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Книги издательства «Gallimard-Folio»
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«Quand il ouvrit la porte, tous les yeux se tournèrent vers lui: — Que me voulez-vous? dit-il.Laurent était assis à califourchon sur une chaise devant le feu.- Il faut que je sache si c'est décidé ou non pour demain matin, dit Laurent. Demain. Il regarda autour de lui. La pièce sentait la lessive et la soupe aux choux. Madeleine fumait, les coudes sur la nappe. Denise avait un livre devant elle. Ils étaient vivants. Pour eux, cette nuit aurait une fin; il y aurait une aube»... |
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«Les parties blanches de barbes jusque-là entièrement noires rendaient mélancoliques le paysage humain de cette matinée, comme les premières feuilles jaunes des arbres alors qu'on croyait encore pouvoir compter sur un long été, et qu'avant d'avoir commencé d'en profiter on voit que c'est déjà l'automne. Alors moi qui depuis mon enfance, vivant au jour le jour et ayant reçu d'ailleurs de moi-même et des autres une impression définitive, je m'aperçus pour la première fois, d'après les métamorphoses qui s'étaient produites dans tous ces gens, du temps qui avait passé pour eux, ce qui me bouleversa par la révélation qu'il avait passé aussi pour moi. Et indifférente en elle-même, leur vieillesse me désolait en m'avertissant des approches de la mienne». |
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Les Tahitiennes sont fières de montrer leur gorge, d'exciter les désirs, de provoquer les hommes à l'amour. Elles s'offrent sans fausse pudeur aux marins européens qui débarquent d'un long périple. Dans les marges du récit que Bougainville a donné de son voyage, Diderot imagine une société en paix avec la nature, en accord avec elle-même. Mais l'arrivée des Européens avec leurs maladies physiques et surtout morales ne signifie-t-elle pas la fin de cette vie heureuse? Entre l'information fournie par Bougainville et l'invention, Diderot fait dialoguer deux mondes, mais il fait surtout dialoguer l'Europe avec elle-même. Il nous force à nous interroger sur notre morale sexuelle, sur nos principes de vie, sur le colonialisme sous toutes ses formes. Il nous invite à rêver avec lui à un paradis d'amours impudiques et innocentes. La petite île polynésienne ne représente-t-elle pas la résistance à toutes les normalisations? |
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«En face, à quelque distance, on distinguait le bloc d'une patrouille ennemie. Cette patrouille voyait Guillaume et ne bougeait pas. Elle se croyait invisible...- Fontenoy ! cria-t-il à tue-tête, transformant son imposture en cri de guerre. — Et il ajouta, pour faire une farce en se sauvant à toutes jambes: Guillaume II.Guillaume volait, bondissait, dévalait comme un lièvre.N'entendant pas de fusillade, il s'arrêta, se retourna, hors d'haleine.Alors, il sentit un atroce coup de bâton sur la poitrine. Il tomba. Il devenait sourd, aveugle.- Une balle, se dit-il. Je suis perdu si je ne fais pas semblant d'être mort». |
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«On ne présente plus le roman le plus populaire de l'écrivain français le plus lu dans le monde: le voyage haletant de Phileas Fogg, Passepartout et la princesse. couda fait désormais partie du patrimoine littéraire mondial. Leur aventure marque la fin de l'âge de l'exploration pour ouvrir l'ère de la modernité: c'est désormais en ligne droite, dans un espace-temps réduit à une seule dimension que le tour du monde s'accomplit. Mais ce voyage linéaire, loin de n'être qu'un dérisoire retour au point de départ, est avant tout le terrain d'une transformation: l'excentrique gentleman qui regagne le 7, Savile Row n'est-il pas devenu «le plus heureux des hommes»?» |
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«Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l'ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse.Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu'à la barque. L'ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu'il en retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura: — Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids». |
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Ce court roman de Dumas commence comme un roman de cape et d’épée. Deux frères cherchent à quitter La Haye, poursuivis pour des questions politiques. Ils meurent et on retrouve un jeune homme, toute bonté, tulipier, pris malgré lui dans une affaire qui le dépasse. Il se retrouve emprisonné par la malveillance de son voisin, qui voyant qu’il est sur le point de faire éclore la «tulipe noire» l’accuse de complicité avec les deux frères. Roman peu connu, peu publié, il répond aux programme du collège dans lesquels Dumas appartient à la liste des romanciers recommandés pour le 19e siècle. |
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«Que Mérimée transporte son lecteur en Corse, avec Mateo Falcone et Colomba, ou dans le Roussillon, avec La Vénus d'Ille, c'est à chaque fois pour le dépayser. Terre étrange, en effet, voire étrangère, que la Corse du XIXe siècle aux yeux des Français continentaux: autre par ses paysages et son habitat, autre par la rudesse farouche du sens de l'honneur et de la vengeance au nom duquel on y règle les conflits dans le sang. Mais terre étrange, aussi, que cette Catalogne française, berceau énigmatique d'une Vénus gréco-phénicienne dont la «vengeance» signe une des réussites les plus justement fameuses de ce fantastique français (Nodier, Gautier, Balzac...) pétri d'intelligence, de profondeur et d'humour. Lire Mérimée, c'est, au-delà du divertissement, changer de vision du monde.» |
