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Книги издательства «Gallimard-Folio»
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Andreï Makine ouvre son roman sur une scène rêvée de notre Occident. Un fantasme qui nous fera mesurer l'étendue de notre dépaysement. Les personnages appartiennent à un autre monde: le pays du grand blanc, au bord du fleuve Amour. Dans ces lieux de silence, la vie pourrait se confondre avec de simples battements de cœur si chaque mouvement de l'âme n'apportait sa révélation. Alors, le désir naît, de la sensualité des corps comme de la communion avec la nature offerte. L'amour a l'odeur des neiges vierges dans la profondeur de la taïga. L'Occident fait signe. D'abord un train qui passe, le mythique Transsibérien. Puis un film français, vision d'une existence éblouissante, appel peuplé de grandes actions et de créatures sublimes. Le vertige d'une autre histoire née sur les rives du fleuve Amour, aux berges de l'adolescence. |
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L'auteur de La petite gare, un des meilleurs nouvellistes russes d'aujourd'hui, raconte de nouveau le Grand Nord, les voyageurs pêcheurs et chasseurs, ces solitaires qu'il affectionne. Et parfois survient une femme, le temps trop court d'entrevoir le bonheur... |
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Léon est vieux. Très vieux. Léon est moche. Très moche. Léon est sale. Vraiment très sale! Léon se tient très mal à table. C'est dans sa nature... C'est triste? Non: Léon a enfin trouvé un ami, un vrai de vrai! Seulement voilà, le copain en question est un peu dérangé. Parfois dangereusement. Mais Léon est indulgent envers ses amis. Pas vous? |
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«Je suis un homme malade… Je suis un homme méchant. Un homme plutôt désagréable. Je crois que j’ai le foie malade. D’ailleurs, je ne comprends rien du tout à ma maladie et ne sais même pas au juste ce qui me fait mal. Je ne me soigne pas et ne me suis jamais soigné. C’est bien par méchanceté que je ne me soigne pas. J’ai mal au foie! Tant mieux! Qu’il me fasse souffrir encore plus». |
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Quand, à trente-cinq ans, le docteur Mahé perd sa mère qui a toujours tout choisi pour lui, il décide de changer de vie, de vivre sans effort, et de retrouver à Porquerolles une adolescente maigre dont l'image hante ses nuits. Cet homme frustré d'autorité a une idée fixe: se faire aimer d'une petite pauvresse qui lui devrait tout. |
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Frantz Müller et Rita sont venus se réfugier dans la solitude d'une île perdue des Galapagos. Mais la civilisation ne tarde pas à les rattraper, avec son cortège de conflits et de crises... Simenon excelle dans ce récit où des personnages tourmentés cherchent vainement dans l'exotisme la solution de leurs troubles intérieurs. |
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- Un livre de plus sur l'école, alors? — Non, pas sur l'école! Sur le cancre. Sur la douleur de ne pas comprendre et ses effets collatéraux sur les parents et les professeurs. |
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Au bord de la nationale, à l'auberge du Cheval Blanc, la cuisine est renommée et la vie paraît agréable et ensoleillée. Mais le patron est un libertin qui exerce ses prérogatives sur les petites bonnes, Félix, le veilleur de nuit, est un criminel... et le drame couve. |
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«Je sentis avant de penser: c'est le sort commun de l'humanité. Je l'éprouvai plus qu'un autre. J'ignore ce que je fis jusqu'à cinq ou six ans; je ne sais comment j'appris à lire; je ne me souviens que de mes premières lectures et de leur effet sur moi: c'est le temps d'où je date sans interruption la conscience de moi-même. Ma mère avait laissé des romans. Nous nous mîmes à les lire après souper, mon père et moi. Il n'était question d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres amusants; mais bientôt l'intérêt devint si vif, que nous lisions tour à tour sans relâche, et passions les nuits à cette occupation. Nous ne pouvions jamais quitter qu'à la fin du volume. Quelquefois mon père, entendant le matin des hirondelles, disait tout honteux: «Allons nous coucher; je suis plus enfant que toi».» |
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«Il s'agit de cette femme, ou plutôt de cette jeune fille, enfin de cette Anglaise dont le curieux visage m'a plu pendant une heure. C'était un être bizarre. Lorsque je m'approchai d'elle pour la première fois, une grande bête dormait clans les plis traînants de sa jupe. La grande bête, dressant le museau, grogna de manière sinistre, au moment même où j'abordai l'intéressante inconnue. Malgré moi, je reculai d'un pas».» |
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Paris, une nuit de février 1578. Dans une ruelle sombre des abords de la Bastille, Louis de Clermont d'Amboise, sire de Bussy, gentilhomme courageux et loyal, tombe dans l'embuscade que les mignons du roi Henri III lui ont tendue. Seul contre cinq, il ne doit la vie sauve qu'à l'intervention providentielle d'une belle inconnue blonde comme un ange... Ainsi commence l'histoire d'amour qui forme le cœur de La Dame de Monsoreau, histoire lumineuse qui se détache sur un fond de sombres intrigues politiques et de noires rivalités de pouvoir. En 1578, en effet, la royauté est menacée de toutes parts: guerres civiles entre protestants et catholiques, ambitions du duc d'Anjou, frère cadet du roi, complot des Guises pour s'emparer du trône et promouvoir un catholicisme intégriste... D'un même élan, Dumas mène le lecteur de la petite maison des Tournelles au palais du Louvre, de l'intimité des amants au cœur du pouvoir royal, en un roman d'amour éperdu aussi bien qu'une fresque saisissante du règne du dernier des Valois. |
