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Книги издательства «Gallimard-Folio»
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«Vous vous réveillerez dans un caveau où nul n'est descendu depuis vingt ans, et dans lequel, d'ici à vingt ans peut-être, nul ne descendra encore. N'ayez donc aucun espoir de secours, car il serait inutile. Vous trouverez du poison près de cette lettre: tout ce que je puis faire pour vous est de vous offrir une mort prompte et douce au lieu d'une agonie lente et douloureuse. Dans l'un et l'autre cas, et quelque parti que vous preniez, à compter de cette heure, vous êtes morte». Pauline (1838) est un des premiers romans de Dumas, où Monte-Cristo se trouve en germe. C'est un livre qu'il a écrit seul, et qui se déroule de son temps. La fiction brode sur les thèmes du roman gothique, en «noir», nuit, cottage en ruine, sentes perdues, passages secrets, brigands impitoyables, héroïne enterrée vivante, substitution de cadavres. Pauline fait face à un bourreau mystérieux, «homme fatal». C'est le roman d'une jeunesse déboussolée qui tente de se faire une place dans une société mesquine.» |
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Une vieille mendiante ou de brillants intellectuels, de petites gens ou des privilégiés — Ludmila Oulitskaïa nous brosse un tableau extraordinaire de la vie moscovite d'après-guerre à travers neuf nouvelles d'une rare qualité littéraire. Héritière de Tchekhov, elle peint des tableaux de famille, met en scène des personnages dont les enjeux, apparemment étrangers à nos préoccupations, nous touchent par une humanité quasiment palpable. Loin de la petite politique ou des beuveries d'arrière-cour, loin aussi des lancinantes réflexions philosophiques, ces textes lumineux, drôles parfois, nous plongent dans des univers étonnants et nous donnent à voir une vérité sur la société russe comme peu d'auteurs contemporains ont su l'exprimer jusqu'à présent. |
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«L'histoire d'un enfant, sensible et pauvre (Daudet lui-même), qui ne parviendra jamais à devenir tout à fait un homme. La vraie enfance d'abord «dans une ville du Languedoc où l'on trouve, comme dans toutes les villes du Midi, beaucoup de soleil, pas mal de poussière, un couvent de carmélites et deux ou trois monuments romains». Puis le collège, l'affreux collège, où le Petit Chose, d'abord martyrisé comme élève par ses camarades plus riches, exercera ensuite l' «horrible métier de pion». Où s'enfuir, sinon à Paris, avec ses repas à eux sous et de beaux yeux noirs qui brillent au fond d'une boutique? «Si ce roman presque centenaire, écrit Jean-Louis Curtis, fait encore bonne figure aujourd'hui, c'est sans doute parce qu'il dit la vérité, mais il la dit sans ressentiment ni amertume, avec, au contraire, une immense tendresse pour les hommes».» |
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Noire, brûlée, déserte... La planète que le Petit Prince et Renard découvrent semble frappée par une malédiction. D'indice en indice: un coquillage volant, un roi autoritaire et une mystérieuse prisonnière, le Petit Prince va tenter de résoudre l'énigme. Une enquête qui le mènera jusqu'au fabuleux Oiseau de Feu! |
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Quand le Petit Prince et Renard débarquent sur la planète du Temps, quelque chose ne tourne pas rond. Dans un village, tout s'est arrêté; dans un autre, tout s'accélère. Aidés de leur nouvel ami Caracatus, ils décident de partir à la recherche du Grand Horloger. Lui qui connaît si bien le temps détient peut-être la clé de l'énigme? |
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«L'amour, Malaussène, je vous propose l'amour!» L'amour! J'ai Julie, j'ai Louna, j'ai Thérèse, j'ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J'ai Julius et j'ai Belleville... «Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte; c'est l'amour avec un grand A que je vous offre: tout l'amour du monde! Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai accepté. J'ai eu tort». Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d'un best-seller dont il est censé être l'auteur. Vol de manuscrit, vengeance, passion de l'écriture, frénésie des lecteurs, ébullition éditoriales, délires publicitaires, La petite marchande de prose est un feu d'artifice tiré à la gloire du roman. De tous les romans.» |
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- Il n'y a pas de vacances à l'amour, dit-il, ça n'existe pas. L'amour, il faut le vivre complètement avec son ennui et tout, il n'y a pas de vacances possibles a ça. Il parlait sans la regarder, face au fleuve. — Et c'est ça l'amour. S'y soustraire, on ne peut pas. |
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DOLMANCÉ: Ne me forcez pas à vous dévoiler mes fautes, leur nombre et leur espèce me contraindraient trop à rougir. Je vous les avouerai peut-être en jour. MME DE SAINT-ANGE, lui sautant au col: Homme divin... je vous adore, qu'il faut avoir d'esprit et de courage pour avoir, comme vous, goûté tous les plaisirs; c'est à l'homme de génie seul qu'est réservé l'honneur de briser tous les freins de l'ignorance et de la stupidité; baisez-moi, vous êtes charmant. Dans un boudoir délicieux, trois libertins, pleins de santé et d'imagination, accueillent une jeune fille qui ne demande qu'à apprendre... |
