«On biaise, on s'arrange, on a notre petite lâcheté dans les pattes comme un animal familier. On la caresse, on la dresse, on s'y attache. C'est la vie. II y a les courageux et puis ceux qui s'accommodent. C'est tellement moins fatigant de s'accommoder... « A-t-on le droit de tout quitter, femme et enfants, simplement parce que l'on se rend compte — un peu tard — que l'on s'est peut-être trompé? Adrien est parti. Chloé et leurs deux filles sont sous le choc. Le père d'Adrien apporte à la jeune femme son réconfort. À sa manière: plutôt que d'accabler son fils, il semble lui porter une certaine admiration. Son geste est égoïste, certes, mais courageux. Lui n'en a pas été capable. Tout au long d'une émouvante confidence, il raconte à sa belle-fille comment, jadis, en voulant lâchement préserver sa vie, il a tout gâché.»