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Книги Anton Tchekhov
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Quels étranges liens unissent la jeune Katia et le vieux professeur d'université Nicolaï Stépanovitch? Il a regardé grandir l'orpheline, l'a vue amoureuse et heureuse, puis souffrante et désespérée. À l'automne de sa vie, Nicolaï a perdu toutes ses illusions et partage avec Katia les mêmes ténèbres et les mêmes silences, sans pouvoir lui tendre la main... Une nouvelle sombre et cruelle où bonheur et amour semblent inaccessibles... Un texte fort et vrai par l'un des plus grands écrivains dramatiques russes, l'auteur de La Mouette et La Cerisaie. |
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La jeune Anna Akimovna a hérité d'une usine dont elle doit assurer la direction. Mais, à vingt-cinq ans, quelle riche et jolie femme voudrait passer ses soirées à travailler? D'autant que, parmi ses ouvriers, le beau Pimenov ne la laisse pas insensible. Et elle se prend à rêver. Deux nouvelles acides sur l'amour et ses malentendus par l'un des grands maîtres de la littérature russe. |
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Camisoles et barreaux aux fenêtres, la salle 6 est réservée aux fous sous la surveillance négligente du docteur Raguine. Indifférent au sort de ses malades qu'il considère comme irrémédiablement condamnés, Raguine se lie pourtant avec l'un d'entre eux, Gromov, atteint d'un délire de la persécution. Influencé par le désespoir de Gromov, le médecin sombre peu à peu jusqu'à rejoindre la salle 6... Avec une sobriété et une concision glaciales, Tchékhov retrace le naufrage d'un homme. |
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«Les trois nouvelles qui composent ce recueil jalonnent trois étapes décisives de la vie et de l'œuvre d'Anton Tchékhov. La Steppe marque son entrée dans la littérature, Salle 6 sa rupture avec la doctrine tolstoïenne de la non-résistance au mal, L'Evêque l'imminence de la mort. Dans la première nouvelle, l'immensité de la steppe russe est vue à travers le regard d'un enfant qui entreprend un long voyage, sur des chars à bœufs, vers le lointain lycée qui l'attend, vers une vie inconnue. La deuxième a pour triste héros le docteur Raguine qui, après avoir accepté dans l'indifférence la souffrance de ses malades, les mauvais traitements qui leur sont infligés, meurt en disant: «Tout m'est égal». Quant à l'évêque, dont Tchékhov nous conte les derniers jours, comment ne pas songer à l'auteur lui-même, à bout de forces, encombré de sa gloire, assailli par les importuns, qui voit venir la mort et qui bientôt sera remplacé, oublié...» |
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«Un soir, il neigea. En rentrant du travail je trouvai Mlle Maria dans ma chambre. «Pourquoi ne venez-vous pas à la maison? Puisque vous ne vouliez plus venir chez moi, c'est moi qui suis venue chez vous». Elle fondit en larmes: «La vie m'est pénible, très pénible, et je n'ai personne d'autre que vous au monde! Ne m'abandonnez pas!» Tandis qu'elle cherchait un mouchoir pour essuyer ses larmes elle esquissa un sourire; nous restâmes un moment silencieux, puis je la serrai dans mes bras et je l'embrassai en m'égratignant la joue jusqu'au sang contre l'épingle piquée dans son chapeau. Et nous nous mîmes à parler comme si notre intimité datait de très, très longtemps...» |
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NINA: Ainsi, vous êtes devenu écrivain... Vous êtes écrivain, et moi, actrice... tous les deux dans le tourbillon... Jadis, j'étais heureuse comme une enfant, je chantais le matin en me réveillant, je vous aimais, je rêvais de gloire, et maintenant? Demain de bonne heure je partirai pour Eletz, en troisième... avec des moujiks; à Eletz, des marchands cultivés m'assommeront de compliments. La vie est brutale! TREPLEV: Pourquoi aller à Eletz? |
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«Quand tchékhov part pour l'île de sakhaline, en avril 1890, personne ne comprend ses raisons. Lui-même, incapable d'en donner, se contente de parler de mania sachalinosa. il s'agit là de l'épisode le plus étrange de sa vie. décidé à mener une enquête sur ce lieu maudit voué au bagne et à la déportation, il se met en route dans des conditions folles. il n'a aucun papier officiel, ni ordre de mission, ni même une lettre de recommandation. après deux mois et demi d'un voyage exténuant, il risque de se voir prier de retourner d'où il est venu. Il affronte le froid, la pluie, les inondations, puis la chaleur, la poussière, les incendies de forêts. voici enfin l'île de sakhaline, au large de la sibérie: «tout autour la mer, au milieu l'enfer».» |
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«Après une enfance difficile, Tchekhov entreprend des études de médecine et publie, à partir de 1880, des nouvelles dans différents journaux humoristiques. Maître de la nouvelle brève (il en a écrit plus de cent), Tchekhov a également révolutionné le théâtre russe (Oncle Vania, La Mouette, Les trois sceurs, La Cerisaie). Le présent recueil propose six nouvelles regroupées autour du thème «frissons et crimes».» |
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«Je peux planter un bâton, il prendra», dit Tchékhov, parlant de ses dons de jardinier. De la même façon, il plante ses personnages autour d'une table et les voilà aussitôt qui jaillissent de la scène, comme d'un terreau. «Les gens dînent, ils ne font que dîner et pendant ce temps s'édifie leur bonheur ou se brise leur vie.» La Mouette, par exemple, où le temps n'en finit pas de s'écouler, où l'amour n'est jamais payé de retour, s'achève même sur une tragédie. Jardinier des lettres, Tchékhov sème des mots simples, de petites graines grises, sans odeur ni saveur particulières et ô miracle, nous les voyons fleurir comme en rêve, prendre des couleurs d'une tendresse surnaturelle. Et dans le silence, ce que nous entendons, c'est la musique de l'âme.» |
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«Dans une ville de province, perdue dans l'immense Russie, trois sœurs s'ennuient, mais espèrent: Moscou, le retour de l'enfance, la vraie vie...Tout est encore possible le deuil est fini, la vie attend. La vie s'écroule, sans événement. Les officiers vont et viennent. Tous s'accrochent aux mots, mais les mots tuent ou s'usent. Les trois sœurs n'iront jamais à Moscou. Elles ont tout perdu, même l'espoir de partir. Les Trois Sœurs la plus tchékhovienne des quatre grandes pièces de Tchékhov, a inspiré les plus grands metteurs en scène depuis Stanislavski jusqu'à Pintilié et Krejca. Comment vivre, comment survivre, en ce monde, en Russie et ailleurs? «A la fin, les sœurs sentent que c'est seulement en reconstituant leur ensemble qu'elles peuvent survivre. Elles se cherchent, s'embrassent, en quête d'une unité nécessaire. Olga n'a-t-elle pas peur non pas du fait qu'on va les oublier, mais plutôt du fait qu'on va oublier combien elles étaient: la femme-mère, la femme-femme, la femme enfant. Trois, la perfection.» |
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