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Albin Michel
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Devenir instituteur, c’était le rêve de nombreux enfants dans la France de l’immédiat après-guerre. Ornella, par exemple, a bataillé dur pour entrer à l’École Normale, mais le succès était au bout de la route et l’a conduite vers son premier poste de maîtresse d’école à Ségalières, un village perdu des hauts-plateaux du Lot, en octobre 1954. Là, elle se heurte à l’hostilité du maire, du curé et des habitants, qui ont besoin de leurs enfants dans les fermes. Un nouveau poste l’attend à Peyrignac, sur le causse, où elle va partager la classe avec Pierre, fils d’un châtelain de Cahors. Entre ces deux enseignants issus de milieux différents mais qui ne vivent que pour leur métier, c’est le coup de foudre que seule assombrira la guerre d’Algérie. Au fil des ans, au gré des réformes scolaires, ils poursuivront leur carrière avec la même passion jusqu’à ce qu’une décision ministérielle les transforme en « professeurs des écoles » en 1989.L’école d’antan, son odeur de craie et d’encre violette, ses instituteurs héritiers des hussards de la Troisième République, respectés de tous, exemplaires et dévoués, c’est ce que Christian Signol évoque avec beaucoup d’émotion et de vérité dans ce beau roman qui relate également un demi-siècle de l’histoire d’une société française, dont l’école symbolisait la réussite et l’espoir en l’avenir. |
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«Rescapés du chaos de la Grande Guerre, Albert et Edouard comprennent rapidement que le pays ne veut plus d'eux. Malheur aux vainqueurs! La France glorifie ses morts et oublie les survivants. Albert, employé modeste et timoré, a tout perdu. Edouard, artiste flamboyant devenu une «gueule cassée», est écrasé par son histoire familiale. Désarmés et abandonnés après le carnage, tous deux sont condamnés à l'exclusion. Refusant de céder à l'amertume ou au découragement, ils vont, ensemble, imaginer une arnaque d'une audace inouïe qui mettra le pays tout entier en effervescence... Et élever le sacrilège et le blasphème au rang des beaux-arts. Bien au delà de la vengeance et de la revanche de deux hommes détruits par une guerre vaine et barbare, ce roman est l'histoire caustique et tragique d'un défi à la société, à l'Etat, à la famille, à la morale patriotique, responsables de leur enfer. Dans la France traumatisée de l'après guerre qui compte son million et demi de morts, ces deux survivants du brasier se lancent dans une escroquerie d'envergure nationale d'un cynisme absolu.» |
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«La Société féodale a cinquante ans. Une génération nouvelle d'historiens de la société, des réactions mentales et de l'économie, qui n'a cure des grands anciens, laboure le champ délimité par Bloch. Certes le domaine aujourd'hui est plus vaste, mieux connu, plus ouvert. Mais La Société féodale en reste le noyau, la source de tant de recherches qui plongent en elle leurs racines et qui, souvent, l'avouent. L'art de la perspective, la justesse du mot, le charme du style, le sens de l'image l'ont préservée des rides. C'est à cela que se reconnaît le chef-d'oeuvre.» |
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Jean Levi nous donne à lire l'histoire plus que millénaire de la trahison, de la duplicité et de l'illusion comme fonctionnement de tout pouvoir. Quand Henri Beauchemin, sinologue réputé vivant à Montréal, reçoit le décryptage d'une inscription portée au dos d'un miroir de l'époque pré-Han — décrivant les ruses d'un espion chinois pour s'emparer du pouvoir — c'est toute la magie du jeu de go qui se met en place et offre à qui le connait l'art de maitriser le temps et l'art de la guerre... Le coup suprême — dit Coup du hibou — est très convoité par le Pentagone... Un roman fleuve phénoménal, aux frontières du roman traditionnel chinois, du roman philosophique, du roman d'espionnage et du récit de voyage... |
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Un thriller la Grang qui combine polar scientifique, polar classique et suspense politique dans un cocktail de terreur poustouflant. |
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«Au-dessus des hommes, les Anges. Au-dessus des Anges, les Dieux. Au-dessus des Dieux:? Après «Nous, les Dieux» (2004) et «Le Souffle des Dieux» (2005), «Le Mystère des Dieux» est le troisième volet de la trilogie du «Cycle des Dieux».» |
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«Il y a un instant, entre la quinzième et la seizième gorgée de champagne, où tout homme est un aristocrate». Amélie Nothomb. |
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Qu'est-ce qui peut attirer la belle et sage Therese vers Bernard, ce rebelle un peu voyou, qui s'engage a dix-huit ans des que la guerre eclate ? A son retour, en 1918, avide de vivre cette jeunesse qui lui a echappe, il prend gout a l'argent facile. De cette passion ne peuvent naitre que deceptions et souffrances. Mais ils s'aiment et, lorsque Bernard, prisonnier pendant la Seconde Guerre, est libere, Therese est la, qui l'attend. Parue en 1948, six ans apres la disparition d'Irene Nemirovsky — couronnee a titre posthume par le prix Renaudot 2004 pour Suite francaise -, cette fresque romanesque, habitee par le climat fievreux et deletere de l'entre-deux-guerres, est tout autant une peinture cruelle de la bourgeoisie conventionnelle et hypocrite que le portrait plus intime d'etres en quete d'une impossible liberte. |
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«Irène Némirovsky, morte à Auschwitz en 1942, est l'auteur d'une oeuvre étonnante qui fait d'elle un des plus grands écrivains de l'entre-deux-guerres. À la croisée des cultures juive, française et slave, cette romancière ne cesse de surprendre par sa modernité. Comme la plupart de ses romans, «Les Chiens et les Loups» (1940) n'est pas étranger à son histoire personnelle. La douleur de l'exil (issue de la haute bourgeoisie, Irène Némirovsky fuit Kiev et la révolution d'Octobre avec sa famille avant de trouver refuge en France), le poids de la société et la fatalité du destin sont au centre de ce roman qui évoque l'amour insensé de deux jeunes gens, Ada, une artiste révoltée, et Harry, un riche banquier, les deux facettes d'une même personne. Tragiquement attirés l'un vers l'autre, rien ne peut les réunir, si ce n'est le sentiment de leur propre perte. Empreint de mélancolie, «Les Chiens et les Loups» est un texte bouleversant sur l'enfance et l'innocence perdues, un chef-d'ouvre de la littérature, à découvrir ou à redécouvrir.» |
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