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Marivaux est aussi grand dans le roman qu'au théâtre. Il fait ici le tableau d'une destinée, et montre tous les aspects du génie féminin opposés à la froide raison. Dans cette autobiographie fictive, les scènes attendrissantes, le goût des larmes se manifestent déjà. Les faits ne sont que prétextes aux aventures spirituelles. L'héroïne, de noble origine, enlevée par des brigands, connaît d'abord une condition modeste. Prise entre les avances excessives des uns et l'amour des autres, que lui arrive-t-il? Les événements, les analyses, les portraits, la peinture des mœurs, aussi bien aristocratiques que populaires, font le charme de ce grand roman, et de Marianne elle-même: ici, tout est esprit, romanesque et beauté. Nous autres jolies femmes, car j'ai été de ce nombre, personne n'a plus d'esprit que nous, quand nous en avons un peu: les hommes ne savent plus alors la valeur de ce que nous disons; en nous écoutant parler, ils nous regardent, et ce que nous disons profite de ce qu'ils voient. |
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«La vie de chacun d'entre nous n'est pas une tentative d'aimer. Elle est l'unique essai». |
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«Loin devant les villas sur la digue, elle se tenait accroupie, les genoux au menton, en plein vent, sur le sable humide de la marée. Elle pouvait passer des heures devant les vagues, dans le vacarme, engloutie dans leur rythme comme dans l'étendue grise, de plus en plus bruyante et immense, de la mer». |
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Sauras-tu imiter le cri de ces animaux? Relie les mots qui commencent par le même son, la même lettre, ou la même syllabe... Avec des autocollants. |
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Toute la nature mise à la portée des plus jeunes : les saisons, le temps qu'il fait, le jour et la nuit, les paysages, les plantes et les animaux. |
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L'intégrale des vingt-trois contes dont les héros sont Pierre Lapin, Tom Chaton, Sophie Canétang et autres personnages inoubliables, quatre inédits... tout l'univers enchanteur de la géniale Miss Potter. |
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Les quatre histoires de Beatrix Potter mettant en scène Pierre Lapin sont réunies en un seul et même livre, permettant ainsi de suivre ses péripéties de manière chronologique.Après ses équipées de jeunesse dans le jardin de Monsieur MacGregor, Pierre devient un respectable jardinier faisant parfois cadeau d'un chou ou deux à ses joyeux et insouciants parents, sa sœur Flopsaut et son mari, Jeannot Lapin. Ces derniers n'ont pas de chance avec leur progéniture... La première famille, «les petits Flosaut», est victime des effets soporifiques de la laitue et tombe entre les mains du redouté Monsieur MacGregor. Dans L'aventure de Monsieur Tod, une seconde portée est enlevée par Ernest Blaireau... Pierre est appelé à la rescousse! |
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Tu es content de toi, Kamo? Ton idée géniale, tu trouves vraiment que c'était l'idée du siècle? Alors, pourquoi a-t-elle rendu. Margerelle, notre Instit'Bien Aimé, fou comme une bille de mercure? Tu peux nous le dire? Ta fameuse idée, Kamo, tu ne crois pas que c'était la gaffe du siècle? La bêtise du siècle? Tu as vu dans quel état est notre Instit'Bien Aimé? Et maintenant, qu'est-ce que tu comptes faire pour le guérir? |
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Pourquoi Crastaing, notre prof de français, nous fait-il si peur? Pourquoi terrorise-t-il Pope mon père lui-même? Qu'est-ce que c'est que cette épidémie après son dernier sujet de rédaction? Un sujet de rédaction peut-il être mortel? Un sujet de rédaction peut-il massacrer une classe tout entière? Qui nous sauvera de cette crastaingite aiguë? Kamo? Kamo! Si Kamo n'y arrive pas, nous sommes perdus! |
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«Et voilà Juliette Noël, dactylo, à nouveau dans un train. Un train bondé, comme tous les trains. Elle est assise sur sa petite valise, dans le couloir encombré de valises et de gens, et pourtant quatre compartiments de ce wagon sont vides et fermés à ciel. A chaque arrêt, les nouveaux venus secouent ces portes, sur lesquelles on peut lire: Nur für die Wehrmacht».» |
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«L'éducation sentimentale d'un jeune homme, Calyste du Guénic, «magnifique rejeton de la plus vieille race bretonne» (l'action commence à Guérande), et le douloureux vieillissement d'une femme de lettres, Félicité des Touches, qui, après avoir hésité devant un dernier amour, achèvera dans un couvent «l'ardente aridité» de sa vie. Georges Sand a inspiré le personnage de Félicité. Marie d'Agoult et Liszt ceux de la marquise de Rochefide, «Béatrix», et de son amant, le musicien Conti, qu'elle a autrefois volé à Félicité. Entre ces quatre êtres se joue un drame subtil et dangereux dans lequel Pierre Gascar voit «l'expression la plus achevée du romantisme balzacien» et qui résume les problèmes de la condition féminine au XIXe siècle.» |
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