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Книги издательства «Gallimard-Folio»
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Compère le Renard se mit un jour en frais, Et retint à dîner commère la Cigogne. Le régal fut petit, et sans beaucoup d'apprêts: Le Galant pour toute besogne Avait un brouet clair (il vivait chichement). Ce brouet fut par lui servi sur une assiette. La cigogne au long bec n'en put attraper; Et le Drôle eut lapé le tout en un moment. Pour se venger de cette tromperie, A quelque temps de là, la Cigogne le prie... |
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Depuis quelque temps, des pièces de fausse monnaie circulent. J'en suis averti. Je n'ai pas encore réussi à découvrir leur provenance. Mais je sais que le jeune Georges — tout naïvement je veux le croire — est un de ceux qui s'en servent et les mettent en circulation. Ils sont quelques-uns, de l'âge de votre neveu, qui se prêtent à ce honteux trafic. Je ne mets pas en doute qu'on n'abuse de leur innocence et que ces enfants sans discernement ne jouent le rôle de dupes entre les mains de quelques coupables aînés. |
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Enfant déjà il savait qu'il ne serait ni ouvrier, ni artisan, ni commerçant, qu'il vivrait comme le premier clerc vu chaque dimanche à la messe, toujours correct, avec un rien de lenteur majestueuse. Le fils Cardinaud a tenu ses promesses. M. Mandine, l'assureur des Sables-d'Olonne, parle de lui comme son successeur. On le salue en ville. Jusqu'à ce que sa femme le quitte avec l'argent du ménage. Lui qui croyait être devenu quelqu'un est rappelé à sa condition de roturier. Le voile se déchire. Cardinaud découvre un monde de laideur où seule son intuition, comme son amour, pourra désormais le soutenir. Une seule certitude: il retrouvera sa femme. |
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- Et quelle est cette réponse, Monsieur? demanda Georges. — Cette réponse est que votre seconde demande est pour le moins aussi exagérée que la première. Je ne me bats pas avec un mulâtre... — C'est votre dernier mot? dit-il. — Oui, Monsieur, répondit Henri. — Et, saluant MM. de Malmédie, il se retira suivi du gouverneur. — Je vous l'avais bien prédit, Monsieur, dit lord Williams lorsqu'ils furent à la porte. — Et vous ne m'aviez rien prédit que je ne susse d'avance, milord, répondit Georges; mais je suis revenu ici pour accomplir une destinée. Il faut que j'aille jusqu'au bout. J'ai un préjugé à combattre. Il faut qu'il m'écrase ou que je le tue. |
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Comment Jeanne d'Arc, si lucide, au bon sens si fort, a-t-elle put accepter pour compagnon ce Gilles de Rais dont la monstruosité continue à révolter et à fasciner, un demi-millénaire après son supplice? A cette question — toujours esquivée ou laissée pendante par les historiens, Michel Tournier tente de répondre: et si Gilles de Rais n'était devenu un monstre que sous l'influence de Jeanne? Et s'il avait remis son âme entre ses mains pour le meilleur et pour le pire? Pour le meilleur: libération d'Orléans, victoire de Patay, sacre de Charles VII. Pour le pire: blessure, capture, procès, condamnation par l'Eglise, bûcher. Gilles de Rais a suivi Jeanne jusqu'au bout, jusqu'à la sorcellerie, jusqu'au bûcher sur lequel il est monté neuf ans après elle. |
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«Permettez que je me présente: Kees Popinga, le satyre d'Amsterdam». Ruiné! Kees Popinga est ruiné, et il l'apprend de la bouche même de son patron, avant qu'il disparaisse... L'occasion pour lui de prendre la fuite, de devenir un autre homme («corpulence moyenne, signes particuliers néant»), de venger sa petite vie médiocre. Et de basculer dans le plaisir du crime.» |
