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Книги издательства «Gallimard-Folio»
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«Le premier grand roman de Balzac. La Vendée dressée contre la Révolution, un ensemble de tableaux d'histoire brossés avec une ampleur épique, la verve de Dumas, la lucidité, le regard de voyant de Michelet. «Les Chouans, écrit Pierre Gascar, c'est le peuple défiguré, dénaturé par des siècles de superstition, habilement conduit par ses maîtres au mépris de soi, à l'ivresse de la servitude», mais c'est aussi un des plus beaux romans de l'amour fou». Ou, comme l'écrivait Balzac lui-même à Mme Hanska: «Je comprends ce qui vous a fait vouer une espèce de culte à ce livre. La passion y est sublime. Le pays et la guerre y sont dépeints avec un bonheur qui m'a surpris. Je suis content».» |
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Février 1349. Un rat moribond vient choir dans l'immense chaudron d'une daube mijotant pour les festivités de Mardi gras: c'est le début de la Peste noire à Manosque.. |
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«Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. La France n'est réellement elle-même qu'au premier rang. Notre pays, tel qu'il est, parmi les autres, tels qu'ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur». Entré dans la légende le 18 juin 1940 en appelant les Français à dire non à la fatalité, Charles de Gaulle (1890-1970) est un des géants de notre Histoire. Fondateur de la Ve République, il a laissé au pays des institutions toujours en place et marqué notre politique étrangère d'actes fondamentaux. Voici l'épopée vraie de cet homme exceptionnel, le type même de ces grands personnages à présent disparus, totalement dévoués à la grandeur de la Nation et fervents défenseurs de la raison d'État. |
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Au début du XXe siècle, dans un Paris frappé par des attentats anarchistes, un jeune prêtre se déclare capable de converser avec les défunts et ne tarde pas à affronter une célébrité qui le propulse en première page des journaux, affublé du titre de «Saint-Joseph-des-Morts». Mais Joseph, en secret, rêve de bâtir une cosmologie des enfers. Il y découvrira les complots des véritables maîtres de Paris, par-dessus les machinations des bolcheviques de Lénine et les trafics de la mystérieuse «pègre de Montreuil». |
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«La Magellanie, un territoire situé en Terre de Feu, à l'extrême sud du continent américain. Un dédale d'îlots et de récifs balayés par les vents. C'est le domaine du Kaw-djer, un être énigmatique qui a fui la compagnie des hommes par amour de la liberté. La Magellanie, c'est aussi la terre des naufrages. Une nuit de 1881, un quatre-mâts où ont pris place un millier d'immigrants menace de se briser sur les récifs. Le Kaw-djer décide de leur venir en aide. Il ignore qu'il va devoir affronter, pire que les éléments déchaînés, la violence, la jalousie et l'ingratitude humaine... Ce roman «réécrit» par Michel, le fils de Jules Verne, paraît en 1909 sous le titre «Les naufragés du Jonathan». Les archives de l'éditeur Hetzel permettent de découvrir aujourd'hui, dans sa version initiale, l'un des ultimes chefs-d'œuvre du grand écrivain, tout à la fois roman d'aventures et parabole philosophique et politique.» |
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Dans ce roman étrange et fascinant, chaque personnage est peut-être le fruit du délire des autres. Mais qui rêve qui? Il y a Jean Danthès, ambassadeur de France à Rome, inconsolable de la disparition et de l'avilissement de l'Europe, la vraie, celle du XVIIIe siècle, que l'on appelait l'Europe des Lumières. Il y a Malwina von Leyden, aventurière de classe et magicienne, qui promène à travers les siècles sa distinction de maquerelle viennoise. Malwina prétend avoir connu les Médicis, Louis II de Bavière, Nostradamus, Leibniz et Choderlos de Laclos. Il y a le comte d'Alvilla, vieux bandit, le baron von Putz zu Sterne, un peu fantôme, image dérisoire du Destin. Quelles machinations ces personnages surgis de quelque palais baroque où l'Histoire les tenait en réserve vont-ils perpétrer contre le trop idéaliste et romantique ambassadeur Jean Danthès? jusqu'à la dernière ligne, ce roman envoûtant comme un sortilège nous pose ses énigmes et nous invite — à travers sa fable brillante — à méditer sur le passé, le présent et l'avenir de l'Europe, c'est-à-dire les nôtres. |
