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Книги издательства «Gallimard-Folio»
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Une histoire peu banale dans un cadre assez macabre. Pourquoi ces lettres anonymes, pourquoi ces deux meurtres autour de Carrington, l'inventeur des prothèses sophistiquées? Une firme concurrente, qui veut monopoliser le marché des membres artificiels, est soupçonnée d'avoir un complice dans la place. Pendant ce temps, Carrington utilise sa propre fille comme cobaye... Tout compte fait, c'est une belle histoire de pitié et de haine. |
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Les Hibiscus... Une maison de retraite quatre étoiles, sur la Côte d'Azur... Le calme et la sécurité assurés; l'imprévu interdit... Autrement dit, le dernier endroit où puissent se donner rendez-vous l'amour, le mystère et le crime... Et pourtant... |
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Né à Odessa en 1894, Isaac Babel entre en 1920 dans l'Armée rouge, la cavalerie de Boudienny qui se bat contre les Blancs et les Polonais. Il y a trouvé l'inspiration de ces contes qui font penser aux Désastres de la guerre de Goya: prisonniers fusillés, cadavres accrochés aux arbres, femmes éventrées. La truculence, la passion, le sombre humour de Babel remettent en question la condition humaine. |
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Il y a le Paris de l'opulence et des raffinements délicats. Il y a celui des petits matins blêmes et des couples éreintés. Prosper Donge, employé d'un palace situé sur les Champs-Elysées, trouve de bon matin le cadavre d'une cliente tassé dans l'une des quatre-vingt-douze armoires métalliques du vestiaire. Cette jeune Américaine aurait été étranglée alors que le mari était absent pour affaires. Que faisait-elle là? Maigret découvre alors pour les besoins de l'enquête un monde à part fait de coulisses et de pièces cachées; un monde avec ses codes et ses drames où s'affairent des anonymes et où la richesse extrême côtoie la précarité, la fatigue et le travail de ceux qui, dans l'ombre, servent, regardent, ressentent et n'en pensent pas moins... |
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Maigret s'en veut. Il aurait dû savoir. Elle lui avait pourtant demandé de l'aide. Cécile venait chaque matin, les derniers temps, l'attendre dans l'antichambre de son bureau de la P. J., à tel point que ses collègues jasaient et se moquaient de lui. Elle attendait, espérait, racontait à nouveau que quelqu'un, chez sa tante, entrait sans laisser de traces. Visitait... Maigret était occupé. Un gang de Polonais. Les affaires courantes... Il aurait dû savoir. |
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De l'autre côté du couloir, des pieds glissent sur le parquet de la chambre. Le lustre s'allume. Le bas de la porte du bureau s'éclaire. Elle est derrière, juste derrière, et pourtant, il ne peut y avoir quelqu'un derrière. À travers l'obstacle, ils s'écoutent, le vivant et le mort. Mais de quel côté est le vivant, de quel côté est le mort? |
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Il était une fois deux sœurs virtuoses, l'une pianiste, l'autre violoniste. Un soir, alors que l'aînée conduisait, ce fut l'accident, et la pianiste perdit à jamais l'usage de ses mains. Soixante ans plus tard, dans une île pour millionnaires au large de la Côte, la cadette tient enfin sa vengeance: Puisque sa sœur tire tant de vanité d'être bientôt centenaire, il suffit de lui trouver une rivale en gloire et en âge et de l'introduire sur l'île... |
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Dès le début de cette histoire, une menace plane sur Nicolas. Nous le sentons, nous le savons, tout comme il le sait, au fond de lui-même l'a toujours su. Pendant la classe de neige, ses peurs d'enfant vont tourner au cauchemar. Et si nous ignorons d'où va surgir le danger, quelle forme il va prendre, qui va en être l'instrument, nous savons que quelque chose est en marche. Quelque chose de terrible, qui ne s'arrêtera pas. |
