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Книги издательства «Gallimard-Folio»
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La porte etait close. Le verrou n'opposait toutefois qu'une resistance assez faible et que d'un coup d'epaule j'allais briser... A cet instant j'entendis un bruit de pas; je me dissimulai dans le retrait du mur. Je ne pus voir qui sortait du jardin; mais j'entendis, je sentis que c'etait Alissa. Elle fit trois pas en avant, appela faiblement: — Est-ce toi Jerome..? Mon coeur, qui battait violemment, s'arreta, et, comme de ma gorge serree ne pouvait sortir une parole, elle repeta plus fort: — Jerome! Est-ce toi? A l'entendre ainsi m'appeler, l'emotion qui m'etreignit fut si vive qu'elle me fit tomber a genoux. |
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Francoise Sagan n'a voulu se souvenir que des moments heureux et que des gens qu'elle a aimes. C'est ce qui rend ce livre si sympathique et ce qui a fait son succes aupres du public et de la critique. Billie Holiday, Orson Welles, Jean-Paul Sartre, Carson Mc Cullers, Marie Bell, Rudolf Noureev, Tennessee Williams... Autant de portraits et d'histoires inoubliables. |
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Nouvelles mondaines, histoires tendres, vers melodiques, fragments ou la prcision du trait s'attnue dans la grace molle de la phrase, M. Proust a runi tous les genres et tous les charmes... |
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Depuis toujours, Sonia puise son bonheur dans la lecture et la solitude. C'est dans une bibliotheque que, a sa grande surprise, Robert, un peintre plus age qu'elle, qui a beaucoup voyage en Europe et connu les camps, la demande en mariage. Avec Robert et, bientot, leur fille Tania, Sonia n'est plus seule, elle lit moins, mais, malgre les difficultes materielles de l'apres-guerre, elle cultive toujours le meme bonheur limpide, tres legerement distant et ironique. Des annees plus tard, Tania introduit a la maison son amie polonaise Jasia, fille de deportes, mythomane, fantasque, aussi jolie que Tania est laide, et goutant, comme elle, aux jeux amoureux. Jasia devient la maitresse de Robert. Malgre son chagrin, Sonia est toujours heureuse. Robert meurt. Tania et Jasia s'en vont a leur tour, Sonia se retrouve seule, ells se remet a lire. Elle irradie toujours du meme bonheur resolument paisible et mysterieux. |
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Zhao le soldat et Ayamei la revoltee courent dans les rues sombres de Pekin. La place de la Paix celeste — Tian an men — est couverte du sang des etudiants. Du sang des enfants de la Chine moderne, eleves dans l'ideologie etouffante du regime maoiste. Ayamei se cache, quitte Pekin, parcourt des milliers de kilometres, fuit vers la montagne. Inlassablement Zhao suit sa piste. Son acharnement est a la mesure de sa foi dans le regime: aveugle et sans limites. Au terme de cette longue traque, Zhao, l'autodidacte inflexible, se laissera-t-il contaminer par la beaute et la poesie ou choisira-t-il d'ignorer la voie qu'Ayamei est en train de decouvrir? Il deviendra, malgre lui, le heros d'un roman d'amour sobre, pudique et troublant. |
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Le Second Empire vise à faire de Paris la capitale de la mode et du luxe. La ville se modernise. Les boutiques du Paris ancien laissent place peu à peu aux grands magasins, dans le voisinage des boulevards et de la gare Saint-Lazare. La nouvelle architecture illustre l'évolution des goûts: on entre dans le royaume de l'illusion. Octave Mouret, directeur du Bonheur des Dames, se lance dans le nouveau commerce. L'exploit du romancier est d'avoir transformé un épisode de notre histoire économique en aventure romanesque et en intrigue amoureuse. Rien d'idyllique pourtant: le magasin est construit sur un cadavre ensanglanté, et l'argent corrompt tout. Pour Zola, la réussite du grand magasin s'explique par la vanité des bourgeoises et le règne du paraître. Il nous décrit la fin et la naissance d'un monde: Paris, incarné ici dans un de ses mythes principaux, devient l'exemple de la cité moderne. |
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Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût, c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté... Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. |
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Le journal d'un fou est un conte absurde dans lequel les personnages étranges laissent peu à peu place à leurs caractères réels, le rire cédant le pas à l'angoisse tout au long de ce journal. Poprichtchine est préposé au taillage des plumes dans un ministère de Saint-Petersbourg. Celui-ci sombre peu à peu dans une douce folie s'imaginant être en Espagne. |
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«Nathanaël, je t'enseignerai la ferveur. Une existence pathétique, Nathanaël, plutôt que la tranquillité. Je ne souhaite pas d'autre repos que celui du sommeil de la mort. J'ai peur que tout désir, toute énergie que je n'aurais pas satisfaits durant ma vie, pour leur survie ne me tourmentent. J'espère, après avoir exprimé sur cette terre tout ce qui attendait en moi, satisfait, mourir complètement désespéré. «Que mon livre t'enseigne à t'intéresser plus à toi qu'à lui-même, puis à tout le reste plus qu'à toi».» |
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L'Amérique du Sud, cela peut faire rêver. Le canal de Panama... les Antilles... la jeune puissance américaine qui grandit, la fortune possible et l'exotisme des paysages, l'excitation de l'aventure, le risque de croiser d'anciens forçats de Cayenne... Cela peut aussi devenir l'enfer: une mort lente sous tropiques. Joseph, fiancé depuis deux et marié depuis peu, débarque à Panama la zone du Canal. Il croyait faire escale se retrouve bloqué. La compagnie qui l'embauchait a fait faillite. Plus de ressources d'argent. Joseph ne sait plus que faire. Son épouse, si jeune, le regarde autrement. Que sait-il d'elle finalement? Que sait-elle de? Entre espoir, survie et quartier réservé aux putes à matelots, quelle sera la fin? |