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«Elle ouvre les yeux. Elle le voit, elle le regarde. Il se rapproche d'elle. Il s'arrête.Il demande: — Qu'est-ce que vous faites là... il va faire nuit.Elle dit qu'elle regarde: — Je regarde.Elle montre devant elle la mer, la plage, la ville blanche derrière la plage, et l'homme, qui marche le long de la mer.Elle dit: Ici c'est S. Thala jusqu'à la rivière. Et après la rivière c'est encore S. Thala». |
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«- Qu'est-ce que ça veut dire aimer? — Je l'ai lu dans un livre, dit Laure. — À la maison, depuis que je suis né, personne, tu entends bien? personne n'a jamais prononcé ce mot. Le mot aimer et le mot tendresse n'ont jamais fait souche ici. Le bonheur, ajouta le grand-père, c'est une distraction de riches». Voici ce qu'on pense du sentiment à Eourres quand Laure naît. Cette phrase du livre est comme une fiche d'état civil pour Laure qui pèse sept cent cinquante grammes à sa naissance. Pas plus qu'Eourres on ne peut l'inventer parce que seul ce pays pouvait permettre cette naissance. Il est impossible de concevoir, si on ne les a pas vus, ces montagnes, cette géologie démentielle, ce chaos de la fin des temps ou de leur début. Songez au silence, à l'isolement, mais songez à l'obstination de Laure qui à trois ans demande à apprendre à lire et à six conduit le troupeau. Songez à cette petite fille perdue dans ce pays sans grâce qui veut échapper non pas à sa condition mais à son ignorance de la vie. Songez à tout ce qu'elle va devoir braver si elle y parvient. P.M.» |
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Ils devaient partir en vacances dans le Sud. La maladie subite de leur fils en décide tout autrement. Le père, médecin, veille sur l'enfant et, tandis qu'il reste à son chevet, lui reviennent en mémoire des souvenirs enfouis... Une histoire, dans sa jeunesse, d'un oncle disparu du jour au lendemain après être passé à la ferme que tenaient ses parents. La mère s'y trouvait seule. L'enfant, dans la maison, n'avait rien vu à l'époque. Il avait trouvé plus tard, sur un tas de débris utilisé par le père, loin dans la campagne, des traces du disparu. La venue des gendarmes, pour lui qui n'avait qu'un regard de gosse, s'était pourtant teintée de la couleur du non-dit. La mère avait arrangé une vérité. Cette dernière avait par la suite décidé de sa vie... |
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Dans toute l'Amérique centrale, et aussi dans les Andes, les hommes se maintiennent en vie en se nourrissant de substances hallucinogènes. On les appelle les «mangeurs d'étoiles». Il y a plusieurs siècles, deux moines franciscains, Motolinia et Sahagun, décrivaient déjà cette pratique dans leur histoire des Aztèques. Au milieu des volcans d'essence infernale, dans une Amérique latine en pleine mutation, ce roman picaresque et poétique peint une humanité qui semble faite de saltimbanques. Ils gravitent autour d'une héroïne déchue, qui se détruit à force d'idéalisme. À chacun son étoile selon sa faim. |
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«Un beau matin, l'envie m'a pris d'écrire une variation autour du mot «merci». J'ai donc imaginé le monologue d'un lauréat primé pour l'ensemble de son œuvre et contraint aux remerciements officiels, le pauvre. Or, voilà que deux ans plus tard, je me retrouve dans un théâtre, seul en scène, à devoir dire moi-même ce monologue! Ce n'est pas mon emploi, je n'ai jamais voulu faire l'acteur: j'ai failli en mourir de peur. On trouvera ici le récit de cette aventure théâtrale. Titre Mes italiennes. On y trouvera aussi la réédition de Merci et le texte tel que je l'ai adapté pour le jouer, sous la houlette de Jean-Michel Ribes. D. P.» |
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Nous sommes au Havre. Un négociant part refaire sa fortune dans les mers du Sud en laissant derrière lui la plus exquise des filles, Modeste Mignon. Modeste entretient une correspondance avec un écrivain célèbre, Canalis, poète élégiaque et carriériste bigot, à travers lequel Balzac ne s'est pas gêné pour décocher quelques traits à Lamartine et Vigny. Mais c'est le secrétaire de Canalis, Ernest de la Brière, qui répond aux lettres et devient amoureux fou de Modeste. La supercherie est découverte au moment où le père de la jeune fille revient des Indes, fortune faite et plus que faite. Alléché par la dot, Canalis se précipite au Havre, emmenant Ernest avec lui. Cela fait deux prétendants et il y en aura même un troisième: un duc, car Balzac a toujours un duc en réserve dans les manches de son froc. Lequel des trois va l'emporter? |
