairie, du théâtre et du journalisme à Paris aux alentours de 1820, ce roman est plus qu'un roman. Il est tous les romans possibles. En lui coexistent l'épopée des ambitions déçues, le poème lyrique des espérances trompées, l'encyclopédie de tous les savoirs. Avec Illusions perdues, Balzac nous donne le premier roman total, réflexion métaphysique sur le sens d'une société et d'une époque placées, entre cynisme et mélancolie, sous le signe de la perte et de la désillusion. |
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«À Paris, Mme Dudevant est morte. Mais G. Sand est connu pour un vigoureux gaillard, écrit à propos d'Indiana, son premier roman, celle qui deviendra la bonne dame de Nohant mais n'est pour lors qu'une jeune femme vivant courageusement sa solitude après un mariage raté et quelques aventures aussi passionnées que décevantes. Indiana a fait George Sand et c'est à travers l'écriture que celle-ci a conquis sa liberté, sa dignité de femme, son identité même. «La cause que je défendais, dira-t-elle plus tard, est celle de la moitié du genre humain, celle du genre humain tout entier: car le malheur de la femme entraîne celui de l'homme comme celui de l'esclave entraîne celui du maître». Et: «J'ai écrit Indiana avec le sentiment non raisonné, mais profond et légitime, de l'injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l'existence de la femme dans le mariage, dans la famille et dans la société».» |
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«Dites-moi, me demanda Skliansky, qu'est-ce que c'est que Staline»? Skliansky connaissait par lui-même suffisamment Staline. Il voulait obtenir de moi une définition de cette personnalité et l'explication de ses succès. Je réfléchis. «Staline, dis-je, est la plus éminente médiocrité de notre parti». L'autobiographie lui apparut comme un moyen de poursuivre la bataille»...» |
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«Je rêvais d'être ma propre cause et ma propre fin; je pensais à présent que la littérature me permettrait de réaliser ce vœu. Elle m'assurerait une immortalité qui compenserait l'éternité perdue; il n'y avait plus de Dieu pour m'aimer, mais je brûlerais dans des millions de cœurs. En écrivant une œuvre nourrrie de mon histoire, je me créerais moi-même à neuf et je justifierais mon existence. En même temps, je servirais l'humanité: quel plus beau cadeau lui faire que des livres? Je m'intéressais à la fois à moi et aux autres; j'acceptais mon «incarnation» mais je ne voulais pas renoncer à l'universel: ce projet conciliait tout; il flattait toutes les aspirations qui s'étaient développées en moi au cours de ces quinze années.» |
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«Apres avoir signé plusieurs centaines de fois, si bien que la moquette de ma piaule était recouverte de feuilles blanches avec mon pseudo qui rampait partout, je fus pris d'une peur atroce: la signature devenait de plus en plus ferme, de plus en plus elle-même pareille, identique, telle quelle, de plus en plus fixe. Il était là. Quelqu'un, une identité, un piège à vie, une présence d'absence, une infirmité, une difformité, une mutilation, qui prenait possession, qui devenait moi. Émile Ajar. Je m'étais incarné».» |
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L'enfant prodigue qui, aujourd'hui, rentre chez son père n'est pas celui qu'on croie, l'humble, le repenti. C'est un vaincu. La misère le ramène à sa famille, de même que jadis le mirage de l'aventure l'avait poussé sur les routes. Il tombe ainsi dans un piège. Quand il s'en aperçoit, il est trop tard. On ne quitte pas les siens deux fois. Mais il aidera son jeune frère à partir de la maison. |
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«Qui est l'homme qui se cache à Tahiti sous l'apparence d'un Picaro, une réincarnation moderne de ces aventuriers sans loi ni scrupules du Siècles d'Or espagnol? Cohn joue à s'encanailler pour jeter bas le poids écrasant du monde et faire taire son «bêle âme» idéaliste. Dansant d'une identité à l'autre, il échappe aux périls mortels qui le guettent. Il continue jusqu'au bout sa danse comique libératrice, même lorsque la véritable identité de ce «dissident» est découverte et qu'il est invité à reprendre la place élevée qui fut la sienne parmi les illustres responsables de ce temps.» |