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Le hussard sur le toit: avec son allure de comptine, ce titre intrigue. Pourquoi sur le toit? Qu'a-t-il fallu pour l'amener là? Rien moins qu'une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari piémontais. Le Hussard est d'abord un roman d'aventures: Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d'une mission mystérieuse. Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Mais le choléra sévit: les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d'avoir empoisonné les fontaines! Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque! Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat. Une nuit, au cours d'une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. Tous deux feront route ensemble, connaîtront l'amour et le renoncement. |
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«Maud ouvrit la fenêtre et la rumeur de la vallée emplit la chambre. Le soleil se couchait. Il laissait à sa suite de gros nuages qui s'aggloméraient et se précipitaient comme aveuglés vers un gouffre de clarté. Le «septième» où ils logeaient semblait être à une hauteur vertigineuse. On y découvrait un paysage sonore et profond qui se prolongeait jusqu'à la traînée sombre des collines de Sèvres. Entre cet horizon lointain, bourré d'usines, de faubourgs et l'appartement ouvert en plein ciel, l'air chargé d'une fine brume ressemblait, glauque et dense, à de l'eau. Maud resta un moment à la fenêtre, les bras étendus sur la rampe du balcon, la tête penchée dans une attitude semblable à celle d'un enfant oisif. Mais son visage était pâle et meurtri par l'ennui. Lorsqu'elle se retourna vers la chambre et qu'elle ferma la fenêtre le bruissement de la vallée cessa brusquement comme si elle avait fermé les vannes d'une rivière».» |
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«Quand le docteur Kupérus apprend par une lettre anonyme que sa femme le trompe, il n'hésite pas: il saisit un revolver, surprend les amants et les tue. Quelques jours plus tard, il feint l'inquiétude: sa femme a disparu! Bientôt les soupçons se portent sur lui et la rumeur se répand dans la ville: «Attention! V'là l'assassin»...» |
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Qui ne connaît pas Merlin? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime? Galaad, dit Lancelot du Lac? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé? Perceval et Bénie? Les chevaliers de la Table Ronde? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire. Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu. |
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Jean-Paul Guillaume, irréprochable professeur d'allemand depuis plus de dix-huit ans à La Rochelle, marié, sans histoires et père de deux enfants, change un matin radicalement de comportement. Il frappe un élève. Rêve en classe. Ne rentre plus chez lui et ne fait même plus semblant de supporter sa femme. Rien ne laissait prévoir un tel revirement chez cet homme qui s'était évertué depuis des années à ne montrer de lui que le profil vide d'un homme craintif. Que s'est-il passé? Qui se cache réellement derrière cette identité? Une sorte de Docteur Jekyll. Comment ne pas perdre pied? Comment, après avoir contenu depuis tant d'années sa nature profonde, ne pas ressentir enfin l'indicible joie de redevenir soi-même, assassin peut-être, mais si parfaitement heureux! |
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«La bataille fut totale, le clan Detson annihilé par la magie du vieux Mor et ses armées de centaures. Tous ont péri à l'exception du dernier-né, Pol, que personne n'a pu se résoudre à égorger. Le voilà banni dans un univers parallèle le nôtre. En contrepartie, Mark, un bébé de la Terre, lui est substitué afin de conserver l'équilibre. Bien des années s'écoulent avant que Mor ne comprenne son erreur: Mark, rejeté par le monde médiéval, menace de devenir un danger avec ses inventions toujours plus sophistiquées. Mais le vieux magicien se meurt, aussi rappelle-t-il à lui Pol, l'enfant magique élevé sur Terre. Lui seul est en mesure de contrer son «jumeau». S'engage alors un combat sans merci entre les deux hommes, celui de la magie contre la technologie, des dragons contre les avions de chasse. Pour la première fois réuni en un seul volume, le cycle de L'enfant de nulle part est une réussite majeure de l'auteur des Princes d'Ambre.» |