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Les contes de Le Clézio, qui semblent nés du rêve et du recueillement, nous parlent pourtant de notre époque. Venu d'ailleurs, Mondo le petit garçon qui passe, Lullaby la voyageuse, Jon, Juba le sage, Daniel Sindbad qui n'a jamais vu la mer, Alia, Petite Croix, et tant d'autres, nous sont délégués comme autant d'enfants-fées. Ils nous guident. Ils nous forcent à traverser les tristes opacités d'un univers où l'espoir se meurt. Ils nous fascinent par leur volonté tranquille, souveraine, accordée au silence des éléments retrouvés. Ils nous restituent la cadence limpide du souffle, clé de notre âme. |
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Quelle misère que de trouver une fortune dans un portefeuille et de ne pas pouvoir l'utiliser! Monsieur La Souris est trop connu des services de police pour se le permettre. Tellement connu qu'il finit par attirer l'attention de l'inspecteur Lognon qui le trouve changé et fait de lui, sinon le principal suspect du meurtre étrange d'un financier, du moins le premier témoin d'une affaire gênante pour l'Etat. Car si Monsieur La Souris n'a rien d'un assassin, il semble pourtant en savoir bien plus long qu'il ne le dit... |
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«Des Allemands s'étaient montrés, prudemment, à l'entrée de la grand-rue. Chasseriau, Pinette et Clapot firent feu. Les têtes disparurent. «Ce coup-ci, on est repérés». De nouveau le silence. Un long silence. Mathieu pensa: «Qu'est-ce qu'ils préparent? « Dans la rue vide, quatre morts; un peu plus loin, deux autres: tout ce que nous avons pu faire. A présent, il fallait finir la besogne, se faire tuer. Et pour eux, qu'est-ce que c'est? Dix minutes de retard sur l'horaire prévu.» |
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«Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux: c'est le suicide». Avec cette formule foudroyante, qui semble rayer d'un trait toute la philosophie, un jeune homme de moins de trente ans commence son analyse de la sensibilité absurde. Il décrit le «mal de l'esprit» dont souffre l'époque actuelle: «L'absurde naît de la confrontation de l'appel humain avec le silence déraisonnable du monde». |
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«L'été de ses quatorze ans, au début des années 20, alors qu'il est apprenti dans l'imprimerie locale, une naine, à la fois méprisée et crainte, est tombée amoureuse de Jean, le narrateur. Le cadre de ce roman fortement autobiographique est une petite ville agricole de la Provence chère à l'auteur, et plus précisément la place principale flanquée, côté soleil, des demeures des notables et, côté ombre, des petites maisons des «dames du Nord», éternelles observatrices et commentatrices des faits et gestes de tout un chacun. La Sanson, espèce de sorcière discrète qui vit dans une impasse, tire en partie les fils d'une intrigue amoureuse à sens unique puisque Jean, lui n'aime pas la naine. Chronique d'un été torride et roman d'apprentissage, tendre et douloureuse éducation sentimentale, la naine est sans conteste un des plus beaux livres de l'auteur de La maison assassinée et des Courriers de la mort.» |
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Dans ce roman, et dans ce personnage de courtisane, Zola a peint à la fois la corruption d'une femme, de la société où elle recrute ses amants, et d'un régime politique, le Second Empire, qui se rue avec insouciance vers la guerre et la débâcle. Sexualité, histoire et mythe vivent et meurent ensemble, dans un même souffle brutal. |
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Douze personnes qui se taisent dans une arrière-salle lors d'un repas de noce. Et le marié, à la lumière déclinante du soir, qui devine son avenir dans un élan tragique de lucidité! Auvinet, pourtant, a vingt ans et trouvé une bonne place à Paris. Il va enfin donner libre cours à ses rêves, quitter sa province alanguie et les contraintes de la promiscuité. N'est-il pas courageux, travailleur et vaillant? N'a-t-il pas pour épouse une douce jeune femme? La réalité d'une grande ville, surtout lorsqu'on y arrive avec des mensonges plein les poches, est autrement plus féroce comme une révélation de soi-même... |
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