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Une étrange machine qui vous offre l'objet dont vous avez toujours rêvé. Un bidule qui parle dans votre tête et vous enveloppe de gentillesse. Un tracteur qui laboure les champs tout seul. Un mystérieux cylindre dans un bosquet de bouleaux. Des fresques peintes par un homme préhistorique bien facétieux. Autant de voisins venus d'ailleurs, d'hier ou de demain. Avec ces neuf nouvelles de science-fiction, dont «La grotte des cerfs qui dansent» (prix Hugo, Nebula, Locus et Analog), c'est tout le talent de Clifford D. Simak, auteur de l'âge d'or du genre, qui est remis en lumière. |
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Pourquoi la mère de Kamo l'a-t-elle soudain abandonné? Pourquoi Kamo, qui ne craint rien ni personne, a-t-il tout à coup peur d'une simple bicyclette? Et d'ailleurs, qui est vraiment Kamo? D'où vient ce nom étrange? Qui l'a porté avant lui? Toutes ces questions semblent n'avoir aucun rapport entre elles... Pourtant, si l'on ne peut y répondre, Kamo mourra! Kamo, c'est le meilleur des amis, le copain dont tu rêves, on voudrait l'avoir pour frère: il est imprévisible, délirant, génial... irrésistible! |
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Toutes les réponses aux questions des 9-15 ans sont dans La grande encyclopédie! Plus de 9000 entrées classées en 10 grands chapitres pour explorer ses thèmes favoris, décrypter les enjeux contemporains, connaître tous les savoirs de référence et réussir ses exposés. Une mise en page séduisante et structurée pour aiguiser la curiosité et faciliter un accès rapide à l'information. Des textes concis et accessibles, validés par des spécialistes, et plus de 2500 illustrations en couleurs (photos, cartes ou schémas) pour comprendre et retenir l'essentiel. |
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Des exercices simples et ludiques pour progresser à son rythme, à la maison ou en vacances, sur le programme de graphisme-écriture de la petite section. |
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Des pages plastifiées pour jouer et dessiner avec un feutre effaçable (memory, 7 différences, etc.), 5 jeux à détacher (dominos, cartes, jeu de l'oie avec ses dés, masques, loto), 5 enveloppes pour ranger les jeux, 5 planches d'autocollants électrostatiques, 5 paysages à décorer avec les autocollants... De quoi jouer pendant des heures! |
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Des exercices simples et ludiques pour progresser à son rythme, à la maison ou en vacances, sur le programme de maths de la petite section. Maths: pour connaître les chiffres de 1 à 6, ajouter une quantité ou comparer des quantités. Observation: pour distinguer des formes, classer et trier des objets, situer des objets dans un espace délimité. Des devinettes pour les petits curieux conçues en lien avec les livres de la collection Mes Premières Découvertes. Des conseils pour les adultes afin de mieux comprendre l'objectif pédagogique de chaque activité. |
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«Il faut toujours une s?paration d'avec les autres gens autour de la personne qui ?crit les livres. C'est une solitude essentielle. C'est la solitude de l'auteur, celle de l'?crit. Pour d?buter la chose, on se demande ce que c'?tait ce silence autour de soi. Et pratiquement ? chaque pas que l'on fait dans une maison et ? toutes les heures de la journ?e, dans toutes les lumi?res, qu'elles soient du dehors ou des lampes allum?es dans le jour. Cette solitude r?elle du corps devient celle, inviolable, de l'?crit. Je ne parlais de ?a ? personne. Dans cette p?riode-l? de ma premi?re solitude j'avais d?j? d?couvert que c'?tait ?crire qu'il fallait que je fasse. J'en avais d?j? ?t? confirm?e par Raymond Queneau. Le seul jugement de Raymond Queneau. Cette phrase: «Ne faites rien d'autre dans la vie que ?a, ?crire». Ecrire, c'?tait ?a la seule chose qui peuplait ma vie et qui l'enchantait. Je l'ai fait. L'?criture ne m'a jamais quitt?e».» |
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«Lorsqu'il meurt le 31 ao?t 1867, ? quarante-six ans, Baudelaire emporte avec lui, entre autres promesses d??ues, celle de raconter sa vie — de venger sa vie. Les fragments qui nous sont parvenus de cette entreprise parall?le, de confession et de col?re, se rassemblent autour de trois ?uvres en projet: Fus?es, o? l'intention autobiographique n'appara?t encore qu'en filigrane; Mon c?ur mis ? nu, o? s'affirme avec violence le malaise de l'ambigu?t? — se tourner vers soi ou contre les autres; La Belgique d?shabill?e, cette «pauvre Belgique» dont on pr?sente ici le dossier complet et qui e?t pris la forme d'un pamphlet dirig? contre les Belges et, ? travers eux, contre le genre humain.» |
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