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«Il avait fait chaud cet été-là en Provence, une chaleur tyrannique, menaçante. Vers juillet, Pervenche est partie. Elle ne s'était même pas présentée au bac, à quoi bon? Elle n'avait rien fait, elle savait bien qu'elle ne pouvait pas réussir. Toute l'année, elle avait traîné, surtout avec «Red» Laurent, dans les bistros, les boîtes, les fêtes, ou simplement dans la rue. Elle buvait des bières, elle fumait. L'après-midi, elle retrouvait Laurent devant un garage abandonné, au pied de la colline. Laurent soulevait le rideau de tôle, et ils se glissaient à l'intérieur. Ça sentait le cambouis, et une autre odeur plus piquante, comme de la paille, ou de l'herbe qui fermente. Ils faisaient l'amour par terre, sur une couverture».» |
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«Est-il possible de vivre sans adultes? De dire non a l'univers raisonnable et sérieux des grandes personnes? Ecoutez plutôt. Il était une fois une île dans le Pacifique où vit un peuple qu'aucune carte n'a jamais répertorié: les Coloriés. Turbulents, sincères et gobeurs d'instants, ils vivent dans un univers sans adultes où l'enfance et le jeu sont devenus une culture à part entière. En 2003, l'ethnologue Hippolyte Le Play rencontre à Paris Dafna, une jeune et ravissante représentante du peuple colorié. Imprévisible, gouvernée par ses émotions et ses désirs fantasques, cette «grande petite fille» le bouleverse immédiatement. Mais les Coloriés ne sont pas oiseaux que l'on apprivoise facilement. Et voilà Hippolyte embarqué dans une course-poursuite imprévue qui l'entraînera bien loin de chez lui. Avec ces Coloriés et leur fantaisie tendre et espiègle, l'auteur du Zubial et dru Zèbre nous offre là son roman le plus déroutant et le plus drôle. Une véritable invitation à se hisser à la hauteur si dépaysante de l'enfance.» |
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Emigré à Paris, Kim s'adresse à son ami d'enfance, Arkadi. Avant d'être séparés à l'âge de quatorze ans, les deux garçons ont grandi ensemble dans un hameau communautaire, non loin de Leningrad. Kim et Arkadi vivent des années heureuses. Tous deux pionniers dans un mouvement de jeunesse, ils marchent fièrement vers l'horizon radieux que leur promettent les films de propagande, au rythme des chants qui célèbrent les héros de la guerre et la figure mythique du Travailleur. Mais certains silences des parents sont lourds de sous-entendus. Peu à peu émerge en eux le sentiment qu'on les dupe. Et pour l'adulte aux yeux depuis longtemps dessillés, la nostalgie est double: à celle des scènes de l'enfance que la mémoire baigne d'une lumière neigeuse, vient s'ajouter celle, plus inattendue, de l'époque du mensonge et de l'aveuglement. |
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À travers les paysages du Caucase et le régiment de Cosaques auquel il est affecté, un jeune officier, Olénine, qui n'est autre que Tolstoï lui-même, découvre la splendeur du monde primitif. «Dieu que notre Russie est triste», soupirait Pouchkine; le Caucase, c'est pour Tolstoï la découverte de la joie, l'oubli de l'accablant sentiment de culpabilité qui est au fond de l'âme russe. D'admirables évocations de nature. Le pittoresque éclatant des voyages romantiques. Et une histoire d'amour où nous voyons Olénine s'éprendre d'une jeune Cosaque, Marion, qui est pour lui le symbole d'une liberté encore insaisissable. Marion refusera d'épouser Olénine mais celui-ci ne l'oubliera jamais, et Les Cosaques sont le point de départ de l'évolution morale de Tolstoï. |
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«« — Jacques, Jacques emmenez-moi! Bernis est pâle et la prend dans ses bras et la berce. Geneviève ferme les yeux: — Vous allez m'emporter... Le temps fuit sur cette épaule sans faire de mal. C'est presque une joie de renoncer à tout: on s'abandonne, on est emportée par le courant, il semble que sa propre vie s'écoule... s'écoule. Elle rêve tout haut: «Sans me faire de mal». Bernis lui caresse le visage... — Jacques!... Jacques... Mon fils est mort...».» |
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A quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde: la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors: tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai. |