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«Le XVIIe siècle n'est pas ce que l'on croit et la jeunesse de Louis XIV non plus. Il n'est pas une page de ce livre où l'on ne soit amené à se poser des questions qui se ramèneront toujours à cette unique interrogation: quel est, chez un homme du XVIIe siècle, le rapport entre sa personne et sa fonction? Qu'est-ce qu'un roi? Comment est-on roi? Qui êtes-vous quand votre père vous demande: «Comment vous nommez-vous?», et que vous répondez à l'âge de quatre ans: «Je m'appelle Louis Quatorze»? Et qu'en outre le père répond: «Pas encore mon fils, pas encore»? Essayons de suivre instant après instant ce que pouvait être une journée du Roi-Soleil. Nous le prenons à son réveil, et nous l'accompagnons jusqu'à son entrée dans les songes de sa nuit, puisqu'il rêve comme tout homme et que nous savons même par le journal de ses médecins qu'il a des cauchemars.» |
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«» L'histoire saugrenue du lieutenant Kijé a pu passer pour l'invention d'un esprit fantaisiste. Il n'en est rien. Tynianov l'a trouvée dans deux recueils d'anecdotes du temps de Paul I «.» |
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Elie Nagéar doit se cacher après avoir assassiné, pour le voler, un très riche Hollandais dans un train. Il se réfugie dans la pension pour étudiants que tient Mme Baron, la mère de sa maîtresse, à Charleroi. C'est dans la cuisine qu'il passe le plus clair de son temps, à guetter les autres locataires, de plus en plus soupçonneux... |
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Lucien, c'est Stendhal tel qu'il aurait aimé être (pourvu d'un père riche et brillant, protecteur puissant, tendre, infatigable: polytechnicien, puis important fonctionnaire du ministère de l'Intérieur) et tel qu'il a été, républicain d'abord, puis rallié sans illusions à la monarchie de juillet, amoureux d'une femme jolie, intelligente et qui l'aime aussi. Lucien Leuwen, c'est un roman d'amour aux pages fines, charmantes, poétiques, parmi les plus belles de l'auteur. C'est aussi un roman politique et social, où bien des traits semblent, hélas, actuels. L'ambition sans principes et sans talent, la corruption, la servilité du personnel politique et des fonctionnaires, la mort de l'idéal, tout cela que nos manuels d'histoire nous faisaient croire d'un autre âge, nous l'avons revécu sans comprendre. Grâce à Stendhal, le plus intelligent et le plus ironique de nos romanciers, nous comprenons. |
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«Je suis Le Maître des Ombres! Seigneur du Bastion de l'Ombre! Je suis jack le voleur qui marche en silence et dans l'ombre! J'ai été décapité à Iglès et j'ai resurgi des Fosses à Immondices de Glyve. J'ai bu le sang d'un vampire et dévoré une roche. je suis celui qui a rompu le Traité. Celui qui a inscrit un faux nom sur le livre d'Ells. je suis le prisonnier du joyau. J'ai dupé le Seigneur du Fort-Colère et je retournerai me venger de lui. je suis l'ennemi de mes ennemis». Une Terre figée où existent une Face Diurne, celle de la technologie, une Frange Crépusculaire et une Face Nocturne, celle de l'Art Occulte. C'est dans ce décor de science-fantasy que le père des Neuf Pinces d'Ambre fait évoluer Jack, une créature prête à tout pour se venger de celui qui lui a volé la femme qu'il aimait, la belle Evène. Michael Moorcock a créé Elric et l'a tué, Roger Zelazny a créé Jack et l'a fait revenir d'entre les morts.» |
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«Elles sont deux, Renée et Louise, qui, à peine sorties du couvent, vont suivre des destinées contraires. Faut-il mettre de la passion dans le mariage? Ou y chercher un bonheur raisonnable? Derrière cette «dispute», menée par correspondance, une lutte sourde oppose deux ambitions: Renée la sage n'exige pas moins de la vie que Louise la folle. Débat sur le mariage, les Mémoires de deux jeunes mariées sont aussi l'histoire d'une rivalité. Et si la sagesse finit par triompher du «romanesque», il ne faut peut-être pas trop se fier au dénouement: «J'aimerai mieux être tué par Louise que de vivre longtemps avec Renée», disait Balzac.» |
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