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«Quelle fille excitante que Zénaïde!», écrit Flaubert à Tourguéniev à propos de Premier amour. «C'est une de vos qualités de savoir inventer les femmes. Elles sont idéales et réelles. Elles ont l'attraction et l'auréole». L'auréole de Zénaïde, le prototype de la jeune fille russe, capricieuse, insaisissable, irrésistible, le «premier amour» 'du narrateur (Tourguéniev lui-même) qui trouvera en son père un rival heureux. L'auréole de Lise, une «mouette» déjà, l'héroïne de Nid de gentilhomme, histoire d'un amour impossible, analyse désenchantée du conflit qui déchire les Russes cultivés du milieu du siècle dernier entre la fascination de l'Occident et l'amour-haine du pays natal. Et aussi, telle que Tourguéniev en a été le poète par excellence, la «nature nue et sauvage de la steppe fraîche et grasse» avec ses «longues crêtes mamelonnées, ses ravins garnis de buissons de chênes nains et ses petits villages gris».» |
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«La Princesse de Clèves montre l'effet ravageur de la passion dans une âme qui se veut maîtresse d'elle-même. De la première rencontre avec le duc de Nemours jusqu'à la fuite finale dans le «repos», en passant par un aveu qui cause la mort de son mari, Mme de Clèves assiste lucidement à une déroute contre laquelle ses raisonnements restent impuissants. Mme de Lafayette combat ainsi une grande partie de la littérature amoureuse avec cette arme qui s'appelle «l'analyse». Mme de Lafayette ne l'a pas inventée. Mais jusque-là, elle ne servait qu'à expliquer le comportement des personnages. Ici, pour la première fois, l'analyse devient un moyen de progression et la substance même du récit. Cette audace explique la fortune exceptionnelle du roman, et sa nombreuse postérité.» |
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- Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France — tous ces voyous ne savent pas qui tu es! Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports: — Alors, tu as honte de ta vieille mère? |
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«Que reste-t-il des émotions, des rêves, des désirs quand on disparaît? L'homme d'Aden, l'empoisonneur de Harrar sont-ils les mêmes que l'adolescent furieux qui poussa une nuit la porte du café de la rue Madame, son regard sombre passant sur un enfant de neuf ans qui était mon grand-père? Je marche dans toutes ces rues, j'entends le bruit de mes talons qui résonne dans la nuit, rue Victor-Cousin, rue Serpente, place Maubert, dans les rues de la Contrescarpe. Celui que je cherche n'a plus de nom. Il est moins qu'une ombre, moins qu'une trace, moins qu'un fantôme. Il est en moi comme une vibration, comme un désir, comme un élan de l'imagination, un rebond du cœur, pour mieux m'envoler. D'ailleurs je prends demain l'avion pour l'autre bout du monde. L'autre extrémité du temps».» |
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Quatre aventures d'un même personnage, Antoine. Parfois double romanesque de l'auteur, parfois pure fiction, souvent plus salien qu'il ne le voudrait, il balade son humour cinglant, sa teigneuse pugnacité et son sens profond de l'amitié dans des histoires qu'il n'a pas cherchées mais qui ne le lâchent plus. Quatre romans noirs réunis pour la première fois en un seul volume, pour en découvrir toute la cohérence et savourer le grand talent de Tonino Benacquista. |
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«La viande! C'était l'aspiration la plus ancienne, la plus réelle, et la plus universelle de l'humanité. Il pensa à Morel et à ses éléphants et sourit amèrement. Pour l'homme blanc, l'éléphant avait été pendant longtemps uniquement de l'ivoire et pour l'homme noir, il était uniquement de la viande, la plus abondante quantité de viande qu'un coup heureux de sagaie empoisonnée pût lui procurer. L'idée de la «beauté» de l'éléphant, de la «noblesse» de l'éléphant, c'était une idée d'homme rassasié... Prix Goncourt. Un film de John Huston avec Juliette Gréco, Errol Flyn, Trevord Howard.» |
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L'histoire de Lol Valérie Stein commence au moment précis où les dernières venues franchissent la porte de la salle de bal du Casino municipal de T. Beach. Elle se poursuit jusqu'à l'aurore qui trouve Lol V. Stein profondément changée. Une fois le bal terminé, la nuit finie, cette histoire s'éteint, sommeille, semblerait-il durant dix ans. Lol V. Stein se marie, quitte sa ville natale, S. Tahla, a des enfants, paraît confiante dans le déroulement de sa vie et se montre heureuse, gaie. Après la période de dix ans la séparant maintenant de la nuit du bal, Lol V. Stein revient habiter à S. Tahla. Elle y retrouve une amie d'enfance qu'elle avait oubliée, Tatiana Karl, celle qui tout au long de la nuit du bal de T. Beach était restée auprès d'elle, ce qu'elle avait également oublié. L'histoire de Lol V. Stein reprend alors pour durer quelques semaines. |
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«Ah! Que n'étais-je venu simplement en touriste ou en naturaliste ravi de découvrir là-bas quantité de plantes nouvelles, de reconnaître sur les hauts plateaux la «scabieuse du Caucase» de mon jardin... Mais ce n'est point là ce que je suis venu chercher en U.R.S.S. Ce qui m'y importe c'est l'homme, les hommes, et ce qu'on en peut faire, et ce qu'on en a fait. La forêt qui m'y attire, affreus-ment touffue et où je me perds, c'est celle des questions sociales. En U.R.S.S. elles vous sollicitent, et vous pressent, et vous oppressent de toutes parts». Lors de son voyage en U.R.S.S., André Gide découvre, derrière le faux enthousiasme collectif, une entreprise constante de désindividualisation. Retour de l'U.R.S.S., publié en 1936, puis l'année suivante les Retouches firent sensation. Les deux livres restent un témoignage capital.» |
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