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«La vieille ne répondait pas. Hermann se releva. «Sorcière! s'écria-t-il, en serrant les dents, je saurai te faire parler!.. «Et il tira un pistolet de sa poche. A la vue du pistolet, la comtesse, pour la seconde fois, manifesta une violente émotion... «Allons donc cessez de faire l'enfant, dit Hermann, en lui prenant la main. Je vous demande pour la dernière fois: Voulez-vous me dire vos trois cartes! Oui ou non?» La comtesse ne répondit pas. Hermann vit qu'elle était morte.» |
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Pour les beaux yeux de son amant, Anastasie de Restaud, non contente d'etre infidele, a mis en gage une parure de diamants d'une valeur inestimable. Le comte de Restaud, accable de chagrin, est pret a tout pour recuperer le bijou et l'usurier Gobseck entend bien profiter de sa faiblesse... Sous couvert d'inculquer de bons principes en dormant cette triste histoire en exemple, Balzac peint l'etonnant portrait d'un homme d'argent. |
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«Charles Sambrat n'aimait pas la guerre. En mai 1942, il dirigeait tranquillement son usine dans le Dauphine et meublait ses loisirs d'aventures faciles. Jerome, son ami, son complice, son contraire, luttait contre les nazis, organisait des filieres d'evasion. Son arrivee a l'improviste, en compagnie d'Alice, belle et devoree d'angoisse, va jeter Charles dans une autre vie. Il lui faudra conquerir Alice qui a provoque chez lui un amour total, la proteger lorsqu'elle devra prendre les plus grands risques dans le reseau que dirige Jerome et l'arracher a la jalousie et a la fureur de son ami. C'est dans la tragedie de la guerre une comedie a trois personnages — trois portraits inoubliables — ou Francoise Sagan met a l'amour un A majuscule tout en sachant que le petit «h» de l'histoire determine tout,» |
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C'est dans son loft d'artiste à Manhattan, dans une ville écrasée de chaleur, qu'Alik, peintre juif russe émigré, va mourir. Il n'est pas de mort annoncée qui ne soit aussi drôle et, paradoxalement, un tel hymne à la vie que celle d'Alik. Entouré de sa femme Nina et de ses anciennes maîtresses, l'agonisant souhaite que la fête continue, alors que Nina ne pense qu'à sauver son âme. Un prêtre orthodoxe et un rabbin vont se succéder au chevet du mourant et leur rencontre est le point d'orgue, d'une drôlerie irrésistible, de ces funérailles pas tout à fait ordinaires. Dans ce quatrième livre, l'auteur des nouvelles Les pauvres parents et du roman Sonietchka démontre que les interrogations métaphysiques sur la mort et la religion ne sont pas, en littérature, incompatibles avec l'humour... |
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Djamilia était vraiment belle. Elancée, bien faite, avec des cheveux raides tombant droit, de lourdes nattes drues, elle tortillait habillement son foulard blanc, le faisant descendre sur le front un rien de biais, et cela lui allait fort bien et mettait joliment en valeur la peau bronzée de son visage lisse. Quand Djamilia riait, ses yeux d'un noir tirant sur le bleu, en forme d'amande, s'allumaient... Et j'étais jaloux d'elle, comme les jeunes frères sont jaloux de leurs sœurs... |
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Le héros de notre récit entra tout hagard dans son logement; sans quitter ni manteau ni chapeau, il traversa le couloir et, comme frappé de la foudre, s'arrêta sur le seuil de sa chambre. L'inconnu était assis devant lui, en manteau et chapeau lui aussi, sur son propre lit, souriant légèrement, et, clignant un peu des yeux, il le saluait amicalement de la tête. M. Goliadkine voulut crier mais ne put et il se laissa tomber sur une chaise presque évanoui d'épouvante. Et à vrai dire, il y avait de quoi. M. Goliadkine avait tout à fait reconnu son nocturne compagnon qui n'était autre que lui-même, M. Goliadkine, mais tout à fait identique à lui-même; en un mot ce qui s'appelle son double sous tous les rapports... |
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