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François pensa: si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire: chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus? Mieux vaut esquiver les grands classiques: évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, c’est parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… — Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. La délicatesse a obtenu neuf prix littéraires et été traduit dans plus de quinze langues. |
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«Un jour, en revenant de Quimper, Jules Guérec renverse un petit garçon et le tue; il s'enfuit, paniqué. L'essentiel pour lui est de cacher l'accident à ses deux sœurs, les «demoiselles de Concarneau». Englué dans ses mensonges, il cherche à secouer le joug familial en rencontrant en cachette Marie, la mère du petit garçon. Mais les demoiselles refusent de le laisser les quitter pour une autre femme et décident de se battre pour le «sauver»...» |
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Le Diable, daté du 19 novembre 1889, fait partie des nombreuses œuvres (romans, nouvelles, pièces de théâtre, dialogues) encore inédites à la mort de Léon Tolstoï. La plupart d'entre elles ont été réunies en 1911 dans les Œuvres posthumes. Certains de ces textes remontent à 1883 (Le journal d'un fou), d'autres appartiennent aux dernières années de Tolstoï; mais, d'une manière générale, ils peuvent tous être répartis en deux catégories: ceux que Tolstoï a écrits par volonté morale, et ceux que lui a dictés son instinct artistique. Le Diable se rattache nettement à la première d'entre elles. Au départ, Le Diable a été inspiré à Tolstoï par un fait divers relatant le crime d'un fonctionnaire du gouvernement de Toula, Friéderichs, qui avait assassiné sa maîtresse, la paysanne Stépanida. |
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«Un soir, il neigea. En rentrant du travail je trouvai Mlle Maria dans ma chambre. «Pourquoi ne venez-vous pas à la maison? Puisque vous ne vouliez plus venir chez moi, c'est moi qui suis venue chez vous». Elle fondit en larmes: «La vie m'est pénible, très pénible, et je n'ai personne d'autre que vous au monde! Ne m'abandonnez pas!» Tandis qu'elle cherchait un mouchoir pour essuyer ses larmes elle esquissa un sourire; nous restâmes un moment silencieux, puis je la serrai dans mes bras et je l'embrassai en m'égratignant la joue jusqu'au sang contre l'épingle piquée dans son chapeau. Et nous nous mîmes à parler comme si notre intimité datait de très, très longtemps...» |
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«Emmeline, jeune femme de caractère, a épousé le comte de Marsan contre la volonté de son père. Après quelques années de bonheur tiède, son regard croise celui d'un très charmant poète... Balzac qualifia cette nouvelle de «chef-d'œuvre de la littérature moderne» lors de sa parution. Deux nouvelles galantes qui mêlent subtilement légèreté et gravité par l'auteur d'On ne badine pas avec l'amour.» |
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Herman et la noble et fière Ernestine, deux jeunes amoureux, sont aux prises avec des libertins prêts à tout — même au crime — pour assouvir leurs désirs. Le comte Oxtiern, scélérat et débauché, et sa complice, Mme Scholtz, veuve au tempérament enflammé, ne reculent devant aucun mensonge, aucune vilenie. Mais le crime triomphe-t-il toujours? La pureté et l'amour ne peuvent-ils vaincre le vice? Une nouvelle ambiguë où victimes et bourreaux sont liés par la fatalité. |
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Dès sa naissance, Eugénie a séduit son père par sa beauté. Il prend alors soin de lui faire donner une éducation dépourvue de tout principe moral et religieux. Le jour où la jeune fille atteint l'âge de quatorze ans, M. de Franval décide de parfaire son instruction... |
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Alexandre Crusoé a vingt ans lorsqu'il décide de résister toujours au désir que lui inspire Fanfan et ne jamais avouer sa passion afin de la soustraire à l'usure du temps. Faire la cour sans fléchir devient sa maxime. Amoureuse, Fanfan usera de toutes les ressources de son esprit imprévisible pour exacerber la concupiscence d'Alexandre, avec l'espoir de l'obliger ainsi à renoncer à sa résolution. Fanfan est le roman d'un jeune homme qui voulut prolonger éternellement les préludes d'un amour. |
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Profondément épris de la belle Françoise, Honoré de Tenvres s'émeut sans cesse de cet incroyable amour. Jusqu'au jour où on lui dit qu'elle a la réputation d'être une femme facile. Bouleversé, il découvre brutalement les tourments de la jalousie... Mondains, voluptueux et cruels, les personnages de ces nouvelles de Proust virevoltent avec un raffinement qui annonce les héros d'A la recherche du temps perdu. |
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