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Grâce à ce volume de La petite encyclopédie, les plus jeunes apprendront à reconnaître tous les véhicules sur terre, sur l'eau et dans les airs et enrichiront leurs premières connaissances du monde qui les entoure. |
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Louis-Marie vit chez son oncle, propriétaire de l'auberge du Bon Chien Jaune, à Brest, où s'organisent d'étranges commerces. Notamment entre celui-ci et un certain Pain Noir, qui réclame que lui soient livrés des morts... Intrigué, le jeune garçon décide d'en savoir plus. Mais il regrette bientôt sa curiosité. Prisonnier d'un vaisseau fantôme de sinistre réputation, le voici contraint de jouer une comédie macabre. |
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1794. La malle-poste arrive avec trois heures de retard au relais de Tue-Loup... vide! Que sont devenus le courrier et les passagers qu'elle transportait? Le maître de poste est dans tous ses états. En ces temps troublés de la Révolution, on est vite suspect. Stan, son neveu, paraît moins s'intéresser aux lettres qu'aux passagers, car parmi eux figure une certaine Hélène. Il faut qu'il la retrouve même s'il doit risquer sa vie. |
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Laissez-vous entraîner dans les coulisses de l'Histoire grâce à un récit passionnant et à des illustrations étonnantes. Vivez, au jour le jour, un grand épisode de l'humanité, découvrez ses origines et comprenez ses conséquences. De superbes illustrations narratives et informatives, des témoignages de l'époque et des repères explicatifs composent ici une mine d'informations unique pour tous les lecteurs, dès 10 ans. La Révolution française n'a duré que dix ans, une période courte, mais si bouillonnante qu'elle a fait de la France un État moderne. |
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69 rois se sont succédé sur le trône de France pendant quatorze siècles, au fil de l'histoire mouvementée des familles royales. À travers le récit des grands épisodes de leur vie — mariage, alliance, guerre, complot, édit — découvrez le destin des plus fameux monarques qui ont régné sur le royaume de France. L'ouvrage de référence pour tout savoir sur les rois et les reines de France. |
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«Le narrateur, Alexis, a huit ans, quand il assiste avec sa sœur Laure à la faillite de son père et à la folle édification d'un rêve: retrouver l'or du corsaire, caché à Rodrigues. Adolescent, il quitte l'île Maurice à bord du schooner Zeta et part à la recherche du trésor. Quête chimérique, désespérée. Seul l'amour silencieux de la jeune «manaf» Ouma arrache Alexis à la solitude. Puis c'est la guerre, qu'il passe en France (dans l'armée anglaise). De retour en 1922 à l'île Maurice, il rejoint Laure et assiste à la mort de Mam. Il se replie à Mananava. Mais Ouma lui échappe, disparaît. Alexis aura mis trente ans à comprendre qu'il n'y a de trésor qu'au fond de soi, dans l'amour et l'amour de la vie, dans la beauté du monde.» |
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On ne marie pas aujourd'hui, sans dot, une fille aussi belle que l'est mademoiselle Hortense, reprit Crevel. C'est comme un cheval de luxe qui exige trop de soins coûteux pour avoir beaucoup d'acquéreurs. Vous ne pouvez, dans la situation où vous êtes, marier votre fille que de trois manières: par mon secours, vous n'en voulez pas et d'un; en trouvant un vieillard de soixante ans, très riche, sans enfants, et qui voudrait en avoir, c'est difficile, mais cela se rencontre. Et de deux! La dernière manière est la plus facile... |
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«Y a-t-il un signe dans le ciel qui indique que quelque part, dans une ville, au milieu de tant et tant de gens, deux êtres sont en train de vivre quelque chose qui ne tient à rien, quelque chose de frêle comme un feu de fortune»? Madame Lure est une vieille femme comme on en croise sans les remarquer. Dans l'appartement de son mari disparu, elle maintient chaque chose à sa place, tranquille et pour toujours. Elle évite tout souvenir, mais rêve grâce aux brochures de voyages qu'elle étale sur la table de la cuisine. Yvonne Lure entre dans les photographies, y sourit, y vit. Un jour, surprenant les doigts voleurs d'un jeune homme dans le grand magasin, elle se met à le suivre de façon irréfléchie jusqu'à son campement, sous l'arche d'un pont. Qu'ont-ils en commun, Yvonne, celle qui garde, et Vargas, l'errant? D'une écriture forte et lumineuse, Jeanne Benameur capte comme jamais les destins obscurs de deux parias innocents, tissant entre eux des liens intenses. Ressuscitant des pans de mémoire palpitante, elle aiguise le vide en chacun de nous.» |
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««La méprise, dans un esprit de parenté absolu avec le reste de mes livres, n'a aucun commentaire social à faire, ni aucun message à accrocher entre ses dents. Ce livre n'exalte pas l'organe spirituel de l'homme et n'indique pas à l'humanité quelle est la porte de sortie. Il contient bien moins «d'idées» que tous ces plantureux et vulgaires romans que l'on acclame si hystériquement dans la petite allée des rumeurs entre les balivernes et les huées. [...] Hermann et Humbert sont identiques comme deux dragons peints par le même artiste à différentes périodes de sa vie peuvent se ressembler. Tous deux sont des vauriens névrosés ; cependant il existe une verte allée du Paradis où Humbert a le droit de se promener à la nuit tombée une fois dans l'année ; mais l'Enfer ne mettra jamais Hermann en liberté surveillée.» Vladimir Nabokov.» |
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